Parmi les folles rumeurs qui courent sur les consoles Next-Gen, Xbox "Durango" 720 et PlayStation "Orbis" 4, l'une de celles qui ont fait couler le plus d'encre concerne l'éventuelle inclusion de systèmes visant à interdire l'utilisation de jeux d'occasion sur ces nouveaux supports.

Soutenues par certains développeurs (Volition : une Xbox 720 tuant l'occasion serait "fantastique"), ces initiatives fonctionnant sur la "signature" d'un exemplaire de jeu sur la machine sur laquelle il est lancé pour la première fois font grincer des dents, et sembleraient logique du point de vue pécuniaire pour les acteurs de l'industrie, éditeurs et constructeurs... Mais Michael Pachter, le célèbre analyste de Wedbush Morgan, trouve cette idée, ainsi que celle arguant que la prochaine Xbox n'aurait peut-être pas de support physique "si stupide qu'elle en est risible".

Son raisonnement : ce sont des décisions excluantes qui n'ont pas de sens. Si un constructeur mettait sur le marché une console empêchant l'utilisation de jeux d'occasion, ses concurrentes gagneraient un avantage immédiat et substantiel en continuant de le proposer.

A moins que vous ne croyiez en une collusion - à moins que vous ne croyiez que tous les constructeurs de console se rassemblent et complotent pour pigeonner le consommateur, et, au moins aux USA, nous avons des lois contre ça, donc il est probable qu'aucun d'entre eux ne le fasse - alors si l'un d'entre eux le faisait unilatéralement (n'importe laquelle de ces choses), les autres diraient "Hey, attendez une minute, nous avons un lecteur de disque. Le nôtre lira les jeux d'occasion. Achetez le nôtre plutôt que le leur". Ca n'arrivera jamais. Même pas en rêve. Pas d'occasion = stupide.

Pour les seuls Etats-Unis (1er marché mondial), on estime que les acheteurs de jeux d'occasion sont environ 50 millions chaque année. Les profits des ventes d'occasion sont deux fois plus importants pour des chaînes comme GameStop que ceux réalisés sur les jeux neufs. 7 Eleven, Walmart, Best Buy, Toys "R" Us, se sont tous mis à la revente de jeux d'occasion. Bref, les arguments de Pachter sont clairement valables : maintenant, on pourra accuser les constructeurs de collusion s'ils le font effectivement tous, et attendre que la Class Action Suit aux Etats-Unis les oblige à rouvrir leurs systèmes...