Chaque génération de console s'accompagne d'une importante évolution technologique, synonyme en principe d'une hausse du coût de développement des jeux.
En effet, la croissance du nombre de polygones augmente non seulement la charge de calcul pour la machine, mais également le travail nécessaire pour modéliser les éléments dans leurs moindres détails.
Et au regard de la démonstration technique présentée par Quantic Dream lors de la conférence PS4, on peut supposer que les ressources nécessaires pour afficher et façonner de tels visages augmentent de manière exponentielle.
Pourtant cette théorie quasi mathématique ne semble pas se vérifier aux dires des développeurs interrogés par Gamasutra. Ainsi la hausse des effectifs ne serait que marginale d'après Matt Southern d'Evolution Studios, à l'oeuvre sur Driveclub.
Même son de cloche chez Guerrilla Games pour Killzone : Shadow Fall, selon Herman Hulst :
Lors du développement de Killzone 2 et 3, l'équipe a probablement compté au maximum 125 personnes. Nous sommes maintenant 150.
Idem pour les cycles de développement d'environ deux ans, les six mois supplémentaires s'expliquant par le temps d'adaptation à ce nouveau support. En fait, il s'agirait surtout d'expérience et d'optimisation :
Je crois que beaucoup de nos efforts ont été consacrés aux outils. A développer de façon intelligente.
Une approche que partage Jonathan Morin, le directeur créatif de Watch_Dogs :
Les nouvelles attentes vont pousser tout le monde dans l'industrie à en faire plus. Ce plus peut être différentes choses : cela ne doit pas toujours reposer sur le graphisme ou l'art. Il y a d'autres façons d'y parvenir. Cela pourrait être par la profondeur des systèmes.
Cependant, les coûts de développement massifs de la génération actuelle n'étaient déjà pas à la portée de la plupart des studios, et cette situation ne devrait pas changer dans l'immédiat, malgré les mots rassurants d'Herman Hulst :
En terme de coût, ce n'est pas aussi effrayant que ce que certaines personnes ont pu le faire croire.