Les jeux de rythme font fureur au Japon sur DS, console pas forcemment pensée pour ce style de softs nerveux. Elite Beat Agent (EBA dans la suite du texte) est le premier représentant du genre à s'infiltrer jusqu'à l'Europe. Crédule, j'ai suivi les bonnes critiques de la presse spécialisée. Une belle erreur ! 

 

 

Le pitch n'est pas le plus important dans un jeu de rythme, et c'est tant mieux, car EBA est particulièrement médiocre de ce point de vue là. . Vous "incarnez" une bande d'agents qui "aident" les gens. Oui, c'est vague. Mais il faut dire pour ma défense que les missions sont tellement farfelues, et tellement sans queue ni tête qu'il est impossible de dégager le moindre fil conducteur. Ce n'est pas le plus grave, car le plus gênant est que le déroulement des missions est "expliqué" par le biais de scènes fixes style manga qui s'enchaînent très rapidement, pour un résultat très confus. 

Vous devriez, à ce moment là de votre lecture, vous demander comment les fameux agents parviennent à aider telle ou telle personne, enfant, chien (véridique...), etc. Et bien, ils dansent ! Et pour bien danser, et garder la barre de vie dans le vert, il faut que le jouer tape en rythme sur l'écran tactile de la DS en validant les notes qui apparaissent sous forme de ronds et sur lesquels le jouer doit appuyer au bon moment. La marge de tolérance n'est pas très élevée, donc il faut bien rester concentré, sous peine de perdre son multiplicateur de points, lentement augmenté en réussissant plusieurs notes sans erreur. Malheureusement, la quête du high score, qui est par exemple le nerf d'un Guitar Hero, n'est pas très exacerbé dans EBA. Dommage. 

Mais j'aurais très bien pu paser outre ses détails, car le jeu reste fun à jouer, si le jeu proposait plus de contenu ! Il faut dire qu'on va vite lâcher le jeu, car ce dernier ne possède pas beaucoup de morceaux différents, la qualité de son n'est pas terrible, et la variéré pas vraiment au rendez-vous. De surcroît, le jeu devient rapidement trop facile (dès qu'on a compris comment est gérée la validation des notes qui apparaissent à l'écran). Le problème aurait pu être contourné en proposant plusieurs niveaux de difficulté croissante, mais la seule différence dans EBA entre ceux-ci n'est pas le nombre de notes contrairement à un Guitar hero, mais seulement le nombre de fautes maximal à commettre pour espérer réussir la mission. Le jeu peine donc trop rapidement à renouveler l'intérêt. 

 

EN REPONSE AUX COMMENTAIRES

NB : C'est juste que si le nombre de notes augmente, ce n'est pas comme dans un Guitar Hero ou il faut presque réapprendre à jouer, vu qu'on ajoute tel ou tel élément (comme une commande supplémentaire). Je reconnais qu'il y a une différence, mais selon moi elle n'est pas suffisante pour redonner de l'intérêt à au jeu.

NB : Etant un joueur solitaire, je n'ai pas pu essayer le mode multi.

 

CONCLUSION

A qui conseiller le jeu ? Les fans de curiosités japonaises pourront peut être s'en satisfaire, les autrres passeront leur chemin, à moins d'accrocher à l'ambiance délirante du jeu.