Interviewé par GamesIndustry, G. Fondaumiere, directeur général de Quantic Dream (Heavy Rain, Beyond : Two Souls) aborde le sujet de la responsabilité des développeurs face aux jeux violents qu'ils produisent.

Pour en revenir à la responsabilité, il y a quelque chose que je tiens à dire très clairement. J'ai un enfant qui a 10 ans. Quand il rentre à la maison il veut jouer à Call of Duty. C'est là que, en tant que développeurs, nous devons être un peu plus responsables. Donc oui donc plaçons un logo PEGI 18 sur les jeux, mais nous devons êtres réalistes et donc responsables de ce que nous faisons.

Ce que je veux dire par là, c'est que nous pourrions bannir la violence gratuite dans nos jeux, je pense que ça serait un pas dans la bonne direction. Est-il toujours nécessaire d'être totalement gore dans nos créations ? Oui, nous faisons des jeux pour adultes, mais ne soyons pas hypocrites, nous savons que ces jeux tombent parfois entre de "mauvaises mains" et nous avons besoin d'être prudents. La responsabilité est aussi du côté des parents. Si je laisse mes enfants regarder ce qu'ils veulent à la télévision, ils vont regarder tout ce que celle-ci aura à offrir. Il en va de même pour les jeux vidéo.

Qu'on se le dise, les enfants ont besoin d'un contrôle parental pour éviter que nos petites têtes blondes, brunes ou rousses ne tombent sur des jeux auxquels ils ne devraient pas avoir accès. Un soft estampillé PEGI 18 n'est pas destiné à un jeune public aussi ludique qu'il soit.

Si la violence dans le jeu vidéo continuera sans doute de faire débat, espérons que des développeurs essayeront aussi de raconter des histoires sans violence gratuite et aguicheuse pour un certain public.

Élément de réponse avec Beyond : Two Souls en octobre prochain.

À noter que dans notre longue interview exclusive, David Cage évoque sa volonté de s'intéresser à d'autres types d'émotions, comme le rire, la comédie... à suivre...