Invités nombreux, 360 debug toutes disposées à crasher, le premier contact manette en mains avec FIFA 14 n'a pas été des plus aisés. Ce qui s'est vérifié une fois les matches lancés. Si FIFA 13 avait l'année dernière immédiatement séduit les journalistes conviés à le découvrir dans une version encore en chantier quelques mois avant sa sortie, avec FIFA 14, un titre que l'on nous dit à 60% de sa version finalisée, les choses sont un peu plus compliquées... Car si les promesses de la check list annuelle des nouveautés du titre Electronic Arts sont alléchantes sur le papier, en jeu, la donne est différente.

Une équipe qui pèse

Plus de réalisme, c'est ce à quoi tend chaque année EA Sports avec FIFA. Ainsi, pour FIFA 14, on nous a promis des animations (encore) plus réalistes et des comportements (encore( plus proches de ce que l'on peut voir sur les gazons. Ainsi aussi, cette année, les développeurs dans leur volonté d'authenticité ont semble-t-il décidé de "lester" les joueurs, dont on peut reconnaître que certains sont bien un peu lourdingues sur et en dehors du terrain, mais pas au point d'un faire des chars d'assaut à crampons. En effet, la première impression qui se dégage dans la physique des types virtuels en short quand on les a au bout du stick, c'est leur "pesanteur". Une chose est sûre, les déboulés pleine balle ne seront plus en vigueur à la rentrée, même si on s'appelle Lionel Messi, les qualités de Cristiano Ronaldo restant encore un mystère, le FC Barcelone et l'Athletico Madrid étant les deux seuls clubs ibériques jouables durant cette session de jeu. On pourrait croire le foot espagnol plombé, comme en C1, mais non, même sensation avec les Allemands ou les Anglais, ce FIFA 14 est plus "lourd", moins accessible de prime abord, tout simplement moins amusant, fluide et intuitif alors qu'on le prend en pogne pour la première fois.

Air Shot

Parce que la quête de réalisme c'est une chose, mais la grande force de FIFA 13 était son immédiate accessibilité et bien sûr, au fil des matches, sa profondeur de jeu qui demandait de nombreuses heures de pratique pour se laisser apprivoiser. Avec FIFA 14, on sent bien qu'il faudra, comme pour tout, juger sur des sessions plus longues que quelques parties lors d'une après-midi de beuverie entre potes, mais la quasi impossibilité de jouer à une touche de balle quand on a pas mal dosé le volet de l'année encore en cours, cette fâcheuse difficulté qu'ont les joueurs à se retourner, ou ne serait-ce que le peu de punch ressenti une fois l'offensive lancée, refroidit un peu au moment de se la donner avec les confrères, eux aussi, un peu désappointés... Et puis il y a ces points sur lesquels l'éditeur avait bien insisté et qui finalement laisse pour le moment (et on espère que dans la version finale il en sera autrement) perplexe. Si la physique de balle semble en effet encore un peu optimisée, pour le "Pure Shot", on repassera. La sensation de coller une bonne prune au moment de l'impact n'est pas encore au rendez-vous.

Si vous avez joué à PES 2011, vous avez déjà une vague idée des sensations que procure, étonnament, ce FIFA 14. OK, c'est un peu rude pour un premier contact, mais qui pardonne à Trézéguet son pénalty raté contre l'Italie et se rappelle qu'il marque le but vainqueur de l'Euro 2000 ? Alors attention, d'ici la rentrée beaucoup de choses auront très certainement changé et déjà, maîtrise du ballon sur les dribbles et attitudes défensives et offensives exarcerbées avec des pressions continues sur RT, à base de poussées avec le dos pour le contrôle du ballon de l'avant-centre ou de bras bien placés afin de déstabiliser son adversaire pour le défenseur, ça le fait. Mais en termes de fluidité de jeu, de plaisir immédiat et de gestion de la physique des joueurs, la compo doit être repensée. A moins qu'EA ait déjà la tête à l'Ignite, le moteur qui fera tourner les prochains FIFA sur PS4 et Xbox One...