Half-Life

Genre :

FPS psychologique
Editeur : Sierra
Année de sortie : 1998
Support : PC et consoles

Half-Life est une comédie psychologique et dramatique qui déconstruit le syncrétisme de la bavure pour mieux nous l'expliquer de façon vidéoludique, avec en toile de fond des problématiques chères au Front National. Le héros, Gordon Freeman, est un mélange truculent entre Michel Chevalet et Pierre Richard, qui à la suite d'une bévue accidentelle lors d'une expérience visant à tester une machine à téléportation, expose sa base toute entière à la merci d'immigrés inter dimensionnels particulièrement anxiogènes. La peur de l'étranger et l'instinct de survie vont le muer du statut ramenard de scientifique fonctionnaire de Gauche à celui peu envié de skinhead d'extrême-droite. En effet, il va au cours de cette situation d'alerte, passer du concept de distribution mathématique (ou fonction généralisée), au concept de distribution de barre à mine dans leurs gueules. De là va commencer un long et tumultueux processus irréversible vers la radicalisation de sa pensée et de ses principes fondamentaux.

Les immigrés, représentés de manière très difforme, n'hésiteront pas à s'engouffrer dans la brèche inter dimensionnelle béante pour envahir nos belles contrées high-tech, dans une allégorie à peine déguisée qui fait référence bien entendu aux transfuges clandestins du Mur de Berlin dans les années 80. Le soft explore à la fois les mécanismes qui obligent l'homme à un revirement de ses idéaux politiques pour survivre, mais également le besoin quasi vampirique des indigènes des dimensions les plus pauvres à vouloir investir les mondes les plus riches. Il s'en dégage aussi des vérités bonnes à dire : qu'il n'existe pas meilleur apprentissage d'autrui que de le réduire en miettes à sa première rencontre pour voir de quoi il est constitué, que ce qui est laid et différent est forcément méchant et vil, ou encore que la première impression est toujours la bonne. En fin de compte, Half-Life explose les limites de sa thématique pour mieux nous faire réfléchir sur les conséquences funestes d'une politique de flux migratoires non contrôlés. Sa moralité première étant que derrière toutes conséquences dramatiques se dissimule une bavure, une gaffe due au laxisme d'un abruti fini.

Voici le genre de rencontre pas banale qui fait virer le Gaucho le plus hardcore complètement à Droite...