Derrière Shadows of the Damned se cache de grands noms japonais du jeux vidéo: Shinji Mikami et Suda 51. L'un est spécialiste de l'horreur avec la saga Resident Evil et l'autre est le spécialiste des jeux complètement décalés avec No More Heroes ou Flower, Sun and Rain

La dernière collaboration de ces deux larrons a donné lieu à Killer 7 sur NGC et PS2, et pour tout vous dire, c'était un véritable OVNI vidéoludique. Alors quand on apprend que les deux décident de se réunir à nouveau, je me suis dis que j'étais obligé de jouer à Shadows of the Damned et le voyage en Enfer ne m'a nullement déçu...

Garcia Hotspur est un chasseur de démons mexicain. Il est amoureux de Paula, une fille qu'il a trouvé dans une benne à ordures. Mais au lieu d'une belle idylle, les deux tourteraux sont pourchassés par les démons et Flemming, le Seigneur de l'Enfer, capture Paula. Garcia se jure alors de sauver sa donzelle en fonçant droit dans les Enfers à travers un portail.

Nous voilà plonger dans le coeur du Shadows of the Damned ou plutôt de l'Enfer...

Graphiquement parlant, le jeu est loin d'être beau. En effet, les textures laissent à désirer et elles ont parfois du mal à s'afficher. En revanche, les passages dans les Ténèbres sont beaucoup plus travaillés et donc réussis. Mais globalement, le jeu se situe en dessous de la plupart des productions actuelles (je parle des jeux sortis en 2012 sachant qu'il est sorti en 2011).

Mais les graphismes ne font pas tout et heureusement. Comme dans la plupart des productions de Suda 51, les graphismes ne sont pas le point fort, c'est l'ambiance qui fait tout. Et Shadows of the Damned à une ambiance énorme. L'univers, bien qu'il soit complètement décalé, a été bien réfléchi. Johnson, un démon banni qui peut se transformer en différentes armes, nous en apprend un peu plus sur l'univers à travers des anecdotes complètement débiles du genre: qu'il y a des démons privilégiés ou ces derniers adorent écouter des morceaux d'opéra, etc.

Garcia Hotspur sera confronté à un véritable délire psychologique: il verra plusieurs fois Paula mourir de façon gore: décapitation, corps déchiré en deux, etc... Le jeu mélange à la fois l'horreur, le sexe et un tout petit brin de psychologie. Vous aurez l'occasion de voir votre tendre Paula vous poursuivre en porte-jarretelle ou encore marcher sur sa poitrine... L'humour est très potache !

D'un point de vue technique, nous nous retrouvons avec les mécanismes de Resident Evil 4, mais avec la souplesse d'un Dead Space: on peut viser et tirer tout en marchant ce qui rend Garcia Hotspur très maniable. Shadows of the Damned est répétitif sur sa construction: on doit trouver des "clés" sous forme de fraise (les démons adorent les fraises), de cerveaux ou encore d'écrous tout en affrontant différentes hordes de démons plus variées les unes des autres.

Il y aussi d'autres mécanismes à prendre en compte comme le fait d'allumer des têtes de moutons à l'aide du tir de lumière pour disperser les Ténèbres. Ces derniers vous pompent votre vie et le seul moyen de tenir longtemps dedans est de mangers des coeurs humains ou boire vos litres d'alcool pour retarder votre mort.

Les démons lâchent des gemmes qui vont seront utiles pour acheter des munitions, de l'alcool pour votre santé ou encore des gemmes rouges qui vous permettront d'améliorer vos armes. Le marchand est quelque peu... étrange et drôle !

Shadows of the Damned n'est pas un très bon jeu vidéo, mais c'est un excellent Suda 51. Certes, ces mécanismes l'empêche de rivaliser avec les ténors du genre, mais son ambiance décalée est son gros point fort qui fera oublier tout les défauts du jeu. Je ne peux que vous le conseiller si vous adorer les jeux barrés.

Je lui mets 5 étoiles et je remercie l'équipe de Shadows of the Damned pour nous offrir un divertissement rafraîchissant comme on aimerait en voir plus souvent !