Kickstarter a ouvert ses portes en 2009. Nous vous en avons déjà beaucoup parlé mais pour ceux qui ne sortiraient de leur grotte que rarement, sachez qu'il s'agit d'un site web de financement participatif. Pour être clair, il sert à lancer des projets grâce aux dons d'argent des internautes. Une démarche intéressante et séduisante à la fois qui permet aux indépendants à la recherche de financement de démarrer avec pour seule contrainte de mener le projet à terme.

L'initiative Double Fine Adventure (plus de 3 millions de dollars récoltés sur Kickstater) de Tim Schafer a lancé le mouvement dans le domaine des jeux vidéo en février dernier et a forcément donné des idées à d'autres studios indépendants. Malheureusement, il est tout à fait possible que certains projets n'aboutissent pas, ou qu'ils souffrent d'impondérables susceptibles de mettre en péril l'entreprise en question.

C'est justement ce qu'est en train d'expérimenter Rick Dakan, ancien Lead Designer sur le City of Heroes de Cryptic et aujourd'hui directeur du studio Mob Rules Games travaillant en ce moment sur Haunts : The Manse Macabre (28.739$ récoltés), qui voit ce projet mis en pause. En effet, ce titre de stratégie au tour par tour, vous mettant dans la peau de poltergeits ou d'exorcistes essayant de contrôler une maison hantée, a vu ses deux programmeurs quitter le navire. Dakan promet néanmoins de tout faire pour relancer la machine et ajoute qu'il en sera de sa poche pour rembourser les investisseurs si nécessaire mais malgré ces bonnes intentions, cette nouvelle pose un problème de taille : que se passe-t-il lorsqu'un projet kickstarté n'arrive pas à son terme ?

Dans le cas de Haunts, rembourser les 28.000 dollars est possible mais lorsque le projet atteint des sommes astronomiques (plusieurs millions de dollars par exemple), le remboursement semble difficile, voire impossible. Car même si beaucoup ne l'ont pas encore compris, il n'y a aucune garantie de remboursement si le projet n'arrive pas à son terme. Une donnée qui risque de freiner les joueurs autant que lorsque certains titres financés par ce biais ne plairont pas à leurs investisseurs...