Devil's Deception

Genre :

Surprises sur prise
Editeur :  Tecmo
Année
de sortie :
1996
Supports : PSone

Devil's Deception sur PSone propose une expérience de voyeurisme anxiogène qui envoit bouler tous les concepts des dernières émissions de télé-réalité soit-disant irrévérencieuses, se déroulant dans des lofts équipés de caméras. Le pitch mérite son pesant de cacahuètes bushistes : un vieux bourgeois Versaillais versant dans la sorcellerie décide, pour le fun, de poser des pièges mortels dans son auguste château pour casser les pieds de ses visiteurs. Et pourquoi pas, carrément les trucider dans le meilleur des cas. Pour cela, il jouira de toutes une tripotée d'attrapes-nigauds magiques et mécaniques qui auront pour effet de provoquer à leurs pauvres victimes, d'ultimes et fatales blagues foudroyantes. Et parce que le recyclage est plus que jamais d'actualité et que notre hôte doit sûrement ostenter une sensibilité politique de type écolo , il n'hésitera pas non plus à user de ses pouvoirs occultes pour métamorphoser les hypothétiques rescapés de ses traquenards sycophantes en monstres diaphanes, dans le but de les employer en guise de fidèles chiens de gardes. Great !

Loft Story et Dilemme  ne sont que de pauvres programmes aux concepts de chiffes-molles pour lopettes comparés au voyeurisme extrême d'outre-tombe que propose Devil's Deception, qui n'hésite pas à tuer ses participants les plus incultes en direct live, via des retransmissions vidéos par boules de cristal magiques interposées. Tecmo nous montre ici la voie royale à emprunter en matière de divertissement télévisuel. Son enseignement béni étant qu'il faut arrêter d'infantiliser le public en lui soumettant de faux programmes Trash, et que montrer des gens qui canent en direct, ce n'est pas sale. La mort fait partie intégrante de notre existence, alors autant en faire un spectacle roboratif, comme durant l'antiquité où les Grecs trucidaient pour de vrai des condamnés à mort, sur scènes lors de représentations théâtrales bien senties pour amuser la galerie. Brisons les chaînes aliénantes et surfaites de l'éthique au nom de la réalisation complète de l'Entertainment !!! Bref, LE jeu préhistorique qui a insufflé à John Rambo la passion de poser et fabriquer soi-même ses propres pièges mortels en toutes circonstances, pour se payer une bonne tranche de rire en observant les mines déconfites de ses victimes les plus stupides. Enfin je crois...


Marcel Béliveau aurait dû prendre de la graine sur Devil's Deception, qui propose des blagues bien plus foudroyantes que son beaufisant Surprises sur Prise.