Hier Ubisoft nous a donc convié à une nouvelle présentation de Splinter Cell Blacklist sur Paris. L'occasion de voir, enfin, l'ensemble du jeu dans une version quasi finale et de se faire une bonne idée de l'expérience qui nous sera proposée.

Un solo solide

Sam Fisher est cette fois à la recherche de la Blacklist, une sorte de répertoire dans lequel on trouve tous les agents, soldats, troupes et bases des Etats-Unis à travers le monde. Au début du jeu un groupe de terroristes, Les Ingénieurs, s'empare de cette liste et menace de faire régulièrement des attentats contre les intérêts des Etats-Unis si toutes les troupes américaines ne se retirent pas de l'ensemble des régions du globe, hors Amérique du Nord, dans les plus brefs délais. Sam se retrouve donc à la tête du Paladin, un gigantesque avion cargo suréquipé, afin de traquer la moindre info sur Les Ingénieurs ou la Blacklist.

Ainsi le "hub" du jeu sera le Paladin et Sam pourra s'y ballader à loisir afin d'accéder à toutes les composantes du jeu : solo, multijoueurs ou coopératifs. Au travers de l'IMS (l'interface pour lancer les missions) et des collègues de Sam, on peut booster les capacités de l'avion (pour augmenter le choix des armes et des améliorations des équipements), obtenir des détails précis sur les emplacements des ennemis spéciaux (des objectifs secondaires en mission normale) et les missions secondaires (censées compléter l'aventure solo), comparer ses scores avec le reste du monde sur n'importe quel niveau, booster les équipements de Sam et ceux des Mercenaires, ou des Espions, du mode multijoueurs, augmenter les capacités de Briggs, le partenaire de Sam en coop, etc. Pour faire simple, à tout moment, vous pouvez lancer une mission solo, secondaire, en coop ou en multijoueurs compétitif dans le jeu lui-même et tout est imbriqué l'un dans l'autre à la fois dans le gameplay mais aussi dans les menus. Un régal d'accessibilité qui donne une cohérence rarement vue dans l'univers de la saga puisque chaque mission a sa place dans le scénario de Blacklist. Notons par ailleurs que la mise en scène des cutscenes, qui viennent ponctuer chaque début de mission solo ou coop, a été particulièrement travaillée pour donner lieu à des moments de tension intense façon film d'action Hollywoodien. Celles que nous avons d'ailleurs pu voir se sont révélées particulièrement percutantes tant dans leur mise en scène que dans les jeux d'acteurs, même si le rendu est finalement plus réussi en anglais qu'en français.

Ami ou ennemi ?

Bien entendu, chaque mission rapporte de l'argent et permet de booster l'avion mais aussi les équipements de Sam au travers de plus de 500 gadgets différents. De quoi avoir une large palette de sets d'armures à utiliser en fonction du type de missions. Mais comme je vous le disais, certaines peuvent être parcourues en coop et vous pourrez les jouer à la fois sur le réseau avec des inconnus, et avec des amis, mais aussi en écran splitté avec un pote sur votre canapé, à l'ancienne. Bien entendu ces dernières ont été façonnées pour que les deux participants jouent de concert et que la coordination du Mark & Execute (tirs sur plusieurs cibles préalablement marquées, dans le même mouvement) à deux (chacun ayant ses propres cibles), ainsi que les actions coordonnées (sauter sur deux ennemis en même temps, détourner l'attention d'un garde pour attaquer le second par derrière, etc.) soient essentiels pour progresser.

Et comme si cela ne suffisait pas, le multijoueur compétitif vient enrichir le tout avec la possibilité de jouer jusqu'à 8 joueurs au fameux mode Spies Vs. Mercs. Hérité de Pandora Tomorrow, le second volet de la série, ce mode de jeu fait s'affronter deux camps, les Mercs (Mercenaires) et les Espions (2 Vs. 2, 3 Vs. 3, 4Vs. 4). Ces derniers profitent d'une vue à la troisième personne (un champ de vision large) ainsi que de la verticalité des lieux pour aller pirater des terminaux informatiques. De leur côté les Mercs défendent les zones. Mais attention, ceux-ci ont une vue à la première personne (moins large que celle des Espions) et ne peuvent pas grimper sur les structures mais sont, heureusement, lourdement armés pour tuer les Espions. On comprend vite qu'il s'agit d'un véritable jeu du chat et de la souris dans lequel les ombres ont une importance capitale, les zones plongées dans l'obscurité servant de cachettes. D'ailleurs, si vous voulez plus de détails sur le sujet, je vous renvoie à l'article de l'ami Guigui sur le sujet, Splinter Cell Blacklist : on y a joué en multi, nos impressions. Mais notez surtout que les développeurs ont voulu que ce jeu de cache-cache soit encore plus intense que celui de Pandora Tomorrow. Pour cela, ils se sont débrouillé pour regrouper les joueurs aux mêmes endroits dans la plupart des cas. Le but étant de faire monter la tension pour des confrontations épiques entre spécialistes de l'infiltration façon ninja (les Espions) et les champions de la traque (les Mercs). Outre les différentes cartes disponibles, il est possible de customiser son Merc, ou son Espion (les joueurs inversent les rôles à chaque round), façon Call of Duty, ce qui implique des gadgets particuliers pour chacun et donc des rôles à déterminer. Autant dire que la communication sera essentielle pour gagner. Evidemment les développeurs n'ont pas oublié les anciens joueurs et un mode classique de Spies Vs. Mercs, avec les mêmes armes et modes opératoires que Pandora Tomorrow, sera disponible.

Outre les expériences solo (Splinter Cell Blacklist, on y a joué : nos impressions en action) et multi enchevêtrées l'une dans l'autre, qui se veulent à la fois complètes et accessibles à tous (avec différents niveaux de difficulté modifiant l'I.A. en solo comme en coop), Splinter Cell Blacklist se profile comme l'épisode le plus abouti et le plus étoffé de la saga. Reste à savoir maintenant si les finitions seront au rendez-vous malgré l'ampleur du projet, alors je vous donne rendez-vous aux alentours du 20 août pour la sortie de Splinter Cell Blacklist sur PC, Wii U, Xbox 360 et PS3 afin d'être fixé.