Ah Dishonored. Ce fameux Dishonored. Quand on m'annonce depuis plus d'un an, que ce jeu est un subtil mélange entre un Bioshock, un Deux Ex et un Assassin's Creed, je me dis « whaooo ! », un jeu qui réunit quasiment mes 3 séries vidéoludiques préférées, il se doit de finir dans ma ludothèque.

Au final, ce jeu m'a laissé une excellente impression même si...

Vous incarnez Corvo Attano , protecteur de l'impératrice de Dunwall, cité à l'architecture victorienne s'inspirant très clairement d'un Londres en pleine déchéance à la période de la peste. Ce qui peut rappeler Bioshock aussi, c'est l'aspect steampunk du jeu qui se marie plutôt bien avec l'ambiance générale.

Le scénario démarre brutalement avec le décès sous vos yeux (vue 1ère personne) de l'impératrice par les membres d'une faction inconnue. Vous qui était juste venu lui apporter un message, vous vous retrouvez accusé de son meurtre, les assassins ayant eu le temps de s'enfuir avec la fille de l'impératrice.

Vous comprenez rapidement que c'est un coup monté, orchestré par des personnes haut placées.

Retrouvé en prison, votre but sera de vous enfuir, de sauver la fille de l'impératrice, et enfin de vous venger et/ou de faire éclater la vérité.

Commençons par l'aspect technique du jeu. Si le jeu n'a pas eu 5 étoiles c'est peut-être à cause de cela. Autant j'aime très franchement la direction artistique qui a été choisi même si cela m'a moins charmé qu'un deus ex HR ou un Bioshock (ça reste subjectif), autant la technique en elle-même m'a vraiment déçue. Je suis sur Playstation 3 et j'ai trouvé par moment le jeu assez laid, je le dis très honnêtement, je trouve que certains plans pour les quelques cutscenes auraient du être plus travaillés. Cela ne met franchement pas en valeur le design du jeu. Par contre, les phases en intérieur comme le Golden Cat ou la grande demeure dans un chapitre suivant sont vraiment agréable à l'œil et relève le niveau générale.

Passons maintenant à la partie gameplay. C'est véritablement là que j'attendais le plus le jeu. Au tout tout début du jeu, vous démarrez avec une simple épée qui vous permet discrètement de trancher la gorge de vos ennemies mais qui seule est insuffisante pour lutter au combat face à des gardes qui vous ont repérés, surtout en difficulté difficile que j'avais choisi (la difficulté 3 sur 4).

Vous récupérez par la suite d'autres armes telles que l'arbalète ou le pistolet. Là où le jeu commence véritablement à prendre son sens, c'est lorsque que l'on obtient ses premiers pouvoirs.

Un peu à la manière de Bioshock 2 avec le pouvoir dans la main gauche et l'arme dans la main droite, vous allez pouvoir combiner ces 2 éléments afin de réussir au mieux vos missions (très souvent des assassinats).

Pour ne pas trop spoiler, je ne vais en citer que 2. Le blink ou clignement en français, permet à Corvo de pouvoir se téléporter, dans une certaine mesure niveau distance, sur une zone en particulier comme un toit ou un escalier extérieur afin d'appréhender l'assassinat d'un autre angle, et donc par exemple de surprendre l'ennemi par la voie des airs avec un assassinat aérien.

La vision des ténèbres est une sorte de vision infrarouge améliorée qui pemet là aussi dans une certaine mesure de voir les ennemis à travers les murs et aussi de voir leur champ de vision afin de les surprendre par derrière. Il existe une dizaine de pouvoirs, déblocable par l'intermédiaire de runes, que l'on peut trouver facilement grâce à un objet spécifique qui vous indique carrément leur emplacement. Pour un peu plus de challenge, il aurait été plus sympa de faire un système de chaud-froid pour savoir si on s'en rapproche ou pas. Après peut être que l'on peut désactiver ce genre d'indications, dans ce cas-là, mea culpa.  Ces pouvoirs peuvent aussi être améliorés en passant au 2ème niveau toujours par l'intermédiaire des runes. Mais attention tous les pouvoirs ne peuvent être débloqués pour éviter de rendre le jeu trop simple, à vous de faire le bon choix. D'autres objets peuvent améliorer aussi certaines de vos compétences comme par exemple de récupérer du mana lorsque vous buvez l'eau du robinet. Aussi, vous pouvez acheter armes, améliorations d'armes et équipement ainsi que des munitions afin d'élargir vos possibilités d'actions.

La grande force de ce Dishonored, c'est les nombreuses possibilités d'aborder votre assassinat, on peut le faire façon subtil et infiltration avec les pouvoirs utilisés à cet effet, le faire façon furtif en esquivant tous les ennemis et en ne tuant personne , ou bien la faire un peu plus direct par l'intermédiaire de pouvoirs et d'armes un peu vicieux qui jouent avec les nerfs de vos ennemies. Vous pouvez aussi piratez des barrières électriques, des bornes qui pulvérisent littéralement tout ennemi qui s'en approcherait. Les possibilités sont nombreuses, létales ou pas, les joueurs peuvent véritablement tout exploiter.

Au niveau de la durée de vie, je dirais qu'elle respecte les standards du genre , après tout dépend de votre efficacité durant les missions , de vos manières de procéder et de la difficulté choisie ainsi que de vos pouvoirs. Pour ma part, cela m'a pris une bonne douzaine d'heure (en cherchant les runes partout et autre artefact et en l'a jouent la majeure partie du temps façon infiltration).

La bande-son est plutôt bonne, même si j'aurais apprécié de pouvoir comparer avec la vostfr.

Du point de vue du scénario, il est relativement banal et assez convenu. Certains moments m'ont vraiment rappelé Bioshock 1er du nom, surtout que la même sorte d'événement arrivé au même moment que durant ce jeu. Sauf que là ça fait moins maitrisé  et un peu trop attendu.

Au final, ça me chiffonne un peu, je m'attendais à un peu mieux, quelque chose de plus beaux techniquement, plus de pouvoirs, un scénario mieux ficelé, un environnement un peu plus vaste. Il n'empêche que je lui mets quand même la note de 4,5/5. C'est une sorte de note d'encouragement pour pousser dans ce genre de jeu avec un gameplay qui permet de faire des missions et des quêtes de différentes manières. Il faut rappeler qu'Arkane Studios n'est pas un gros studio et que pour leur premier jeu sur console next-gen , c'est vraiment prometteur. C'est bien de s'inspirer d'univers atypiques comme Deus Ex ou Bioshock, mais il serait mieux aussi de pouvoir se forger son propre univers, c'est ce qu'il manque encore à ce Dishonored, pas loin du sans faute.