Si certains ont la phobie des guêpes, des araignées ou d'un tas de petites bestioles, celle qui me met personnellement mal à l'aise, c'est la chenille. Je ne fais pas des bonds, je ne me mets pas à hurler, mais je n'aime pas beaucoup voir se déplacer toute en ondulations cette créature, d'autant plus quand elle est urticante. Cependant, Diggs Nightcrawler, détective et chenille de son état, est tellement sympa qu'il pourrait me réconcilier avec son espèce...

Qui veut la coquille d'Humpty Dumpty ?

Wonderbook : Diggs Nightcrawler invite le (jeune) joueur dans une enquête policière à la Dick Tracy, ou pour utiliser des références plus proches, façon Qui veut la peau de Roger Rabbit ? L'Eddy Valliant du jeu se nomme Diggs Nightcrawler, chenille en imper à qui Patrick Poivey, doubleur de Bruce Willis, prête sa voix, ce qui incontestablement, est une très bonne idée. L'insecte cherche à savoir pourquoi son ami l'oeuf Humpty Dumpty, gérant d'un club et mari de l'araignée sexy Gypsy (oui, celle de la comptine), a été retrouvé le blanc et le jaune sur le bitume, par les Trois Petits Cochons, policiers de leur état, pas très compétents mais plutôt rigolos. Et c'est à l'enfant, avec le livre magique Wonderbook, de filer un coup de main à la chenille dans son enquête.

Le livre magique nouvelle génération

Pour tout vous dire, j'ai eu dans un premier temps un peu de mal avec le Wonderbook, celui-ci cessant d'être reconnu dès que je le bougeais un peu et comme il est question de le faire pivoter, de l'incliner, dans cette aventure en réalité augmentée où décors et personnages prennent vie sur la couverture et les pages du livre magique, les premières minutes de jeu ont été très plutôt pénibles. Puis finalement, après avoir enfin réussi à régler convenablement PS Move et PS Eye, indispensables pour jouer à ce titre, j'ai interagi avec plaisir dans cette histoire.

Car en effet, destiné à un jeune public, Wonderbook : Diggs Nightcrawler est un titre dans lequel on interagit ponctuellement plus que l'on ne joue vraiment. Ainsi devra-t-on faire pivoter le livre pour découvrir une nouvelle partie du décor, l'incliner pour orienter une lampe dans un endroit sombre, le frotter pour sortir une enveloppe de l'eau, certaines phases étant plus intenses, lorsqu'on doit bouger le bouquin de gauche à droite, pour éviter un tas d'obstacles dans une course poursuite avec les Trois Petits Cochons. Des mouvements simples qui demandent d'être parfois un peu méticuleux mais qui globalement fonctionnent bien et donnent à suivre l'histoire avec plaisir.

Quand j'étais petit, je jouais avec mon livre magique (qui était jaune et gris et dont je ne retrouve plus le modèle...) et une histoire dans le genre de ce Diggs : Nightcrawler, j'aurais adoré la vivre. Si le Wonderbook demeure moins éducatif que mon jeu d'enfance, il propose plein de petites manières d'intéragir bien sympathiques et aucun doute que vos enfants devraient bien s'amuser à résoudre (c'est un grand mot) l'enquête de la chenille ! Mais ça, seulement s'ils ne jouent pas déjà à Call of Duty... La nouvelle aventure Wonderbook sera disponible à la fin du mois de mai sur PS3.