Les composants se mettent en marche, le ventilateur souffle et le son désormais célèbre du double-clic fatidique de ma souris se fait entendre. Du haut de mes 23 ans et de ma passion pour les jeux vidéo, je me jette corps et âmes dans le nouveau jeu des créateurs de Bastion, Transistor. Nul n’aurait pu me préparer à une expérience telle que celle qu’il m’a été donné de découvrir, le récit m’emportant dès les premières secondes alors que ce qui semble être mon arme principale de cette aventure est enfoncé dans le corps d’un homme mort, la conscience de ce même homme s’avérant avoir pris possession de cette dernière. De ce pitch de départ découle une de mes expériences vidéo ludique les plus passionnantes de ma vie.

 

Je m’appelle donc Red et, dans ce monde dans lequel j’évolue désormais, je suis semble-t-il une icône, sans contestation aucune une star de l’univers musical opéra. Rousse, visage tout kawaii et corps fin, je suis indéniablement une femme très séduisante ! Malheureusement pour moi (et heureusement pour moi qui suis derrière l’écran à écrire cette critique), je suis dépourvu de ma voix suite à la tentative d’assassinat avorté sur ma propre personne par une organisation du nom de Camerata. Très vite, j’apprends de façon très aisée la manipulation de cette épée et découvre deux de ses capacités que sont Crash et Breach. Muni de ses deux pouvoirs ancrés à l’intérieur de mon arme, je m’en vais rapidement à l’assaut des ennemis, découvrant qu’il s’agit de robots très diversifiés connus sous le nom de Process. Leur mission ? Contrôler le monde dans lequel nous vivons avant de finalement se débarrasser de toute forme de vie étrangère à ce dit Process.

Les heures passent et les ennemis s’accumulent, cherchant tous à me faire la peau, mais malgré cela, je m’émerveille devant chaque lieu que je côtoie, ces derniers étant tout simplement magnifiques. Un mélange de peintures et de poutres futuriste m’arrache un sourire à chaque découverte, me faisant oublier le temps de quelques secondes la difficile mission qui m’incombe. Cette épée est lourde, mes déplacements difficiles. Faisant traîner avec l’ensemble des forces qu’il me reste, cette arme massive du haut de mon corps frêle, je continue coûte que coûte mon voyage au sein de la Camerata. Emmener par une motivation et un sentiment de revanche sans failles, mes mouvements sont amples, magnifiques, presque chorégraphiés. Mon style de combat à lui seul est un merveilleux spectacle plein de grâce.

Cette grâce, je la dois en partie à une capacité spéciale dont je ne soupçonnais pas l’existence. Cette dernière me permet de ralentir le temps, ou tout du moins de geler quasiment intégralement les mouvements des ennemis en face de moi, les miens restant aussi fluide qu’à l’accoutumer. Une capacité qui s’avérera très utile à de nombreuses reprises, me permettant des éliminations successives énormes lors de certains combats. De plus en plus énormes d’ailleurs au fil des améliorations de mon épée, cette dernière se munissant au fur et à mesure de mes péripéties de nouvelles fonctions dont j’aurais choisi le type. L’invocation d’un chien cybernétique ou une attaque en longue ligne droite électrique sont une des nombreuses possibilités qui s’offriront à moi. J’ai fait ces choix ! Je dois désormais les assumer et m’en servir de la meilleure des manières possibles afin d’atteindre mon but, frappant, encore et encore, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul …

Le clic de la souris se fait de nouveau entendre, le bruit du ventilateur s’estompe, perdant en vitesse au fur et à mesure que les secondes s’égrènent tandis que les composants s’éteignent également à leur tour. Malgré les nombreux ennemis, les nombreux boss, les blessures nombreuses vécues et une zone de plage où j’étais forcé de me rendre sans réelle conviction, mon aventure en tant que Red est des plus réussie. Frissons garantis et ennui impossible dès les premiers mots de cette narration qui a accompagné mon expérience au sein d’une ville futuriste magnifiquement décorée et qui vous en mettra indéniablement plein les yeux … Si vous avez la chance de vous y rendre un jour.

                                     » Everybody has a voice in Cloudbank. « 

 

Par Greg de Play With Greg  ;)