Fan de la première heure de l'ami Nathan, j'attendais avec impatience le troisième opus de ses pérégrinations avec toutes les promesses dont nous avaient fait saliver les gars de Naughty Dog. Alors, qu'en est-il?

Dans un jeu d'aventure, le point le plus important est inévitablement son scénario, et celui de Uncharted 3 se révèle bigrement immersif. Nous faisant voyager de la Colombie à la Syrie en passant par Londres - et d'autres coins mais je m'arrêterais ici - c'est sur un rythme de folie que s'enchainent les péripéties de nos héros à la recherche d'une cité perdue nommée "l'Atlantide des sables" dont l'ancêtre de Nathan Drake serait par le passé parti en quête. Des rebondissements dans un périple durant lequel ils se trouvent confrontés à des explorateurs peu scrupuleux ou autres pirates malintentionnés (en même temps, ce sont des pirates lol), alternant des phases d'exploration avec des confrontations musclées. Notre chasseur de trésor se verra d'ailleurs amener à réfléchir à certaines énigmes bienvenues dans un premier tiers de l'aventure, laquelle se permet même de titiller le modèle Indiana Jones par des allusions assez marquantes (la scène d'intro est bien proche de celle du Temple maudit) comme pour la collègue Lara Croft (surprise!). Du côté de l'histoire, on a sans cesse envie d'en savoir plus et chaque niveau terminé amène tellement bien le suivant qu'on a bien du mal à lâcher la manette.

Dans un jeu d'action, le point le plus important est sa maniabilité, et du côté de cette série rien n'est à refaire à ce sujet depuis l'épisode originel. Nathan bouge de manière ultra-réaliste (merci la capture de mouvements), les scènes de tirs sont encore une fois instinctives (facilité à se planquer, rapidité de l'action, précision de la visée) avec un lot d'armes revu à la hausse - primaires et secondaires - et toujours la possibilité de jouer des poings si nécessaire agrémentée de brefs QTE. Les ennemis sont tellement nombreux à nous tomber dessus qu'on ne sait plus par moments où donner de la tête, mais fort heureusement il est rare que l'on se retrouve seul à tâter du revolver avec une IA des équipiers de très bon calibre (mais en face aussi, ils sont plutôt futés). Bref, quand ça bourrine, ça bourrine, et l'on ressent un grand sentiment de satisfaction à la fin des joutes endiablées.

Graphiquement, le soft est somptueux. Des décors fourmillants de détails, des passants en masse dans certaines villes sans le moindre ralentissement, des effets d'eau et de sable jamais vus (nous faire ressentir le mal de mer ou une insolation, c'est vraiment très fort), des animations ultra-réalistes, des couleurs qui nous explosent les yeux: Uncharted 3 est plus que beau, c'est à mon sens le jeu le plus abouti à ce jour d'un point de vue technique; et les possesseurs de télés 3D peuvent quant à eux activer cette option pour encore plus d'immersion.

Et encore je n'ai causé jusqu'ici que du solo (mode campagne), mais Uncharted 3 possède comme son prédécesseur un mode multijoueurs très complet. En plus des habituelles compétitions en chacun pour soi ou par équipe et autre capture de drapeau, nous trouvons également un mode coopération à trois joueurs reprenant des séquences de l'histoire à rejouer - plus ou moins modifiées - avec deux autres partenaires. D'excellents moments ponctués de cinématiques que l'on peut jouer en ligne comme en local avec écran splitté. La progression par niveau - skins, armes, capacités à débloquer au fur et à mesure de notre montée en expérience - rend ce multi bigrement attractif et nous monte allègrement notre temps total de jeu.

Le studio californien, en plus de démontrer une nouvelle fois sa haute technicité, nous livre surtout une aventure très prenante (pour info, je l'ai achevé en dix heures au niveau normal avec 50% des trésors découverts) associée à un mode multijoueurs jouissif dont on espère que les possesseurs de PS3 ne l'ayant pas encore acquis sauront le trouver au pied du sapin d'ici quelques jours car oui, Drake, Sully and Co le méritent amplement. Un Must Have de la bécane.