Trois niveaux étaient disponibles dans la démo jouable sur le stand de Sony of America. Ce fût l'occasion de réaliser que le FPS de Guerilla n'avait finalement pas énormément progressé d'un point de vue technique, tout en restant, quand même, dans les hautes sphères du genre. Outre l'aspect 3D qui renforce la profondeur et nous implique donc plus dans les combats, K3 rajoute surtout des détails par rapport à son aîné. Des décors aux interactions poussées (pour résumer, les balles ricochent sur toute une panoplie d'objets destructibles) et un manteau neigeux, sur lequel la violence des combats (cendres, sang, pas, passages des véhicules etc.) laisse des traces, renforcent la consistance des environnements. N'oublions pas de citer les flocons de neige permanents qui tombent devant votre visière pour compléter ce tableau à la fois froid et superbe. Le niveau reste donc très élevé même s'il n'y a pas de quoi crier à la révolution graphique.

Le compas couteau dans l'oeil

Grande nouveauté de cet épisode, le jetpack est surtout l'occasion de proposer de nouvelles phases de jeu. Pas forcément évidente au début, la jouabilité aérienne demande un petit temps d'adaptation, que l'on passe d'ailleurs dans une séquence de plates-formes spécialement dédiée afin de gagner en maîtrise. Ensuite, c'est au moyen de petits sauts que l'on arrive au coeur des joutes musclées avec les Helghasts. Notons par ailleurs qu'il est désormais possible de tabasser ses adversaires. Néanmoins, ceux-ci peuvent répliquer, voire même esquiver l'assaut. S'engage alors une lutte aux poings très rapide dans laquelle vous devez achever votre ennemi. Un moment épique pour les fans de scènes saignantes puisque l'un des "finish moves" se solde par un coup de couteau dans la visière adverse. Gore et efficace à la fois...

A l'assaut d'Helghan

Sans rien vous spoiler de la fin de Killzone 2, sachez que les Helghasts sont toujours présents et qu'ils vous pourchassent au coeur de leur planète, Helghan. Ces derniers sont d'ailleurs capables d'utiliser des jetpacks et ne cessent de vous harceler depuis les airs. Mais pour leur répondre vous disposez à présent de nouvelles armes de destruction massive, volées à vos assaillants. Au programme, un lance-(multi)roquettes, le WASP. Pour résumer, il envoie une roquette sur chacune des cibles situées devant vous. Mais attention, les munitions de cette arme de luxe se feront rares alors tâchez de ne pas les gaspiller pour vous la raconter, comme disent les djeunz d'aujourd'hui. Un second mode de tir est disponible avec le WASP : il devient alors un canon capable de balancer une puissance de feu équivalente à celui d'une frappe aérienne. Impressionnante, cette arme était accompagnée d'un pistolet dont les tirs découpent en morceaux les Helghasts. Un peu de finesse dans un monde de brutes en somme...

Toujours plus haut !

Pour finir, l'un des niveaux proposait aussi une séquence de tir à l'arme lourde alors que le joueur était sur une plate-forme volante. Ce genre de phase marque une nouvelle fois les intentions de Guerilla de varier les séquences. Killzone 3 est un FPS mais il est clair qu'il tentera, tant bien que mal, de proposer des séquences de jeu un peu plus variées qu'ailleurs. Espérons juste que ces moments à bord de machines volantes (jetpacks et plate-formes) n'ont pas été collées dans cette démo de l'E3 2010 pour juste nous faire croire qu'il y en aura beaucoup de le jeu final. Pour conclure, un détail important est à noter en ce qui concerne les temps de chargements. Ils devraient être très peu nombreux et particulièrement courts dans le but d'offrir une aventure sans la moindre coupure gênante. Allez, encore une info pour la fin : le scénario de Killzone 2 était un peu léger à entendre les développeurs, c'est pourquoi ils ont décidé, cette fois, de dérouler l'histoire de manière à ce que le joueur se sente encore plus impliqué. Le tout en renforçant la gratification apportée par ses actions sur les champs de bataille. Espérons que ce sera réellement le cas !

Toujours aussi percutant dans ses combats, Killzone 3 sera sans doute le blockbuster incontournable de la PS3 mais aussi, et surtout, l'ambassadeur des jeux exploitants la 3D (à lunettes) ainsi que le PS Move lors de sa sortie du jeu prévue en février prochain. Oui, K3 sera compatible avec la glace de Sony. Moi aussi, ça m'a fait tout drôle... Mais gageons que la jouabilité demeurera aussi bonne, comme nous avons pu le constater sur pas mal d'autres titres lors de ce salon de l'E3 2010.