"L'équipe de WarioWare a fait des heures sup' pour concocter
plus de 180 mini-jeux tactiles tout frais! Et deux écrans, ça veux dire
deux fois plus d'argent! Qu'est ce que t'attends? Allez viens jouer avec nous!" 
Vous répondriez quoi vous à ce
genre de proposition d'arrière boite? Moi je dis ok mais alors je veux
être surpris et avoir perdu la moitié de mon QI à la fin de l'expérience! Résultat concluant malgré mon immunité quasi
totale à la connerie.

Tout d'abord, je me doit de faire mon taff en signalant que
l'épisode Touched est le premier à sortir sur DS et le troisième de la
série après deux opus GBA. Voilà c'était histoire de se repérer et de voir que la série est relativement récente. Alors comme son
nom l'indique, WarioWare est une sorte de jeu dérivé du personnage un
peu stupide de Nintendo et vous verrez très vite que l'adjectif prend ici tout son sens. Les histoires on s'en balance,
les personnages aussi et au final ce que l'on retient c'est des dizaines et des dizaines de nano jeux tous plus japonais les uns que les autres. Ça n'a aucun sens, c'est kitsch, parfois laid mais
toujours décalé. Trouver un trésor après plusieurs seconde à éviter des
crottes de nez dans les narines d'un inconnu, déshabiller quelqu'un, éteindre une flamme avec le Manneken-Pis,
découper une pizza, dérouler du PQ et tout un tas d'autre truc
indescriptibles constituerons l'essentiel du jeu. Certain trouverons tout ça un poil lourd tandis que d'autre se tripperons
joyeusement.

Une affaire de goût donc, mais le gameplay, lui, ne laissera
personne indifférent. Pour faire simple (et ça l'est), dès le début vous arrivez dans une sorte de salle ou s'accumuleront au fil de vos victoires des personnages qui possèdent chacuns une dizaine de
mini-jeux. Ceux-ci sont introduit par des "scénarios" à deux balles,
inutiles mais qui ont le mérite d'être dans le ton. Car c'est bien lorsque l'on découvre cet amoncellement de conneries que
l'on prend du plaisir. C'est au moment où l'on est comme un con devant
ça console à se demander ce que l'on doit faire et comment que le titre révèle tout son intérêt. On a alors quelque
secondes pour jeter un oeil au verbe d'indication (du genre libérer,
tracer ou couper) et faire preuve de logique et de rapidité. La difficulté n'est pas bien élevée et conviendra à tout le monde
mais il est tout de même fréquent de se vautrer lamentablement. Et
heureusement, car sinon on aurait vite fait le tour du bordel!

Car WW est loin d'être le jeux le plus profond qui soit. Passé la
période de découverte, il ne reste plus grand chose à se mettre sous la
dent. La course au high score devient rapidement lassante et la relative répétitivité des actions à effectuer passe plus
difficilement après plusieurs heures de vide intersidérale. Mais il faut tout de même noter l'effort qui a été fait pour utiliser au maximum les capacités tactiles et le micro de la DS. Gratter le dos
de Mario avec le stylet ou diriger un pissenlit avec votre souffle est
un plaisir régressif mais ô combien plaisant! Le jeu assume pleinement sont aspect anecdotique et propose même tout un
tas de "jouet" plus ou moins inutile à débloquer. Le simulateur de
grand-mère remporte de loin la palme du truc le plus con mais vous pouvez également faire des bulles de savon ou du piano. Tout ça vous permet de bien cerner la personnalité du jeu. Sans prise de tête,
enfantin, débile à souhait, vite fait bien fait, Wario Ware est un petit jeu sans prétention qui, pour ma part, a trouvé sa place entre deux parties de Dragon Quest.

Graphismes: On ne peux pas dire que la DS souffre. C'est souvent moche, voir de
mauvais goût mais tout comme le gameplay, simplicité est le maître mot . On se rapproche du
Bitmap en terme de design et il faut avouer que toute cette bouilli de
couleurs et de pixels a son charme. Au moins c'est fluide.

Jouabilité: Rien à dire. A l'instar d'un Zelda: Phantom Hourglass, toutes les
spécificités de la machine sont exploitées. C'est bien foutu, simple à prendre en main et réactif.
Après il faut se faire au rythme particulier du titre...

Durée de vie: Si on prend ce WWT pour ce qu'il est, c'est à dire un jeu apéro, il
pourra combler de nombreux creux. Mais au bout de 4-5 heures vous passerez certainement à
quelque chose de plus consistant. Un bon steak de FF par exemple!

Bande-son: Déjanté. C'est le mot je crois. Des voix digitalisées, des sons
Bontempi, des morceaux qui rendent fou et des bruitages dans le pur style nippon. Débiles quoi.

Scénario: C'est Wario qui a l'idée de se faire deux fois plus d'argent en vendant des jeux fait à l'arrache (il y a une certaine logique intrinsèque) et donc après y'a des robots chanteurs, des sorcières
et d'autre individus louches qui après avoir eu des problèmes avec des
choses méchantes décident de faire la fête dans le concert d'une fille qui elle aussi a eu des problèmes. Et à chaque
fois que l'on règle les problèmes en sacrifiant nos cerveaux sur l'autel du non-sens, d'autre personnes arrivent en taxi. A ce qu'il parait Uwe Boll a déjà validé l'adaptation ciné. Scénario
béton qu'il a dit...

Plus de châtons lobotomisé, d'hommes en slip et accesoirement d'infos intéréssantes sur Pourquoi SamPlay? Venez donner votre avis et rejoindre le fan club de Peter Molyneux!