Qui est Michael Biehn ? Vous ne savez pas ? C'est le père de John Connor, le résistant du futur. C'est lui qui s'oppose au premier Terminator et qui se tape la princesse Sarah. Sarah, Sarahhh tu es si joliiiie ! Tu viens à l'aide de tous tes amiiiiiiis ! Houla, je me mélange un peu les années 80, là. Mais c'est de bonne guerre, parce qu'avec Far Cry Blood Dragon, Ubisoft fait la même chose. Avec en cybercommando star Rex Colt, alias Michael Biehn lui-même et sa voix de héros couillu. Le méchant est cliché, le scénar est débile, les dialogues sont crétins et le FPS est bourrin. Quel genre d'alchimie est-ce là ?

Z'ont fumé les néons

Quoi qu'il arrive le 1er mai, date de la sortie de Far Cry 3 Blood Dragon sur PC, XBLA et PSN, on peut déjà remercier Ubisoft d'avoir osé filer du blé à son équipe de Montreal pour juste faire... n'importe quoi. Carte blanche, allez-y. Du tuto qui se moque des tutos, aux astuces qui se foutent de vous, en passant par les clins d'oeil et les références grosses comme des dragons komodo géants. Ces derniers sont d'ailleurs de la partie : ils sont radioactifs et tirent des lasers dévastateurs avec leurs yeux. Nan, mais WTF. J'ai arrêté de jouer au moment où on nous file l'arc et les flèches, parce qu'au pad, c'est pas possible pour moi, mais bon, ça pourrait valoir le coup de boucler ce gros délire juste pour le fun.

Gameplay 2007

Si on le considère comme un FPS stand alone, on peut dire que Blood Dragon se détache bien de son grand frère Far Cry 3. Ne serait ce que dans le design mauve et jaune à néons. Mais a priori on se trouve tout de même devant un titre assez linéaire et classique. Ubi exploite tout de même l'idée de furtivité avec des exécutions à la chaîne et la manipulation des dragons peut se montrer fun à petite dose. On attendra le test pour en être sur, car deux éléments seront très important dans le jugement final : la durée de vie et le prix.

Finalement, ce qui me chiffonne le plus dans Far Cry 3 Blood Dragon, c'est peut être justement le bordel total de son humour. Il est présenté comme une parodie/hommage aux années 80. Mais le contenu se moque aussi du jeu vidéo moderne, balance des blagues à tous les niveaux, etc. Après la direction artistique, il faudrait peut être inventé la direction humoristique, parce que là... Enfin, ne soyons pas rabat-joie, si on peut ricaner pour pas trop cher.