Eric Bane était peinard, accoudé au flipper. Quand, tout à coup, il a réalisé un changement inattendu de sa condition. Le voilà devenu vampire. Pas banal. Au lieu d'apprécier à sa juste valeur tous les avantages d'une vie de suceur de sang, cet ancien membre des forces spéciales décide de mener l'enquête sur celui ou celle qui l'a transformé et, par la même occasion, de trouver une solution pour retrouver son humanité. Mais s'il veut que sa quête se déroule sans encombres, il va devoir éviter de se faire remarquer, aussi bien par ses congénères que par une caste de chasseurs de vampires.

Jugulaire de rien

DARK adopte la forme d'un jeu d'infiltration réalisé en cel-shading. Dans la courte démo proposée, on retrouve le héros en boîte de nuit, son Q.G. dans lequel officie son seul soutien, un autre vampire. Quelques dialogues adoptant un système de réponses à la Mass Effect passés, le voilà déboulant dans une ruelle, où il nous montre une partie des capacités qui lui permettront de survivre au cours de l'aventure. Il se faufile au nez et à la barbe de contrevenants, se plaçant derrière des bennes ou des pans de murs faisant office de couverture puis bondit gentiment sur ses proies pour se repaître de leur sang et ainsi récupérer des blood points. Ceux-ci lui donnent accès à une courte téléportation, avec effet nuage d'ombre, idéale pour atteindre un point sans peur d'être vu ou encore au Shadow Kill, mise à mort instantanée et parfaitement indétectable. Sans oublier de planquer le corps après avoir accompli son méfait. Personnellement, rien que pour ça, je n'aurais guère envie de redevenir humain. Mais bon.

Mireille ou Daniel ?

Une des premières missions emmène Bane dans un musée, où se planque un certain Vampire Lord, capable de répondre aux questions qu'il se pose. Sur place, un comité d'accueil composé de goules et de chasseurs. Les charognards ne posent pas trop de problèmes. Quelques patates et on n'en parle plus. Les empêcheurs de sucer en rond, eux, disposent de lampes à UV qui donnent très rapidement un teint inapproprié avant de réduire en cendres . Il faut donc à tout prix éviter de passer ailleurs que dans leur dos. On est d'ailleurs récompensé en points d'expérience si l'on parvient à ne jamais se faire remarquer. D'autres pouvoirs (il y en aura 8 en tout, upgradables 3 fois) aident à ne pas tomber dans leurs griffes. La possibilité d'étourdir une cible et surtout d'utiliser une vision thermique permettent d'échafauder un plan de route assez sûr. Sans oublier de surveiller tout ce qui pourrait occasionner un bruit suspect, comme des morceaux de verre brisé au sol ou des audio-guides qui démarrent dès que vous vous en approchez. Quelques instants plus tard, vous voilà face au fameux Vampire Lord, préparant un dîner à base de corps démembrés pour ses goules. Pas question qu'il vous file un coup de main. Du moins pas sans l'avoir affronté. Un peu de baston et un peu de puzzle pour savoir comment lui faire bobo, la formule classique mais efficace pour éviter de tomber dans la facilité : voilà ce que promettent les face-à-face contre la plupart des boss. Mais voilà que la présentation touche à sa fin. On n'en verra pas plus.

Difficile de se faire un avis concret sur ce qu'on a aperçu, c'est à dire une version peu avancée du projet. Pas vraiment affreux, le titre de Kalypso ne dispose pas de moyens énormes et ça se ressent assez dans la réalisation globale, un peu datée. Toutefois, l'idée même de jouer un vampire, d'utiliser les aptitudes inhérentes à sa race en vue de rester trop bien furtif a quelque chose de réjouissant. Alors on attendra d'en voir plus et peut-être aura-t-on, pourquoi pas, une bonne petite surprise à sa sortie, prévue le 15 février 2013 sur PC et Xbox 360.