Ah
là là. Dead Rising. Gros coup de cœur celui ci. Gros coup de cœur
dans la gueule oui ! Aussi réducteur que cela puisse paraître,
le but du jeu de Dead Rising n'est pas de survivre, mais de foutre
une branlée aux Zombies avec n'importe quel objets qui vous
tomberas sous la main. Car
oui, il s'agit bien d'un jeu de Zombies. Réveillez-vous, ce jeu
est édité, développé et distribué par Capcom ! Bon faudra
survivre un peu quand même aussi.

 

Roméro,
oh Roméro

Les
hommages aux grands cinéaste sont plutôt rare dans le monde
vidéoludique que nous connaissons. Bien sûr j'exclus ces jeux
dérivés d'un film dans le but de promouvoir ce dernier en salle...

Un
petit récapitulatif s'impose, surtout si vous ne connaissez ni
d'Eve ni d'Adam Georges A.Roméro. Pour faire court, simple et
bref, c'est à lui qu'on doit la plupart des films à Zombies
dont Dead Rising s'inspire largement. Avec  La nuit des
Morts-Vivants
Le Jours des
Morts-Vivants
, Zombie, Land of the
Dead
et le remake de Zack Snyder, L'armée des
Morts
, vous aurez de quoi parfaire votre culture. J'en
oublie en plus, c'est ça le pire . Quoiqu'il en soit, si
vous n'avez vu aucun de ces films, il seras un peu plus difficile
d'accrocher à l'univers et à l'ambiance de Dead Rising, le
jeu s'annonçant plutôt corser et à ne pas mettre entre les mains
de n'importe qui, z'allez voir.

 

Et
avec ceci ?

Toute
l'histoire de Dead Rising (littéralement  "La mort se
lève") se déroule dans le Mall d'un petit bled au cœur
des Etats-Unis, Willamette. Un Mall est ce qu'on appelle
communément chez nous un centre commercial, ouais c'est tout con.
Frank West, puisque c'est le nom du protagoniste, est
photo-journaliste en Free Lance (à son compte quoi) et engage un
pilote d'hélicoptère pour aller voir ce qui se trame dans cette
petite ville de 53 954 habitants apparemment sans histoires. Sans
histoire, peut-être, mais alors pourquoi l'armée barricade t-elle
les entrées de la cité ? Piqué par sa curiosité de
photographe, Franky décide donc d'aller au beau milieu de là ou
il ne faut pas aller, quel coquinou ce Franky. C'est alors armé de
la meilleur arme qui soit, un appareil photo (hum) que notre héros
débarque sur l'Héliport du supermarché du coin. Supermarché,
faut le dire vite. Un Mall est gigantesque, pire qu'un Carrefour
Lyonnais, et je peux vous dire que je m'y connais en Carrefour
Lyonnais ! Remarquez qu'il est préférable que l'aventure
se passe dans un grand centre commercial bien mondialiste plutôt que
dans la superette du coin. Ca l'aurait tout de suite nettement
moins fait de se friter avec des morts vivants dans 20 m². Frank
n'auras que trois jours pour régler l'affaire, car dans trois
jours, à la même heure, son pilote privé reviendras le chercher.
Il s'agiras de ne pas être en retard. En arrivant dans le Mall,
Frank y découvriras en premier lieu une petite bande d'être
(encore) humain, des survivants qui se sont enfermés dans le Mall
afin d'y être en sécurité, histoire d'attendre les secours
bien pépère. Mais vous vous en doutez, s'il n'y a pas d'élément
perturbateur dans n'importe quel récit, jeu, film, roman et j'en
passe, on se fait vite chier. Ainsi les Zombies parviennent tout de
même à pénétrer dans le centre, je ne vous dis pas cde quelle
façon, ça gâcherais un peu la surprise. Notez toutefois que c'est
bien con la façon dont ça arrive ! Passons.

