30 août 2012, 4h du matin, rien. 5h, toujours rien... A 6h, Project Diva f apparaît enfin sur le PSN! Téléchargement lancé, et redodo... Manque de chance, le jeu fait 2.6 Go et le téléchargement s'est interrompu dans la journée. Il faut donc encore un peu de patience, voire beaucoup, car le jeu ne s'installera que le 31 à 2h30. A ce moment-là, je suis évidemment défoncé, mais cela ne m'a pas empêché de bouffer une grande partie du jeu pendant cette semaine.

Nouvelle génération, nouvelle réalisation : le bond en termes de graphismes et d'animation est ahurissant. Tout n'est pas parfait bien sûr (certaines textures bavent et des bugs de collision apparaissent en mode Diva Room), mais on n'a clairement jamais eu quelque chose d'aussi nickel sur portable. D'autant plus que l'équipe de développement s'est surpassé sur les clips : ils ont toujours été excellents sur PSP, mais sur PSVita, on frise la perfection. Sadistic Music Factory, Flowery Battle of the Kagamines par exemple, ont une personnalité saisissante qui fait qu'on ne s'en lasse pas. Parallèlement, la tracklist est vraiment excellente. La quasi-totalité des 32 chansons sont des hits purs. Des titres comme Unhappy Refrain, Secret Police, World's End Dancehall ou Remocon pour ne citer qu'eux, sont un bonheur infini à jouer. Je me demande juste comment cet horrible truc avec les chats a atterri là, parce que c'est plus du bruit que de la musique (même si le clip est remarquable). Il est cependant dommage que l'on atteigne pas les 40 comme c'était le cas sur PSP. Dernier regret, Haku et Neru sont aux abonnés absents, ce qui est pour moi une immense déception.

Pour la forme, c'est toujours un jeu de musical classique dans lequel il faut appuyer sur les touches en rythme. Dans ce nouvel opus, plusieurs nouveautés viennent agrémenter le gameplay, comme une nouvelle touche qui n'est autre que l'écran tactile qu'il faudra caresser, et ce dans tous les niveaux de difficulté. Une Technical Zone fait son apparition et vous permettra de grapiller queqlues points de pourcentage si vous faites un perfect. De plus, les clip auront maintenant deux fins différentes : une «bonne» qui est rendue possible si vous réussissez le Chance Time, et une «mauvaise» moins spectaculaire, si vous vous ramassez comme un DJ d'opérette.

Même si ce n'est pas une nouveauté, le mode Diva Room prend une autre dimension grâce au raffinement graphique et aux possibilités tactiles que je ne développerai pas. Plus qu'un simple loft story, il devient une dating sim assez complète pour le coup (il recrée presque Ciel no Sourge). Vous avez vis-à-vis de chaque personnage un friend level qui progresse au fur et à mesure de vos actions (cadeaux, etc.). Les actions de base sont cependant assez limitées et il faut offrir des items pour plus de variété. Je trouve le système d'events aléatoires de Extend était plus sympa. Le mode réalité augmenté est lui inédit et permet d'insérer Hatsune Miku dans sa vie quotidienne. Je n'ai pas pu essayer les mini-live (j'adorerais) mais je trouve le mode photo déjà assez marrant.

Terminons par la question cruciale de la difficulté. Le mode normal ne m'avait pas resisté longtemps lors de mes essais au Japon, ce qui m'avait rendu perplexe. Le mode hard m'a rassuré car il est entre 2nd et Extend : la plupart des morceaux mettent la pression sans jamais décourager. Unhappy Refrain, Remocon ou Sadistic Factory sont aussi coriaces que Rolling Girl ou Uraomote Lovers, et pour le coup complètement jouissifs. Cela dépend des joueurs bien sûr, car certains sur les forums jouaient déjà en extrême 48h après la sortie du jeu. Personnellement, ce niveau de difficulté me kick toujours autant...

Plus beau, plus riche, plus accrocheur, Project Diva f est un concentré de bonheur comme on n'en fait plus. Il profite à plein des possibilités de la PSVita et vient sublimer la déjà excellente série initiée sur PSP.

Comme d'hab, test imagé sur on blog.