Selon Nintendo et le producteur de Tomodachi Life, Yoshio Sakamoto (oui, Metroid, Wario Ware, Rhythm Tengoku, c'est lui !), les Tomodachi, le terme également générique pour désigner les Mii qui peuplent les jeux Tomodachi, ont d'abord trouvé leur succès auprès des écolières en cours élémentaire, pour ensuite, s'étendre à tout type de catégories d'âge et de sexe. Car au delà d'une maison de poupées, d'une collection de figurines dont on observerait le quotidien joyeusement loufoque se dérouler, Tomodachi Life permet de voir des histoires d'amour se nouer... Ainsi, les toutes jeunes filles auront-elles créé le Mii de leur chanteur ou de leur acteur préféré pour que dans le jeu, elles aient une chance de voir leur idole tomber follement amoureux de leur Mii. Mais tout n'est pas aussi simple dans Tomodachi Life, déjà parce qu'il peut y avoir des triangles amoureux, et ensuite, parce que vous définirez lors de sa création la personnalité de votre Tomodachi, et donc une manière de vivre et de coexister avec les autres Mii, pour le moins singulière.

Entre Traz et Poufy, rien ne va plus...

Donc à votre guise, vous pourrez récupérer n'importe quel Mii de célébrités pour vous amuser des situations incongrues générées. Mais le mieux, c'est bien entendu dès que vous mettez vos proches dans l'équation. Déjà, car il est toujours marrant de déterminer les traits de caractère de ses amis ou membres de sa famille et ensuite car tous les Mii s'expriment de "vive voix" avec une digit façon "Google Trad.", intégralement en français, qui permet de leur faire dire n'importe quoi (et sans censure, test à l'appui...).

Définissez la hauteur de voix, l'intonation, pour coller au plus proche ou alors... non. J'ai par exemple donné une voix d'ogre à mon pote Poufy et personne ne veut être pour le moment ami avec lui et ses stats d'introverti. Ainsi pendant que je prends quand même du temps pour le nourrir de pommes d'amour qu'il adore, plutôt que de quiches qu'il déteste, et que je rédécore son appart grâce à des objets qu'il me fait gagner à travers des quizz absurdes ou des memory, et alors que je lui ai acheté un costume de pharaon pour lui donner belle allure, Tiger et Traz passent du temps ensemble, rapent, montent un groupe de rock, vont à la fête foraine, bref, vivent une idylle amicale. Et seulement amicale. C'est en effet bien dommage (et très conservateur), les histoires d'amour entre personnages du même sexe sont impossibles. Si deux Mii de sexes opposés pourront avoir un bébé, Traz et Tiger se contenteront d'un chat ou d'un chien. Ce qui est déjà pas mal, par les temps qui courent.

ON L'ATTEND : BEAUCOUP

Contrairement à Les Sims et sa vision de la vie très à l'américaine, des objectifs de vie, il n'y en a pas dans Tomodachi Life. On ne choisit pas non plus ses activités comme dans Animal Crossing. Non dans Tomodachi Life, on interagit et l'on est spectateur de l'existence de ses Mii auxquels on a donnés une âme. On serait alors plus proche de Little Computer People, avec cette dose d'humour nippon si singulier et si amusant, deux termes qui définissent bien Tomodachi Life, un titre quand même difficile à définir tant que l'on ne s'y est pas plongé. C'est de l'imagination et l'investissement du joueur que dépend l'intérêt du titre, un jeu à partager, ne serait-ce que sur les réseaux sociaux, où l'on peut envoyer des clichés des situations les plus cocasses. Le concept qui a connu un grand succès au Japon prendra-t-il en France ? Si Animal Crossing a réussi à se faire une place chez nous, Tomodachi a toutes ses chances pour devenir votre prochain meilleur ami...