Il existe un coin en Aventurie, où il ne fait pas bon mettre les pieds. Il s'agit des Shadow Lands, terre grisâtre où l'espérance de vie est mise en danger par les morts-vivants et les seigneurs démoniaques qui y pullulent. C'est dans cette contrée inhospitalière que vous allez incarner Cairon. La soeur de ce dernier, Calandra, disparaît des radars au plus mauvais moment : juste avant de se marier. Mécontent qu'elle n'honore pas ses obligations, le héros va suivre ses traces en espérant bien la mener à l'autel par la peau des fesses. Mais lorsqu'il la retrouve, c'est entourée de monstres au fond d'une cave, et légèrement blessée. Elle enquêtait en fait sur d'étranges disparitions de femmes au sein d'un camp de réfugiés.

Action-RPG à l'allemande

Avant de parvenir à la cause de ces rapts, les développeurs nous dévoilent un peu de la substance du jeu. Présentant de fortes composantes RPG somme toute classiques (les caractéristiques allant de la Force au Courage, l'inventaire, les 4 arbres de compétences pour les armes, la magie ou le crafting), Demonicon mise également sur des combats très orientés action et assez plaisants à regarder. Pour se défaire des multiples ennemis qui croiseront la route de Cairon (près de 40 différents), vous devrez apprendre à jongler entre les attaques au corps à corps, l'esquive et la magie démoniaque. Cette dernière, qui devrait quelque peu altérer l'apparence du protagoniste à mesure que l'histoire avance, propose, dans notre démo, un souffle de glace bien utile au moment d'affronter le coquin ayant enlevé toutes les donzelles. Car il ne s'agit pas d'un simple paysan un peu dérangé mais d'un mage de sang. Et qu'il dispose d'un bouclier le rendant invulnérable aux attaques physiques.

Une affaire de choix

Décapitant quelques zombies, usant de ses pouvoirs avec brio, le protagoniste principal vient à bout de son ennemi. Et là, un choix s'offre à lui. L'antagoniste lui assure que, s'il le tue, ses victimes, auxquelles il est lié par le sang, mourront en même temps. Le voilà à jurer qu'il s'évaporera et lèvera le sort s'il est épargné. En gros, soit vous le butez mais vous êtes un salaud, soit vous le laissez vivre et pouvez être assurés qu'il accomplira d'autres méfaits quelque part. Donc vous êtes encore un salaud. Dur. Ce genre de dilemmes, qui passe par des dialogues à choix multiples comme on en trouve dans The Witcher 2 devrait s'avérer un élément fondamental du titre. Car même s'il restera assez linéaire, il donnera lieu à des événements et un développement des personnages différents. Ah, et j'ai oublié de vous dire : le scénario a toutes les chances de se révéler très chiadé et complexe. A la fin de notre démo, le frère et la soeur s'embrassent à pleine bouche. Et rien que ça, en plus de poser un léger malaise, c'est intrigant.

S'il se montre assez plaisant à regarder, avec des décors fins, des effets de lumière bien trouvés et des lieux de vie animés, il semble tout de même que Demonicon puisse difficilement rivaliser avec les ténors du genre sur le plan visuel. Difficile d'apprécier des animations plutôt raides, un character design assez fade et des personnages assez inexpressifs. En revanche, sur le plan ludique, on peut s'attendre à quelque chose d'assez copieux et qui devrait somme toute intriguer les amateurs de bons jeux de rôles et de dark fantasy. Une chose est sûre, nous ne pourrons nous faire un avis définitif qu'aux alentours du mois de mai 2013, sur PC, Xbox 360 et PS3.