Medusa, la déesse avec des serpents dans les cheveux vient embêter les humains pour se venger d'avoir été prisonnière depuis la fin du premier épisode. Elle envoie son armée de petits monstres attaquer la planète. Palutena, la déesse de la lumière envoit son soldat Pit, l'ange qui ne peut voler que cinq minutes, à la rescousse des humains. Vous contrôlez Pit et vous voilà parti défourailler du monstre.

 

Le jeu est divisé en 25 chapitres eux même divisé en 3 phases :

un shmup qui déboîte sa race. Une 3D qui te décolle la rétine. Une action à 100 à l'heure sans jamais la moindre chute de framerate. Des vagues d'ennemis qui s'enchaînent nickel avec des temps morts bien placés.

Un BTA bien grisant mais souffrant de quelques problèmes. La jouabilité au stylet montre ses limites car en plus de viser, ce dernier sert aussi à replacer la caméra. C'est lourd et en plus tu as du mal à garder ta console stable donc niveau 3D tu décroches régulièrement. Je me suis rappelé qu'à la sortie de la DS, Nintendo avait proposé un accessoire, un mini stylet que tu te fixais au pouce. Je m'en suis fait un maison avec du fil à coudre et une perle venant d'un collier fait à la maternelle pour la fête des mères. Avec ce petit accessoire, je pouvais tenir la console à deux mains, et comme le tactile répondait au poil, j'ai ressenti le même confort qu'avec un second stick, ce qui m'a permis d'apprécier à leurs justes valeurs ces phases au sol. Et que dire à part que ça déboîte encore plus que les phases shmup. Les ennemis qui t'attaquent de partout, un système d'esquive au fil du rasoir te permettant des contres bien jouissifs, enchainement attaques à distance / attaques au corps pour varier les plaisirs, pics de tensions quand la barre de vie est au plus bas, y a pas à dire ça envoie du gros. Reste que la caméra ne fait aucun effort et qu'il faut sans arrêt la replacer.

Un combat contre un boss au sol avec la même maniabilité que la phase précédente. Certains combats sont excellents, d'autres décevants. Mention spéciale au combat final qui laisse sur sa faim bien comme il faut.

 

Les chapitres durent environ dix minutes pour les plus courts et montent jusqu'à plus d'une demi-heure pour les plus longs. Une poignée d'entre eux casse le triptic en mettant deux phases de shmup ou deux phases au sol avant le boss.

 

Kid icarus uprising est un jeu où tu customisent beaucoup. Dans chaque niveau, tu peux trouver des armes que tu pourras utiliser par la suite ou fusionner entre elles pour en obtenir de nouvelles. Le choix est très varié pour trouver l'arme qui te correspondra le mieux avec une puissance de frappe maximale. Avec les coeurs glanés en tuant les méchants, tu pourras aussi acheter des armes en magasin.

 

Difficulté à la carte

 

Tu fixes toi-même le niveau de difficulté. Plus c'est dure plus il t'en rapportera des coeurs ( à condition de finir le chapitre sans mourir sinon tu en perds un peu ). Et plus tu auras de coeurs, plus tu pourras t'acheter des armes super chères qui poutrent tout. Grossomodo, c'est toi qui choises si tu vas en chier ou si tu vas traverser le niveau en ligne droite. J'ai trouver ça super bien fait ( à la fin du niveau souvent j'ai eu envie de le refaire en plus hard ). D'un côté si tu veux du challenge, le jeu va t'en donner. D'un autre, si tu en as marre de perdre sans arrêt et que tu veux juste avancer dans l'histoire, le jeu va aussi te le permettre.

 

L'histoire

 

Le gameplay c'est bien mais moi j'aime aussi me faire happer par une histoire forte avec des événements marquants, et je dois dire que sur ce point Kid icarus déçoit. Commençons par les bons points : très peu de cinématique. Pit discute avec Palutena et les antagonistes pendant le jeu. De ce fait tu ne ressens jamais la frustration d'être coupé dans ton élan par une cut-scene dispensable comme trop de jeux actuellement. Les dialogues eux-mêmes sont très drôles avec de belles références. La mythologie grecque sur laquelle le jeu se base est bien exploité. On se retrouve au milieu d'une guéguerre puérile entre dieux ma fois bien captivante... Au début !!! Parce qu'après le jeu rate son envol. L'histoire fait du surplace, des chapitres sont rajoutés par des facilités de scénario genre une invasion extraterrestre qui arrive de nul part, du coup on rajoute trois chapitres avec un level design bien redondant pour finalement revenir à cette guerre des dieux et se rendre compte que la grande épopée que te laisse entrevoir les premiers chapitres n'arrivera jamais. Il y a bien des rebondissements, des twists pour essayer de casser la linéarité mais tu n'y adhères jamais plus que ça. Ça donne l'impression que les scénaristes écrivaient avec le manuel de l'apprenti scénariste sur leurs bureaux. Au bout d'un moment, tu n'attends plus rien du jeu. Tu enfiles les chapitres en te disant qu'heureusement que le gameplay est bon sinon t'aurais lâché l'affaire. Et quand tu mets fin au jeu après un combat contre le boss final décevant, tu te dis que c'est vraiment dommage. Il y avait le potentiel pour rentrer au panthéon des jeux mais il ne restera qu'un hit de 2012 ( et probablement pas le meilleur ).

 

Jamais probablement un jeu sur portable n'avait été si ambitieux. Grosse équipe, développeurs stars, trois ans de boulôt, peu d'éditeurs peuvent se permettre de dégager autant de moyens pour un jeu 3DS. Et ça se voit. Le jeu est sublime, le gameplay déboîte, le contenu est énorme avec une bonne rejouabilité ( j'en suis à plus de 30h ). Cependant, vu comment Nintendo a mis ce jeu en avant, on s'attendait à ce qu'il écrase la concurrence sur cette console et ce n'est clairement pas le cas. Scénario basique, tentatives d'honirismes décevantes, fin qui te fait pleurer pour de mauvaises raisons... le chef d'oeuvre attendu n'en gardera que le potentiel.