On pensait qu'après s'être entêté à renvoyer l'hydre de Lerne
au fond de la Mer Noire, à mettre la main sur la boîte de Pandore et à
sortir du Styx pour finalement être le premier mortel à devenir un
dieu, lui aurai suffit, mais Kratos voit plus loin... et plus haut. Le
nouveau dieu de la guerre n'a en effet pas pu résister à l'appelle des
sirènes, chantant un air de vengeance en direction de l'Olympe. On
retrouve donc l'antihéros le plus pâle des jeux-vidéos pour un ultime
combat sur PS2. Alors est-il possible de faire plus grandiloquent que
le premier épisode sortit de nul part en 2005? Contre toute attente oui!

Le
jeu commence exactement où le premier s'est terminé et le gameplay est
en gros le même . C'est donc sur de bonnes bases que le jeu commence,
mais aussi sur un combat de boss colossal contre celui de Rhodes. L'on
est alors rassuré sur les intentions de Kratos : nous offrir une
aventure où les seules limites sont celles qu'il s'est fixées. C'est à
dire aucunes.

En réalité God of War 2 fait constamment dans la
démesure et fait donc passer l'aventure de son aîné pour une randonnée
grecque. Graphiquement le premier avait fait fort, mais alors là on se
dit que la PS2 cache bien son jeu tant les décors sont fins et
grandiose, les animations splendides  et l'action fluide. GOW 2 est
bien le plus beau jeu de la PS2 et est encore en 2009, très beau
notamment grâce à une esthétique unique et à un design général qui doit
beaucoup à l'univers mythologique. Autre particularité : les QTE, qui
sont très bien utilisés (ni trop, ni pas assez) et nous offre comme
dans GOW1 la possibilité de finir les ennemis de façon extrêmement
classe et originale. Petite précision: certains QTE sont semblables à
l'opus précédent, mais beaucoup sont complètement nouveaux. Ce qui
m'amène a parler des quelques changements notables.

L'on peut en
effet se demander si le jeu apporte de vraies nouveautés en dehors d'un
scénario extrêmement bien ficelé et riche, ce qui est plutôt rare pour
le genre beat'em all, il faut le reconnaître. Les nouveautés sont
nombreuses mais pas flagrante pour celui qui ne connait par cœur le
premier GOW. L'on peut citer en vrac: de nouveaux coups, de nouvelles
possibilités, de nouveaux pouvoirs, armes, un menus plus pratique et
des séquences de vol à dos de Pégase jouissives et loin d'être « gadget
». Mais la plus grande nouveauté et sans conteste le rythme
étourdissant avec lequel le jeu parvient à nous faire enchaîner les
scènes cultes et les boss (beaucoup plus nombreux qu'auparavant), l'on
ne s'ennui jamais et quand y'en n'a plus, y'en n'a encore. Par exemple,
vous pouvez en une heure : tuer un colosse, chevaucher Pégase,
rencontrer un titan gigantesque dans une grotte pour ensuite vous
écrasé sur une île surmontée par un palais, le tout tiré par des
chevaux de pierre. C'est ça l'essence de God of War : toujours plus
haut, toujours plus fort (je n'assume pas la référence).

Et là
je suis bien embêté car je ne sais plus quoi rajouté, sinon que si vous
n'avez pas encore posé vos petites mimines sur ce chef-d'œuvre, vous
pouvez encore le faire.
Ah si, je peux toujours rappeler que la
jouabilité et la bande-son sont du mêmes acabit que dans le premier,
c'est à dire irréprochable pour la première et de qualité pour la
seconde. On peux aussi noter que le jeu est sensiblement plus long
et que divers bonus sont toujours au rendez-vous (vidéos, défis,
costumes). Dans tout les cas, si vous avez joué au premier opus ou
si vous avez lu mon précédent test, vous devez savoir que chez Santa
Monica quand on fait un boulot, on ne le fait pas bien, mais
parfaitement.

Le test peut, au final, paraître court mais l'on
ne peux décrire ce que l'on ressent devant un tableau de maître, or le
jeu est une succession de tableaux que vous ne vous lasserez pas de
contempler, encore et encore...jusqu'au chapitre final qui promet une
conclusion HD d'une série déjà légendaire.