C'est Bogdan Bridinel, le Directeur Créatif, et Mathieu Caramella, Lead Level Designer qui étaient venus nous présenter leur bébé. Un bébé qui reste à première vue très proche du premier H.A.W.X. : du jeu d'avion, dans un monde en crise, dans lequel les terroristes pullulent et les Etats interviennent pour contenir des insurrections. Dans ce cadre idyllique, le joueur commencera par incarner Crenshaw, le pilote du premier épisode, mais passera aussi dans la peau d'autres as du manche à balai côté britannique, Américain, et Russe. Evidemment, si tout commencera par des opérations en apparence séparées, ce n'est que pour mieux lier ces arcs narratifs en une seule et belle conspiration mondialisée...

Mise en scène

"Nous avons voulu rendre les dogfights plus viscéraux, plus proches", explique Bogdan. Et, c'est vrai, après avoir joué à 4 missions de la campagne solo et au mode multijoueurs, il apparaît que l'équipe a bien réussi à éviter le très lassant syndrome du tir au pigeon à coups de missiles téléguidés sur les points noirs ennemis à l'horizon. Qu'on se rassure cependant, si ce retour appréciable à des fights rapprochés augure de sensations dans le ton de leurs inspirations cinématographiques, Top Gun (pour les scènes d'avion) et Body of Lies (pour le reste) en tête, il n'occulte pas pour autant les armes modernes autoguidées en soutien. Mais par la variété des situations et des espaces d'affrontements, on profite mieux dans H.A.W.X. 2 des combats contre les adversaires, car il n'est souvent pas approprié d'utiliser lesdits missiles, comme au travers des multiples structures métalliques d'une gigantesque plate-forme pétrolière, en plein vol en rase-mottes et aux fesses de cibles particulièrement mobiles. En outre, l'ensemble du jeu met en avant une mise en scène dynamisée, et se propose de renforcer non seulement la variété mais aussi l'immersion en faisant jouer des missions plus variées (à bord de différents appareils, de drones, bombardiers à visée thermique, hélicos, et j'en passe), ainsi que les atterrissages, décollages, ravitaillements en vol, et compagnie. Si des assistances sont disponibles pour ceux qui ne désirent se consacrer qu'aux combats façon arcade, les amateurs seront ravis de profiter de la tension induite par ces manoeuvres délicates. Depuis l'accès à la piste d'envol, au ralenti, avant le décollage, jusqu'à l'atterrissage sur porte-avion en pleine mission pour recharger ses armes, on vivra ces moments dans la peau du pilote, activement.

Raffinements multiples

Néanmoins, dans les faits, H.A.W.X. 2 reste bien entendu très proche du précédent. La vue tactique, par double pression du bumper gauche, est de retour pour éviter les missiles plus facilement ou apprécier l'ensemble de la bataille sous un nouveau jour, et des cinématiques inter-missions véhiculent l'histoire et sa conspiration. Un système de points d'expérience permettra de personnaliser nos appareils et surtout leur équipement embarqué. De nouveaux appareils seront également débloqués par ce truchement, ou d'anciens améliorés. On pourra, par ailleurs, jouer l'ensemble de la campagne à 4 en coopératif, et observer en pleine mission l'évolution au sol des positions tactiques, avec les territoires cédés ou gagnés pendant l'écoulement de la mission. Côté multijoueurs, toujours, le compétitif se jouera à la mode Team Deathmatch, dans une dizaine de mini-scénarios jouables par équipe. Par exemple, un missile nucléaire filant en direction d'une base ennemie devra être défendu par l'attaquant, détruit par le défendant.

H.A.W.X. 2 semble bien parti pour ravir les amateurs du genre. Non seulement ils ont bien peu pour satisfaire leurs envies en la matière, mais les raffinements qu'Ubisoft Bucarest apporte à cette suite ont de quoi en faire l'un des titres du genre les plus immersifs et les plus spectaculaires. Restera à juger du scénario, qui se traîne l'héritage Tom Clancy, certes, mais tentera néanmoins de nous captiver comme de nous surprendre. Réponse peu de temps avant la sortie, prévue sur 360, PS3, PC et Wii (cette dernière version, différente, fera l'objet prochainement d'impressions à part dans nos colonnes), en date du 2 septembre 2010 !