Qu'il est agréable de devenir citoyen d'une station de métro bien organisée, en passant les tests haut la main qui plus est. Ça donne des ailes. Tiens, il y a le vieux Gorsky qui veut me voir à la salle d'entrainement de tir. Et blablabla, mais oui pépé, je suis là maintenant. Le mec se dirige vers moi et me colle une beigne à 35 points de dégâts. Bon, on va baisser le ton un peu. Plus tard, je tiens tête à l'ingénieur en chef pour qu'ils m'apprennent des pouvoirs psy, je me retrouve dans un coin perdu avec une sale bête à buter sans aucun souvenir de comment je suis arrivé là, et sans armes non plus. Juste une toute nouvelle attaque mentale. Je m'en sors tout juste et je me réveille dans mes quartiers. "Qu'est-ce que vous m'avez fait ?!" Je demande au mec. "Ce que tu voulais", il me répond. Ah, oui tiens.

Les rats m'ont tué dix fois

Bonne ambiance dans cet Underrail, par Stygian Software. La suite est tout aussi ardue, mais cela dépend peut-être du type de personnage créé. La première mission consiste à nettoyer quelques postes de contrôle au nord de la station. Un récent tremblement de terre à pas mal changé la donne dans la région et il faut reprendre les choses en main. Il n'y a que des rats mutants à buter, mais ils sont nombreux, ils se déplacent vite et frappent encore plus vite. De mon côté, j'ai très peu de munitions, encore moins de vie... C'est dur, très dur, mieux vaut faire pas mal d'allers-retours chez le médecin de la station. Mais, on finit par y arriver. En utilisant toutes ses ressources, ça va beaucoup mieux. On commence à être chez soi dans Underrail.

J'aime votre livre des règles

Le gameplay est assez complet : statistiques qui influent sur les compétences et points à distribuer à chaque niveau : combat (distance ou mêlée), défense, furtivité, artisanat, pouvoirs psychiques, talents sociaux (persuasion, intimidation, marchandage...). Sans oublier les indispensables "feats" : des bonus très utiles à choisir parmi une liste qui s'étoffe en cours d'aventure. Côté équipement, on trouve un peu de tout : armes, armures, outils, soins, bouffe, et des munitions de tout calibre qui valent une fortune. Surtout, on amasse pas mal de matériel, car le bidouillage est un des piliers de la survie (si on a les plans de construction).

Le gun et le psy

Les combats se font au tour par tour tout ce qu'il y a de plus classique, avec une gestion des points d'action et des points de mouvement. Grâce aux "feats" vous débloquerez aussi des attaques spéciales. Dans ce domaine les ennemis peuvent se montrer tout autant sadiques : coups spéciaux qui s'activent quand ils sont en groupe, debuff qu'ils placent merveilleusement bien, j'en passe et des plus vils. Underrail n'est pas facile du tout. Petit élément étrange néanmoins, il s'avère essentiel d'enclencher le mode tour par tour avant d'agir si on ne veut pas perdre l'initiative très rapidement après une première action agressive. D'ailleurs, tout le concept d'ordre d'action est assez flou. Mais le jeu n'est pas encore fini.

Case par case

On notera aussi quelques imperfections dans l'interface, des sauvegardes un poil longues, et ce genre de petites choses ridicules qui font râler. Graphiquement, il n'y a pas grand-chose à dire. L'ambiance est plutôt sombre, mais à part quelques décors un peu plats, Underrail est propre et net. On est loin des animations et du style Fallout, mais on ne peut pas tout avoir, hein.

Reste à voir le scénario qui n'avance pas vite et la durée de vie. Underrail possède vraiment cette magie qui accroche l'âme des vieux rôlistes PC quand on le lance, et il propose aussi quelques idées intéressantes, notamment dans le domaine du vol et de la furtivité, mais c'est sur la longueur qu'on jugera ce qu'il a dans le bide. J'y retourne, et le temps qu'il sorte sur PC, vers la mi-2013, je pourrai vous dire ce qu'il en est. Cela dit, si vous êtes pressé, vous pouvez participer à son développement pour 8 euros sur Desura.