Panzer General Online sera donc un browser-game, c'est-à-dire un titre qui se lance directement au sein du navigateur Internet. Pas de téléchargement lourdingue, pas d'installation alambiquée, non, juste une inscription sur le site et on peut commencer à jouer dans la foulée. Le principe de départ est également épuré à l'extrême : les parties se déroulent sur une petite carte étriquée, avec les unités alliées et ennemis placées de part et d'autre de l'échiquier, le tout séparé par une ligne de front. Ensuite, ça se joue comme une partie de dames ou d'échecs en déplaçant les pions chacun son tour.

Précipitation n'amène jamais rien de bon

Seconde guerre mondiale oblige, il faudra composer avec tout un tas d'unités, qu'elles soient mécanisées, blindées, aériennes ou équipées d'une paire de Rangers usagée. Le principe sera de défendre sa ligne de front tout en tentant d'aller percer celle de l'ennemi et d'attaquer directement son quartier général, pour ainsi lui retirer la totalité de ses points d'action restants. Les tacticiens rompus au tour par tour ne seront donc pas surpris d'apprendre qu'il faudra gérer ses déplacements avec une grande sagesse, parce que dans Panzer General Online plus qu'ailleurs, la pénurie de points d'action sera bien plus mortelle que n'importe quel ennemi.

Souffler n'est pas jouer

À ces mécaniques somme toute très classiques vient s'ajouter un système de distribution de cartes, où l'on devra gérer ses atouts et les sortir au bon moment pour prendre l'avantage, un peu comme au tarot ou à la belote. Il sera donc possible de lancer des cartes spéciales pour déclencher par exemple une combinaison d'attaques simultanées (quitte à s'exposer), ou de bloquer l'adversaire en l'empêchant d'utiliser ses points d'action au tour suivant. Ce système de cartes à jouer apporte une petite touche d'imprévu aux affrontements tactiques et pour l'instant, ça fonctionne plutôt bien.

Une interface rugueuse

Évidemment, il sera possible d'affronter d'autres cerveaux humains en ébullition mais également de se lancer dans une campagne solo. Mais avant d'aller prendre sa raclée en ligne ou avec l'I.A, il semblera obligatoire de passer par le tutorial pour apprivoiser l'interface. Cette dernière cristallise d'ailleurs mon inquiétude principale : pour l'instant, tout n'est pas évident à cerner et j'ai vraiment eu du mal à trouver mes marques ou à effectuer un enchainement d'actions de manière fluide et naturelle. Il faudra donc espérer que l'équipe de développement redoublera d'efforts pour rendre l'interface plus intuitive et plus simple à appréhender d'ici la sortie du jeu, afin d'éviter de longues souffrances inutiles à chercher comment réaliser tel ou tel déplacement. Enfin, comme dans tout bon Free-to-play qui se respecte, une petite séance de shopping permettra de mettre la main sur des unités spéciales grâce à l'utilisation de votre carte joker la plus puissante : la carte bancaire.

À ce jour, le système de jeu mis en place par les équipes de Blue Byte Software semble assez cohérent. Les situations tactiques imposent une grande réflexion et le jeu, bien que minimaliste, me semble plutôt hardcore dans son ensemble. En contrepartie, ce n'est pas très engageant graphiquement et le titre souffre d'un rendu visuel austère qui risque de faire fuir bon nombre de non-initiés dès les premiers contacts. À priori, le jeu s'adressera donc avant tout aux passionnés de stratégie posée, ardue et plutôt difficile d'accès. Maintenant, reste à savoir si Panzer General Online arrivera à transformer son potentiel et à séduire ce public souvent très exigeant.