Le titre volontairement exagéré de cette news ne surprendra pas ceux (ils sont nombreux) qui savent que Nintendo possède des relations souvent tendues avec les éditeurs, l'exemple des royalties que devaient reverser les éditeurs-tiers sur chaque cartouche dont Nintendo possédait le monopole de fabrication, étant depuis longtemps un fait connu.

Mais à l'heure des titres dématérialisés et de l'explosion du jeu vidéo sur mobile, avec de nouveaux modèles proposés par Apple avec son AppStore et Google avec l'Android Market, Nintendo conserve une politique vis-à-vis des éditeurs, des développeurs, toujours aussi autoritaire et qui paraît désormais tout à fait obsolète.

L'arrivée de jeux à quelques dizaines de centimes, comme l'a instauré Apple sur ses appareils iOS, pose un premier problème essentiel à la firme nippone : elle démonte son propre modèle économique et comme l'indique la taupe, saborde "des décennies de travail d'acclimatation".

Car sur les prix à effectuer, la firme de Kyoto ne lâche rien et ses partenaires n'ont pas à broncher. Là où la plateforme Apple est attractive par sa facilité d'accès pour les développeurs et les éditeurs de tout poil, une avance sur développement freine les plus petits à développer pour Nintendo. Et même ceux qui se sont aventurés sur DSiWare se sentent lésés par une politique qui avantage les productions Big N, éclipsant de fait le reste des productions.

Par exemple, le programme "ambassadeur 3DS" proposera des titres gratuits au public, alors que les studios n'ont plus d'influence sur le prix de leurs jeux une fois qu'ils ont été déterminés, et que sur l'AppStore et l'Android Market il leur suffit d'un clic pour le modifier. Les réductions envisagées par les éditeurs sont ainsi constamment refusées, un gimmick donnant le ton de la politique de la firme de Kyoto, car selon la source de 01net, Nintendo considère que :

Il ne faut pas habituer les joueurs à des baisses de prix, de peur qu'ils ne retardent leur achat dans l'espoir de faire des économies.

On comprend encore un peu mieux pourquoi Nintendo se veut toujours aussi prudent pour garder ses secrets.

Même les plus grands, à l'instar de Konami, toujours selon la taupe, courbent l'échine face aux décisions de Nintendo. La source anonyme évoque Asphalt 3D, édité par Konami au Japon, mais qui verra sa date de sortie déplacée au bon vouloir du constructeur. Sans être un argument très pertinent de la main de fer avec laquelle Nintendo contrôlerait le business de ses partenaires, cette situation démontre bien la manière qu'a la société nippone de faire perdurer une politique où son modèle serait encore hégémonique. Ce qui en 2011, alors que le jeu dématérialisé prend de plus en plus de place, ne semble plus être le cas.

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