Sans vouloir vous gâcher la fin du premier jeu, sachez qu'Artyom, le héros de la saga, porte sur ses épaules une lourde responsabilité et que le poids de ses actes dans 2033 semblent lourds de conséquences. C'est sans doute ce qui explique la narration particulièrement intimiste que nous avons pu constater durant nos trois heures de jeu sur Last Light.

Un monde qui fait peur

Metro est d'ores est déjà connu pour son ambiance post-apocalyptique pesante, dans une Russie qui a été plongée dans l'ombre suite à une catastrophe nucléaire. Les humains se sont donc réfugiés dans le métro, mais d'autres créatures, hostiles et mutantes, en arpentent les couloirs sales, ainsi que la surface. Et dès les premières minutes de jeu, nous avons pu ressentir leur présence... Un troupeau de quadrupèdes agressifs tente de nous croquer, alors qu'un mutant ailé attrape le héros pour le soulever dans les airs et finalement le projeter au sol ! Autant dire que se faire arracher du plancher des vaches aussi violemment est particulièrement efficace dans un FPS, surtout lorsque la qualité visuelle est au rendez-vous. Oui, car si Metro Last Light ne représente pas une incroyable prouesse technique, il profite d'une atmosphère travaillée et de personnages convaincants. Vous pouvez d'ailleurs vous faire votre propre opinion ici. A noter que nous avons joué sur Xbox 360, et que le rendu était déjà excellent, même si la version PC s'annonce évidement bien meilleure, pour peu que vous ayez une machine correcte.

Ambiance malsaine

Artyom vit dans un univers glauque, comme on peut le voir en traversant le métro. Les vestiges de l'humanité sont visibles et les survivants tentent de vivre comme ils le peuvent, terrés comme des rats. Bars malfamés, spectacles de seconde zone, marchés microscopiques et surpeuplés par des habitants venus obtenir quelques rares denrées... voilà ce qui vous attend dans Last Light. Une ambiance bien triste mais particulièrement travaillée, notamment grâce à des effets de lumières dynamiques qui contrastent avec les ténèbres de ces interminables couloirs. La lumière jouera d'ailleurs un rôle important, nous permettant de nous repérer, de trouver notre chemin. Un allié de choix au même titre que les différentes armes à customiser soi-même au marché.

Armes de poing

Oubliez l'arsenal de pointe des Call of et autres Battlefield : ici, tout est fait de façon artisanale. On pourra bien entendu changer d'arme, mais il sera surtout possible de les upgrader, avec par exemple des lunettes de visée, des munitions spéciales, ou encore des silencieux. Ce qu'il faut retenir, c'est que malgré la situation désespérée de l'humanité et le sentiment de pénurie qui se dégage du métro, il y a de quoi faire côté armement, d'autant que les multiples munitions disponibles semblent varier d'efficacité en fonction des bestiaux à abattre. Preuve qu'il faudra aussi se servir de ses méninges dans Metro Last Light, voilà qui nous changera de certains FPS modernes.

Story Driven ?

Pour autant, nos premières heures dans l'univers de Metro Last Light nous ont semblé assez linéaires. Sans doute la faute à un démarrage un peu lent, dans lequel l'ambiance et le scénario apparaissent comme les éléments essentiels d'une intrigue tout aussi étrange et poussée que celle du premier titre, le tout renforcé par des graphismes au rendu "sale", mais qui affichent une ambiance pensante et sombre comme on les aime. Reste à savoir maintenant si les chemins proposés s'élargiront un peu plus tard dans l'aventure, même si nous avons tout de même été confrontés à quelques choix durant certaines phases de combat... Il est par exemple possible de foncer tête baissée dans un entrepôt bondé de gardes, ou au contraire de la jouer infiltration en passant dans les zones d'ombre pour éviter la confrontation et effectuer des "stealth kills", comme disent les habitués du genre. Une nouvelle preuve que le titre jouera sur plusieurs tableaux...

Metro Last Light affiche une ambiance encore plus ténébreuse et prenante que celle de 2033, et c'est surtout ça, finalement, qui nous a séduit. Bien évidemment, pouvoir aborder les missions de manière directe ou en infiltration a de quoi plaire également, mais nous serons un peu plus prudents sur cet aspect pour le moment, puisque l'I.A n'était pas toujours très réactive. Pour le reste, Metro Last Light envoûte et son atmosphère pesante devrait plaire aux joueurs qui aiment les FPS un peu plus "subtils" et surtout qui veulent de se faire peur, tout seul dans le noir.