 

Pause
café

Heureusement
pour vous, il y auras bel et bien un endroit sûr (mais un seul hein,
faut pas pousser Mémé) dans tout le Mall : la salle de
sécurité. Ca tombe bien c'est là que sont installés tout les
écrans de contrôle, c'est bien fait la vie parfois. C'est aussi
grâce à ces écrans de contrôle que vous aurez vent des Scoop et
autre C.A.S. Si vous avez l'impression que je parle chinois, c'est
normal, je suis là pour vous expliquer de quoi il s'agît. Le
Scoop dans Dead Rising porte mal son nom. Quand vous en découvrirez
un (par le biais d'un gardien dans la salle de sécurité), il vous
faudra aller à un endroit précis afin d'y trouver un survivants
et d'essayer de l'en sortir. Ca a l'air simple comme ça mais
entouré de plus de cinq cents zombies, on rigole moins. Toutefois,
ces Scoops ne sont pas obligatoire pour finir le jeu. Mais il est
préférable d'en sauver le maximum, vous verrez pourquoi.

 

Vas-y
Franky, c'est bon, vas-y Franky, c'est bon bon bon.

Le
personnage que vous contrôlez est un être humain tout ce qu'il y
a de plus banal. A peine sait-il prendre de bonnes photos, et encore.
Ce n'est donc pas comme ça qu'on arriveras à buter des
méta-tonnes de zombies, alors va falloir bûcher sévère sinon
c'est la mort et tout ce qui s'en suivras. Mais comment monter de
niveau ? Tout simplement en assassinant froidement les
morts-vivants qui vous entourent, en prenant des photos, en tuant les
quelques psychopathes qui traînent un peu partout et en escortant un
maximum de survivants jusqu'à la salle de sécurité, seul lieu de
répit.

Concernant
les photos, il y en a de plusieurs type : Bêtisier, Drame,
Brutalité, Erotique et Inclassable. Plus la photo seras originale et
plus vous gagnerez des P.P, qui vous permettras d'upgrader votre
niveau.

Pour
les psychopathes, et bien sous ce nom pompeux se cachent des
survivants qui ont un peu pété les plombs face à tout ce tas de
mort qui marchent. Alors forcément, lorsque vous en rencontrez un,
le mieux pour vous est de tuer ce dernier, sinon il y a de fortes
chances pour que ce soit vous qui passiez l'arme à gauche. Ces
psychopathes ont chacun leurs histoires. Des cuts scènes
agrémenteront chaque début et fin de leur combat, avec parfois des
fins tragiques pour eux. On comprends souvent pourquoi le jeu a été
interdit aux mineurs partout dans le monde.

Si
vous êtes un bon élève et que vous tuez frénétiquement du Zombie
et du Psychopathe, que vous escortez jovialement et régulièrement
des survivants et que vous prenez de superbes photos, vous aurez
droit alors au sacro-saint upgrade (jusqu'à cinquante Level). Non ce
ne seras pas un nouvel objectif qui zoom encore mieux que Hubble mais
plutôt de l'agrandissement de l'inventaire (vous pourrez porter
plus d'objets), augmentation des points de vie, de l'attaque, de
la force de lancer et l'acquisition de nouveaux talents. Les
talents sont en fait des coups de pieds, de poings, des combos ou des
enchaînements à faire sur les zombies, du style arracher leur tête,
leurs retirer les boyaux, leur éclater la tronche sur le carrelage
et bien d'autre encore. Assez jouissif, ces talents sont aussi
vitaux lorsqu'on se retrouve sans la moindre armes sous la main.

 

Ou
c'est qu'j'ai mis mon flingue ?

Ca
y est, on en vient enfin au sujet des armes, youhou ! Je vous ai
bien fait patienter j'espère. Bah ouais, si vous retirez les armes
à Dead Rising, c'est comme si vous retiriez le talent à
Diam's...bon Ok, mauvais exemple. En tout cas, niveaux armes vous
n'aurez que l'embarras du choix. TOUT les objets préhensibles
sont utilisable comme arme, du Parasol au bidon d'huile de cuisson
en passant par les plus intéressantes, le Katana, l'excavatrice,
la tronçonneuse, la tondeuse à gazon...Inutile de préciser que ces
dernières ont un effet dévastateur sur les Zombies qui se
transforment en tas de viandes froides à leurs contact. Alors
évidemment, ça gicle dans tout les sens, on en prends plein la
tronche et plein les oreilles, mais il faut bien ça pour survivre.
Et puis planté un pommeau de douche dans la tête d'un Zombie afin
qu'il s'arrose de son propre sang, c'est quelque chose qu'il
est tellement rare de voir, et tellement bon à faire. Essayez vous
verrez. Cependant, tout n'est pas rose (ou rouge, comme le sang,
quelle belle couleur) car les armes ont une durée de vie. Et parfois
celle ci est faible, en tout cas on a l'impression qu'elle est
faible une fois que celle ci vient de nous péter dans les mains
alors qu'une foule de Zombie attendent leurs coups de tatanes.
Situation très stressante que celle ci, car le système de
sauvegarde est...subtil.

