En difficulté depuis déjà de longs mois, la chaîne de boutiques GAME vient de communiquer officiellement sa mise en Redressement Judiciaire.

Le communiqué diffusé par l'enseigne parle de "concurrence exacerbée", de "forte pression sur les prix et dans un contexte où les habitudes de consommation ont fortement évolué ces dernières années (dématérialisation, nouveaux supports avec les tablettes, online consoles, casual gaming)" pour expliquer ses difficultés, et avance un "plan de repositionnement stratégique qui a pour objectif de rationaliser son réseau de points de vente, réajuster sa structure de coûts, mettre en place un nouvel ERP et une stratégie online plus offensive et reconquérir la clientèle sur le marché de l'occasion".

C'est donc auprès du Tribunal de commerce de Bobigny que GAME a sollicité le bénéfice d'une procédure de redressement judiciaire qui commence par une période d'observation de 6 mois. Il faut par ailleurs savoir que GAME France est une entreprise indépendante depuis le rachat de sa maison-mère en Grande Bretagne par OpCapita en mars dernier.

GAME France poursuivra son activité de distribution et de commercialisation pendant cette période d'observation.

 
Steve Mason, Directeur général de GAME France, a déclaré : "Notre secteur a connu de grands bouleversements ces dernières années. Dans un contexte très concurrentiel, GAME France fait le choix de prendre des mesures fortes pour ajuster son modèle économique et sa stratégie multi-canal, afin de mieux répondre aux attentes de ses clients. La mise sous redressement judiciaire est une mesure technique qui permet de protéger notre société pendant cette période de transition et de mettre en œuvre notre plan de retournement opérationnel dans de bonnes conditions."
Il a ajouté : "Notre objectif est de maintenir notre position d'acteur de référence sur le marché français de la distribution de jeux vidéo et assurer l'avenir pérenne de notre groupe en France. Nous remercions nos clients et nos fournisseurs pour leur fidélité et leur confiance en GAME France."

Les fermetures de boutiques et les licenciements ont ainsi des chances de se poursuivre, mais il est encore trop tôt pour savoir quelles boutiques seront touchées et ce que l'administrateur judiciaire, désigné par le Tribunal de Commerce, fera.