Pour la présentation, François Giuntini, Creative Director chez PAM et Stéphane Dupas, patron du studio, se sont chargés de la besogne. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils étaient heureux de parler de leur bébé. Avant de nous montrer quoi que ce soit, on nous a expliqué le postulat de départ de cette suite. Il est très simple : tous les sports les plus populaires sont très bien représentés dans le jeu vidéo, sauf le tennis. Le foot, le basket, le football américain et même le hockey sur glace... on trouve pour chacune de ces disciplines des jeux d'un gros calibre, réalisés avec excellence et réalisme. Dans le tennis, même si c'est très joli, cela fait bien longtemps qu'à part de l'arcade on n'a pas d'autre alternative. Du coup, ils ont considéré qu'il était temps de sauter le pas et de se lancer dans un véritable jeu de tennis, qui prêcherait le vrai et garantirait des sensations réalistes à ces fans de la balle jaune en quête d'une jouabilité pointue. Avec toutes les galères que ça implique en équilibrage de gameplay, parce que Dieu sait que c'est compliqué à faire.

Le réalisme avant tout

Contrairement à un Virtua Tennis où le bourrinage est de rigueur, Top Spin 3 se joue tout en finesse. Le placement et le timing au moment de la frappe sont déterminants. Concrètement, il ne suffit pas de charger son coup pour taper la balle. Ici, on appuie sur le bouton pour que le joueur se mette en position de frappe. Là, le déplacement est encore possible, mais minime. Une fois que la balle est à bonne distance et hauteur, on relâche la touche pour décocher le coup. Si le geste est correctement exécuté (ce qui n'est pas évident, il y a un coup de main à prendre), l'animation sera propre et donc la frappe précise. A contrario, si on se loupe, l'anim' sera ratée et la balle risque de sortir. Conséquence : pas besoin de chercher constamment les lignes pour marquer le point. Il suffit de placer des balles gênantes qui empêcheront l'adversaire de jouer correctement, pour prendre le dessus et remporter l'échange. Ajoutez à cela une gestion de la fatigue (aussi bien pour chaque point disputé que pour l'ensemble du match) qui influera sur les appuis, la force et la vitesse du joueur et vous obtenez donc un gameplay réaliste, et qui plus est d'une grande classe.

Et en plus c'est beau !

Concernant les modes de jeu, on donne dans la classique carrière, avec néanmoins quelques variations. Il s'agit d'un mix des deux précédentes versions, où l'on commence comme minot amateur, pour ensuite participer aux tournois pro junior, puis en pro tout court. Une fois que l'on est classé numéro un, on pourra accéder à la catégorie "Légendes du tennis". Bien sûr on retrouvera les habituelles caractéristiques qui augmentent au fur et à mesure. Pour le online, des tournois sont d'ores et déjà prévus avec classement façon ATP à la saison. Graphiquement, le jeu n'est pas en reste. C'est super beau ! La modélisation de la vingtaine de joueurs pro (Federer, Roddick, Monfils, entre autres) est soignée. Matez les photos et vous verrez. D'ailleurs même le mode de création de perso est assez puissant pour que l'on puisse obtenir un joueur physiquement crédible, assez réaliste, tout en maintenant une vraie simplicité d'utilisation. Côté animation, les développeurs s'imposent du 60 fps quoi qu'il en coûte. Chapeau.

2008 année du hit ?

Il ne me reste plus grand chose à vous dire, si ce n'est que la version Wii bénéficie d'un développement à part avec un gameplay totalement réadapté façon Wii Tennis. Et pour la date de sortie, on nous annonce début 2008, "mais pas trop début" pour reprendre les termes des développeurs. En tout cas, moi j'ai envie de leur dire que je suis prêt à attendre le temps qu'il faudra. Cette preview était déjà assez convainquante du potentiel du jeu et de la volonté de PAM d'offrir le meilleur jeu de tennis du monde. De mémoire de journaleux, j'ai rarement vu des développeurs maîtriser autant leur sujet et en parler avec autant de passion. En fin de compte, cette journée qui s'annonçait galère s'est révélée très bonne, à tel point qu'en sortant de chez PAM, même après avoir marché sur une déjection canine, j'avais encore la pêche. C'est dire...