 

To
save or not to save.

C'est
ici, sur ce point, que le jeu divise. Les puristes, hardcore gamer et
adorateurs du « j'en chie mais c'est trop bon » vont
prendre leurs pieds sur Dead Rising, les autres abandonneront le jeu
dès le troisième « Vous êtes mort ». Car ouais, quand
vous mourrez, vous aurez un choix à faire : soit charger
jusqu'au dernier point de sauvegarde (et croyez moi, les points de
sauvegarde sont TRES rares) soit vous sauvegardez et vous
recommencez...depuis le début. Mais avec vos upgrade, vos nouveaux
talents et votre niveau, c'est déjà ça et ça facilite la
nouvelle progression. Parfois le choix s'avèreras cornélien, car
si votre dernière sauvegardes date d'il y a 6 heures...un système
de puriste je vous dis, du pur beat'm all pour nostalgique de
l'ancien temps, ce temps ou la sauvegarde n'existait même pas.
Estimez vous heureux , bande de mildiou.

 

Vous
êtes un C.A.S.

Un
C.A.S, c'est un événement fixé dans le temps des 72 (fausses)
heures que compte le jeu. Je vous rappelle que Frank n'auras que
trois jours pour élucider le mystère qui plane autour de cette mort
ambulante. C'est grâce aux C.A.S que vous arriverez à dénouer ce
paquet de nœuds. Si vous loupez le C.A.S de 11h30 par exemple, et
bien il n'y en auras plus un seul et vous louperez tout le côté
scénarisé du jeu. Vous pourrez alors soit charger à la dernière
sauvegarde, soit continuer votre bonhomme de chemin en ne faisant que
trucider du Zombies à la pelle, massacrer des psychopathes et sauver
ces couillons de survivants. Couillon est le mot...

 

Hihihi,
je m'es perdu !

Parlons-en
en détail de ces survivants. Non content d'être très nombreux
(au moins plus de cinquante personne à sauver), ces andouilles sont
aussi très très stupide...autant on comprends que les Zombies soit
presque dénués d'intelligence artificielle de par leur état
physique, autant pour les survivant on se demande si on devrait pas
les laisser crever pour avoir la paix...Escorter un banc d'huîtres
ne serait pas plus simple. Pour qu'un survivant vous suive, c'est
déjà la galère, alors imaginez quand vous en avez six ou huit
derrière vous, et une horde de Zombies prêt à en découdre
devant...ca devient vite alors infernal de s'occuper de tout ces
abrutis qui se font piéger, bouffer, encercler par des morts. Et
comme seul défense, ces andouilles bousculent tout le monde sur leur
passage, y compris vous-même, même si vous êtes en train de couper
en deux un revenants un peu trop collant. Heureusement il seras
possible de leur donner armes ou nourriture (présente un peu partout
sous différentes forme, allant du jus de fruit à la Pizza à faire
réchauffer soi-même), ou à les épauler, leur donner la main
(uniquement pour les femmes) voir à les porter (pour les blessés et
les vieux).

Parfois
rageant, surtout lorsque on lit en gros et en rouge "UNTEL A
SUCCOMBE", le sauvetage de survivants, une fois réussi n'en
reste pas moins jouissif, de par la tâche accomplie et de l'effort
fourni pour y parvenir. Je vous assure que l'on se sent ultra-fier
après avoir fini une escorte de six personnes. Attention toutefois à
garder un œil sur la montre, l'escorte de couillons est le
meilleur moyen pour louper un C.A.S.

 

 

Inutile
d'en remettre une couche, vous aurez bien évidemment compris que
ce jeu est un hit en surpuissance ludo-numérique. Pas pour tout le
monde, mais surpuissant quand même. Dessouder les Zombies par
centaines est un exercice hautement agréable. Capcom a pris des
risques de sortir un tel jeu, et les joueurs ne les remercieront
jamais assez de l'avoir pris.