On repart donc une nouvelle fois en guerre avec le Tier One, ce regroupement des meilleurs opératifs mondiaux qui n'en reste pas moins humain, comme le prouve l'une des cinématiques qui introduit les problèmes de couple d'un des héros. Trop souvent absent, lui et sa compagne semblent en bout de course et si cela lui pèse sur les champs de bataille, le grand professionnel qu'il est demeure une véritable machine à tuer.

Sur les sentiers de la guerre

Les missions solo que nous avons pu expérimenter durant nos quelques heures de jeu se déroulaient en Somalie, à Mogadiscio. Un décor de rêve pour faire la guerre puisque fort bien illustré par des graphismes assez léchés et surtout des effets de lumières crédibles, plus particulièrement lors des couchés de soleils. Mais c'est finalement sur les particules, la fumée et les éboulement que MOH fait vraiment preuve de crédibilité. En effet, souvent nous avons pu voir des lieux totalement décimés par les affrontements et nous devions d'ailleurs enjamber les murs effondrés pour progresser. Le détail est poussé assez loin puisque lors d'une des scènes nous avons eu l'occasion d'utiliser un petit robot dans les décombres. Ce mini-tank armé d'une mitrailleuse permettait de faire le ménage dans certaines zones ravagées avant l'arrivée de l'escouade. Mais reprenons depuis le début...

Etape par étape

Notre première mission consiste à débarquer discrètement sur une plage. Les pieds dans les eaux somaliennes, nous observons les gardes, allant et venant au gré de leurs rondes. Je suis un peu maladroit et l'action ne tarde pas à prendre le pas sur l'infiltration. S'engagent alors des échanges de tirs musclés qui nous montrent que les sensations des armes de base que nous avions en notre possession sont violentes et réalistes. Un bon point qui va de pair avec les réactions de certains gardes qui préfèrent rester cachés pour s'assurer de ne pas être des proies faciles. Mais je n'hésite pas à aller les débusquer pour les finir au couteau, à l'ancienne. Une fois la plage désertée, mon escouade et moi entrons dans un bâtiment et nous apprêtons à enfoncer la porte d'un QG local. Comme dans le précédent volet, il faudra choisir comment enfoncer la porte (à coup de pied ou à la hache, suivi d'un lancé de grenade aveuglante) pour entrer ensuite et entamer une séquence de "bullet time". Surpris, les ennemis tentent de réagir vite mais le temps jouent contre eux et c'est le moment d'en profiter pour faire le ménage à coup de "headshots" bien placés. On appelle ça l'effet de surprise. Prenantes, ces séquences rythment les différentes étapes de la mission. Alors que le bain de sang vient de se terminer, l'escouade progresse jusqu'à une aire dégagée, entre deux bâtiments. Prudents, nous restons dans les ruines pour observer. Des sniper nous guettent et je prends les lunettes à visée laser pour indiquer à nos bombardiers où frapper. C'est un véritable holocauste qui se déverse sur nos adversaires. La voie est libre...

Scripté mais crédible...

Vous l'aurez compris, MoH semble avoir fait son choix et fait la part belle aux scripts mais l'ensemble est assez bien fichu pour que cela ne casse pas le rythme de la progression. Ainsi, nous aurons eu droit à un débarquement et des échanges de tirs classiques mais efficaces, un bombardement orchestré par nos soins et une ballade aux commandes d'un mini-tank pour l'ambiance. C'est déjà pas mal mais la fête ne fait que commencer. A présent nous voilà en haut d'un bâtiment pour une séquence de tir au fusil à lunette. Là encore, le tout est scripté mais la mise scène suffit à faire la différence. Notons néanmoins qu'il est préférable de prendre en compte la distance lors des tirs au fusil car les balles semblent perdre en vitesse. Ici, il s'agit bien entendu de descendre à tout va mais la séquence tente aussi de jouer la carte de la variété avec l'intervention d'un hélicoptère qui commence par vous épauler pour finalement avoir besoin de votre protection, tant les tireurs embusqués sont trop difficiles à toucher avec ses grosses sulfateuses. Allez, on termine sur un petit ride au volant façon pilote sur le périphérique...

Roule ma poule

Réalisée par les petits gars de EA Black Box (Need for Speed The Run & Skate), la séquence de course est un véritable bol d'air frais à mon sens. Au début de la séquence, vous devez observer une cible mais celle-ci se fait descendre par un sniper isolé. Vous prenez alors le volant d'une jeep et vous vous lancez à la poursuite du tireur, apparemment attendu par des complices véhiculés. S'engage alors une véritable course-poursuite dans différentes zones de la ville. Routes, circulation, terrain vagues, marchés, rues commerçantes, tout y passe. Nous avons même droit à des embouteillages dans lesquels il faut carrément forcer le passage. Un régal en termes d'immersion mais aussi de conduite, même s'il est évident que n'importe qui pourra venir à bout de cette séquence. En effet, le but est de proposer une alternative aux séquences de tir classiques. Dérapages façon Hollywood, touchettes, accidents, tous les ingrédients sont là pour vous en mettre plein les mirettes.

Si on s'en tient à ce que nous avons pu voir durant cette démo, Medal of Honor semble clairement verser dans le grand spectacle et les scripts à outrance, mais de manière un peu plus maîtrisée que dans le volet précédent. L'ensemble paraît d'ailleurs mieux conçu et pourrait éventuellement faire de l'ombre à Call of Duty Black Ops II dans quelques semaines. Du côté du multijoueur, précisions que six classes sont désormais disponibles et que les cartes profitent de différentes tailles pour proposer des joutes musclées au corps à corps ou des échanges de tir à longue distance. On sent bien que les développeurs ont tout fait pour privilégier le jeu en équipe en offrant de bonus de points si vous jouez avec vos camarades, les protégez ou les vengez. De bonnes initiatives donc, pour un titre qui semble plus affirmé que précédemment. Reste à savoir ce que cela donnera sur la longueur et nous n'allons pas tarder à être fixés puisque MoH débarque le 23 octobre sur Xbox 360, PC et PlayStation 3.