Voila plusieurs mois que nous vous indiquons que la situation du jeu vidéo n'est pas aussi rose que certains le fantasment. Non, la crise ne s'est pas arrêtée comme par une magie Lv 99 aux frontières du numérique. Bien au contraire. 

Ainsi d'après Les Echos, de janvier à mars 2012, le marché du jeu vidéo français physique recule de 25% en volume (6,65 millions de jeux écoulés) et de 23% en valeur (230 millions d'euros générés). Une situation qui n'aurait rien d'un cas isolé. Aux USA, la baisse est de 25% en mars comparée aux chiffres de l'année dernière à la même période. 

Pour expliquer cette violente méforme, rappelons que seules les ventes physiques sont ici prises en compte. Les ventes digitales sur consoles, PC, tablettes et smartphones n'apparaissent donc pas. A noter aussi que, comparé à l'année dernière, les sorties de "gros jeux" ont été moindres en ce début 2012. Le lancement de la PS Vita n'a pas non plus remporté l'engouement escompté. Changement de méthode de consommation, trou d'air conjoncturel, ou mutation profonde du marché ? Les débuts de réponses ne devraient pas tarder à venir. En attendant, les boutiques font grises mines. 

Les machines vieillissent. Le passage à la Next-Gen semble attendue pour rebooster les ventes... mais il paraît évident que le dématérialisé est amené à prendre de l'ampleur dans les années à venir. Exemple concret, s'il représentait 10% du chiffre d'affaire d'Electronic Arts en 2009, il devrait passer à 30% en 2012 ! Il serait peut-être temps de le comptabiliser directement dans ce genre d'analyse de marché. 

Vous noterez d'ailleurs que selon l'institut iDate, après un ralentissement en 2011/2012, le marché mondial du jeu vidéo est attendu à la hausse en 2013, 2014 et 2015. Tout n'est donc pas si noir, mais le marché change. Sensiblement.