Pour être honnête, ce jeu, j'y croyais pas depuis le début. En voyant les PV je me doutais qu'il y avait anguille sous roche et que ça allait être un jeu fan-service un peu bidon.

A mi-chemin entre une dating sim et un Idol game, il est en réalité rempli de bonnes idées plus ou moins bien exploitées. Un mystérieux groupe d'Idols appelé MOB48 est soudainement devenu ultra-populaire et captent progressivement toutes les «shares» qui sont comme toujours dans la série Hyperdimension Neptune indispensables aux 4 déesses pour régner. Les MOB48 ne faisant en réalité rien de «mal», Neptune et ses homologues décident de les combattre avec leur propres armes.

A vous donc, au cours des 180 jours qui composent une partie, de gérer la carrière d'une d'entre elles au choix et de lui faire atteindre la 1er place du TOP50 et des shares. Première remarque, c'est loin d'être compliqué : mon 2e run avec Vert, je l'ai fait en 90 jours. Vous avez le choix entre une variété de commandes réparties entre «gestion», «apprentissage», «repos», «déplacement» et «live». La gestion vous donne la possibilité de d'avoir de nouveaux fans et donc de gagner des shares. L'apprentissage augmente les capacités de votre héroïne en chant, danse, confiance, expression, etc. ce qui booste le succès des live et influe à la fois sur les shares et le TOP50. Le repos a le double effet de réduire le stress et de vous rapprocher de votre star au travers du dating. Le déplacement vous offre la possibilité de changer de région et les live sont les concerts par lesquels la majeure partie de la progression se fait.

Le 1er problème est que tous les events et les effets qui en découlent sont assez prévisibles et la progression ne réserve que peu de surprises. On s'achemine naturellement vers la célébrité sans véritable obstacle : il y a très peu d'events négatifs et il n'y a finalement presque aucune chance de perdre. Cela pose un véritable problème de challenge et invite à la monotonie. D'autant plus qu'une fois que vous formez un duo et un trio, les shares sont mathématiquement recalculés en votre faveur et vous couronnent presque instantanément.

Les live qui sont le point sur lequel je m'inquiétais beaucoup sont en revanche une bonne surprise. Graphiquement déjà, le temps réel est sensiblement plus fin que sur PS3, et les chorégraphies globalement réussies + une petite dose de fan-service en font un plaisir certain pour les fans de la série. De plus, le jeu offre différents angles de caméra, une flopée de costumes et des effets dont l'utilisation détermine votre performance finale. Malgré le petit nombre de morceaux disponibles (seulement 5), on ne s'ennuie jamais lors de ces séquences. On regrettera cependant qui soit impossible de passer en goddess form dès lors que vous avez plus d'un personnage sur scène. Puisqu'on parle du fan-service, signalons la présence d'un viewer mode très similaire à celui-ci de Senran Kagura, bien que moins élaboré et surtout nettement moins drôle...

Sur le plan du dating, Idol Neptune PP est vraiment très insatisfaisant, ce qui est d'autant plus dommage que l'idée de draguer les héroïnes de la saga (enfin, surtout 2) était alléchante. Le dating se fait théoriquement via le menu repos, mais en réalité l'ensemble des événements du jeu s'y rapportent plus ou moins. Premier bémol : ils sont très courts, beaucoup trop pour être divertissants! De plus l'humour tombe à plat 9 fois sur 10 (ce qui est une grosse désillusion par rapport aux épisodes canoniques absolument parfaits dans le domaine). Encore plus grave, il n'y a quasiment pas d'illustrations originales, même les fameux MOB48 ne sont représentés à aucun moment! Tsunako, qu'est-ce que tu fous bordel!? Bref, la plupart du temps, on s'ennuie et c'est très surprenant de la part de Tamsoft qui avait fait des merveilles avec Love Application.

Au final, Idol Neptune PP apparaît comme un accident de parcours assez gênant pour la série. En plus de posséder un potentiel inutilisé, son côté gestion est simpliste mais addictif, son aspect visuel attirant mais limité et son volume de divertissement inachevé. En fait, Idol Neptune PP a voulu être trop vite trop de choses en même temps, et ne parvient donc à en être aucune pleinement.