La nouvelle présentation ayant eu lieu le 10 juillet dernier s'est ouverte sur un petit speech de Nicholas Wlodyka, en charge du FUT. Un topo réjouissant de quelques nouveautés qui devraient rendre ce mode ô combien populaire (3,4 millions de matchs et 17 millions de joueurs transférés par jour sur FIFA 13, tout de même) encore plus diaboliquement addictif. On note d'abord, outre une interface un poil plus lisible, de petites retouches pratiques. Rechercher un joueur sur le marché par son nom, avec un menu plus avenant, vous fera économiser un temps précieux et le comparer avec d'autres "versions" de lui-même se révélera un jeu d'enfant. Les matchs simples online, purement amicaux, vous aideront à évaluer le potentiel de votre effectif, à envisager les ajustements nécessaires en vue d'atteindre la première des dix divisions et, pourquoi pas, devenir champion. Et puis, enfin, les numéros de maillot et la désignation des tireurs de coups-francs et du capitaine vous appartiendra. Le petit plus viendra du système de gestion de l'équipe. Il est cette fois basé sur l'entente. Les styles des joueurs selon leur poste, leur complicité, la construction d'un collectif autour d'une star et même le concept de loyauté à un club seront autant de paramètres qui auront un impact sur vos performances. Un programme tout à fait alléchant.

Un peu de poids

Pour apprécier ce nouveau FUT comme il se doit, encore faut-il que, sur le terrain virtuel, FIFA 14 fasse bonne figure. Mouture non finalisée oblige, il reste quelques efforts à fournir. Les coups de pied de coin sonnent comme des pénos, le script "agresividad" ne semblant pas encore avoir été implémenté aux défenseurs, qui ont d'ailleurs bien du mal à dézoner pour aller presser le porteur du ballon. On verrait bien aussi des accélérations, une fois son vis-à-vis effacé, plus marquées. Mais tout de même. Malgré ces errances, nous étions quelques-uns à nous dire qu'on embarquerait bien la version non finalisée pour remplacer l'ancienne à la maison. Parce qu'on a pu retrouver les bases d'un jeu de football solide, qui risque de se montrer autrement plus exigeant que son prédécesseur. Une fois de plus, pour l'œil du profane, les différences n'apparaîtront pas évidentes. Pourtant, on le sent rapidement, tout est plus lourd et une part encore plus importante est donnée à l'anticipation. Le fait que le poids et l'inertie des joueurs soient beaucoup plus prononcés, qu'ils semblent - et cela s'avère parfaitement perceptible - ancrés dans le sol et qu'ils ajustent leurs foulées en fonction de la position du ballon avant impact rend la première partie assez déroutante. Plus que sur FIFA 13, il était difficile de pivoter sur soi-même, de se dépêtrer d'un marquage ou d'ajuster une passe ou un tir si on n'était pas sur les bons appuis avec le corps convenablement orienté. Mais nul doute que pour les plus doués, enchaîner des dribbles en petit périmètre et trouver le cadre ne prendra que quelques rencontres. Les besogneux, comme moi, devront probablement cravacher dur.

NOT EVEN MY FINAL FORM

On nous a promis des trajectoires de balle encore plus crédibles, avec des frappes légèrement flottantes ou pures apparaissant avec évidence dès lors que toutes les conditions sont réunies. De ce côté, on a pu voir en effet un cuir qui, une fois dompté, semblait plus vivant. Quant à la couverture, qui passe par la pression d'une gâchette, son efficacité va de pair avec le réalisme de son rendu. Le porteur du ballon mettra immédiatement son corps en opposition, légèrement cambré, les bras prêt à écarter toute menace. Cela de la manière la plus efficace possible. Occasionnant par ailleurs de petites batailles ou des chutes dues à des charges à pleine vitesse très jolies à regarder. Certainement, les gamers aimant temporiser et jouer un peu plus arrêté vont être aux anges. Ce qui n'empêche pas, au bout de quelques rencontres, de construire rapidement grâce à un placement offensif assez bien géré. Au rang des autres points à retenir, on notera que la "seconde lame", tacle de la dernière chance peu académique suivant une tentative foirée, donne un peu d'air sur le plan défensif, qu'il faut prendre l'habitude des tricks avec le stick droit seul, et rien d'autre, et qu'il faudra une grosse preview pour creuser un peu plus ce volet qui s'annonce comme jouissif, encore plus difficile à maîtriser mais pas vachard. Et puis on pourra vous causer en détails de trucs comme les nouveaux menus ou les mini-jeux d'avant-match centrés cette fois autour des relances du gardien.

En attendant la preview et de probables annonces à la gamescom, EA Sports démontre que les petites idées évoquées depuis la première annonce prennent forme. Le FIFA 14 de cette génération semble parti pour être une nouvelle étape agréable, toujours plus complète, dans la franchise. Mais probablement très exigeante. A vérifier prochainement sans oublier de regarder dans le rétroviseur, un certain concurrent historique ayant décidé, sur PS3, 360 et PC, de ne pas se laisser marcher sur la tronche cette année...