Qui dit dessins animés japonais adaptés en jeu vidéo, dit Namco Bandai (ou Bandai Namco, à vous de voir) : Saint Seiya bien sûr mais aussi Dragon Ball Z, One Piece, Naruto, les séries les plus populaires sont dans le giron de l'éditeur japonais et celui-ci en profite évidemment un max, avec au bas mot deux nouveaux jeux issus de ces licences tous les ans. Afin de livrer cette fois un nouveau jeu de combat un peu plus original mettant en scène les chevaliers d'Athéna, Dimps, le développeur du titre, a à l'évidence observé attentivement ce qui se faisait dans la maison Pac-Man, et plus exactement du côté de Fukuoka, au sud du Japon, où un studio nommé CyberConnect2 développe une série qui a déjà rencontré un franc succès : Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm.

Chevalier du Renard à cinq queues

En effet, dans ce nouveau Saint Seiya, c'est avec la caméra dans le dos des personnages, comme dans les jeux Naruto de CyberConnect2, que se déroulent les combats. Les Chevaliers empruntent aussi au ninja de Konoha la faculté de se téléporter derrière leur adversaire au milieu d'un enchaînement de coups, cette technique étant limitée par le niveau de cosmos disponible. C'est en chargeant sa cosmo-énergie que l'on peut asséner ses attaques, de La Colère du Dragon de Shiryu aux Météores de Pégase de Seiya, une jauge pleine donnant le droit à une attaque bien plus puissante, comme L'Exécution de l'Aurore de Hyôga ou L'Explosion Galactique de Saga, imparable et avec la petite cinématique qui va bien. La modélisation des combattants est évidemment très soignée et si dans cette version de démonstration le nombre de personnages jouables était limité (Pégase, Cygne, Andromède, Dragon, Phénix et Gémeaux), ce ne sont pas moins de cinquante personnages des trois arcs du manga (Sanctuaire, Poséidon, le préféré du producteur du jeu Ryo Mito, et Hadès) qui seront proposés, avec différentes versions d'armures à disposition, toujours comme dans le manga où les orphelins du zodiaque changent d'armures comme de chemise (ils ne sont pas très soigneux, ni avares en hectolitres de sang).

Né sous la bonne étoile ?

Si cette orientation à la Naruto est assez enthousiasmante, au stade de la démo, quelques détails font tiquer et de nombreuses interrogations demeurent concernant ce Saint Seiya : Brave Soldiers. Si on ne doute pas que de nombreuses cinématiques apporteront une respiration (et tout ce qu'il faut d'épique !) entre chaque combat, ceux-ci constitueront-ils les uniques phases de jeu, ou comme dans Naruto, un peu d'exploration sera-t-elle au rendez-vous ? Mais surtout, l'excellence du Naruto de CC2 ne s'est pas faîte en un jour et on reste parfois perplexe face la rigidité de certains enchaînements et la difficulté de jauger correctement de la portée de son attaque et de son positionnement exact face à son adversaire. En profitant un peu des failles, jouer le bourrin se révèle malheureusement un peu trop efficace dans ce titre qui devra gagner en précision et en souplesse dans ses animations s'il veut briller dans le cœur des joueurs. Aucun doute que les fans trouveront leur bonheur mais une licence aussi forte soit-elle n'a jamais fait un bon jeu de combat si les mécaniques ne sont pas bien carrées. Et puis si l'idée de donner accès au septième sens, sorte de X-Factor de Marvel vs. Capcom 3 à la sauce zodiacale, est plutôt bonne, la durée des combats est aussi à revoir ; interminables et en trois rounds, ils se déroulent dans des environnements qui, du peu que l'on a vu, semblent issus des épisodes PS2...

En attendant de brûler leur cosmos, les plus fans brûleront plutôt un cierge pour que ce Saint Seiya exclusif à la PS3 et attendu pour novembre brille au firmament des adaptations de la série. Et avec les Chevaliers du Zodiaque, heureusement, il y a toujours de l'espoir...