Bust A Move

Genre :

Infanticide reptilien
Editeur : Nintendo
Année
de sortie :
1994
Supports : Toutes les machines

A l'instar de Yoshi's Island, Bust A Move fait également très fort dans le registre de l'infanticide ludique et vidéoludique. En effet, Taito nous a pondu ici une intrigue bien cheulou pas piquée des hannetons. Jugez plutôt : deux petits reptiles assez glauques s'amusent à pondre des milliers d'œufs qu'ils entassent dans des sacs pour ensuite les utiliser dans un jeu bien sordide, histoire de passer le temps en toute convivialité. A la manière de la péripatéticienne qui sait qu'elle a passé une excellente journée en lançant son slip qui reste collé au plafond, nos deux dragons facétieux vont gaspiller la vie de leur progéniture en les balourdant grâce à une machine, également au plafond, mais contrairement à la pute, pour passer une agréable journée. Il faut bien s'amuser comme on peut, surtout en période de récession économique.

Bubble et Bobble ont fabriqué dans leur monster garage  une machine à air comprimé capable de figer leurs œufs au plafond grâce à une puissance de propulsion pouvant atteindre les 15 joules. Très vite, nos deux parents indignes s'aperçoivent qu'en empilant 3 œufs de la même couleur, ceux-ci se désintègrent sous l'effet d'une réaction biologique interlope. Complètement excités et galvanisés par l'idée de fracasser à la chaîne leurs nouveaux-nés dans un rituel sadique, ils vont sans le savoir entrer de manière spectaculaire dans le top 10 des Darwin Awards, qui récompensent les morts les plus débiles de l'année. Nos deux compères n'ont pas prévu qu'ils allaient se prendre de plein fouet le plafonnier de leur salle en pleine tronche suite à une simple rupture de la charpente, incapable de résister à la pression du poids que représente 80 œufs soudés les uns aux autres. C'est donc dans l'éradication et l'auto-éradication que se terminera inéluctablement Bust A Move, une œuvre anxiogène à la conclusion brechtienne qui donne à réfléchir sur la véritable nature de l'être reptilien et sa relation avec sa descendance atavique. Enfin je crois...


Bubble vient de désintégrer trois de ses mioches. C'est finalement moins douloureux que la congélation.