Alors qu'Enslaved : Odyssey to the West divise toujours autant, Namco Bandai Games continue sur sa lancée en proposant un second titre avec un personnage principal, Tepeu, et une intelligence artificielle a ses côtés, le Majin. Un concept qui a son charme et qui dans Majin and the Forsaken Kingdom semble prendre tout son sens...

Un véritable conte de fée

Dès les premières secondes de jeu, c'est la direction artistique du titre de Game Republic qui surprend. Les détails ne manquent pas, des couleurs vives sont souvent employées pour trancher dans des décors à l'architecture classique mais au rendu finalement très naturel. Des particules sont suspendues dans l'air, des plantes aux formes étranges parsèment les murs, etc. Des détails qui renforcent une ambiance très proche de l'esprit d'Aladdin, le dessin animé de Disney. D'ailleurs, Tepeu est un voleur et son premier forfait sera de libérer le seul être capable de lutter contre les ténèbres qui ont envahi son royaume.

Un démon amnésique

Depuis 100 ans, les ténèbres ont recouvert un monde médiéval fantastique prospère et la légende veut que l'obscurité ne peut être repoussée que part une sorte d'ogre répondant au nom de Majin. Tepeu va le découvrir très tôt dans l'aventure pour le libérer de sa prison oubliée. Le monstre se nomme finalement Teotl et semble avoir oublié toutes ses aventures passées. Néanmoins, le nouveau couple va en apprendre un peu plus sur l'histoire du royaume au fur et à mesure et Teotl recouvrira petit à petit la mémoire pour expliquer au voleur ce qui s'est réellement passé. Une manière intelligente d'impliquer le joueur dans l'histoire et d'introduire l'amitié entre les deux êtres complémentaires.

Un éléphant dans un magasin de...

Teotl est un lourdeau très balèze qui s'exprime simplement et paraît très long à la détente. Tepeu s'avère, quant à lui, agile et rapide mais dont la force et l'endurance font défaut. Néanmoins, chacun a ses spécialités. Teotl soigne notre héros, lui permet de grimper sur certaines structures, peut pousser des pans entiers de murs pour écraser les représentants des ténèbres qui gardent les lieux, peut soulever des portes en pierres, rugit pour étourdir les ennemis ou encore projète Tepeu dans les airs en utilisant des catapultes de fortune disséminées dans les niveaux. Tepeu lui, s'infiltre discrètement derrière les ennemis pour les tuer d'un seul coup, récupère des fruits pour nourrir Majin et augmenter ses pouvoirs élémentaires, lance des cailloux sur ses adversaires, saute de plate-forme en plate-forme, etc. Vous l'aurez compris, les deux amis s'avèrent totalement complémentaires et leurs différentes qualités permettent de varier les activités. En combat, l'osmose est parfaite. Teotl se jette sur les ennemis, en employant toute sa force pour les écraser et Tepeu les enchaînent en esquivant leurs attaques. A force de frapper, une jauge d'amitié augmente et permet de réaliser des attaques combinées à deux. Mais attention, malgré sa taille, Teotl ne sait pas esquiver, il faut donc vérifier qu'aucun ennemi ne viendra l'agresser dans le dos, sous peine qu'il perdre de sa puissance. Là encore, la complémentarité est à l'honneur, tout comme dans les énigmes, très nombreuses que propose Majin and the Forsaken Kingdom.

Casse-tête chinois

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Majin est un titre qui fait la part belle aux énigmes. En effet, il faudra détruire des murs précis à coups de catapultes pour atteindre un enchaînement de plate-formes et trouver un levier permettant de soulever une porte, faire sonner des cloches pour attirer les ennemis et les enfermer dans une pièce afin de libérer un passage, dire à Teotl de pousser un mur à un moment précis après avoir amené les ennemis en dessous avec pour seul appât Tepeu, etc. Tout cela se réalise d'ailleurs facilement au moyen de raccourcis simples et efficaces qui font réagir le gros démon. Reste à savoir si la variété des actions et l'univers sauront se renouveler et ne pas retomber comme un soufflé, comme ce fut le cas dans Enslaved : Odyssey to the West.

Avec son univers onirique, son couple tordant (Teotl est un gros bébé et Tepeu un jeune voleur plein d'enthousiasme) faisant les comiques à la moindre occasion et son action entre combats et casse-têtes, Majin and the Forsaken Kingdom nous a fait un excellent effet et promet de belles heures de jeu. Espérons que la magie continue d'opérer sur la totalité du titre et nous vivrons sur PlayStaton 3 et Xbox 360 une expérience sans doute hors du commun à partir du 26 novembre 2010.