Après le quasi sans faute de Arkham Asylum, que nous réserve ce second épisode, qui prends le pari d'offrir un univers open world pour tenter de pallier au sentiment de couloir de son prédécesseur ? Soit dit en passant, je n'ai jamais trouvé que le coté exigu du jeu était un défaut, au contraire il renforçait le sentiment claustrophobie que ce dégageait de l'asile, et permettait la mise en place de script et autre enlèvements narratives de haute qualité.

 

 

 

Ici nous voici donc aux commandes de Ezio... euh Batman pardon, qui va jouer les assassin dans un quartier de Ghotam city devenu un bac à sable géant. Assez fidèle aux arrières plans urbains qu'on pouvait appercevoir dans le premier épisode, la ville garde ce coté gothique et sombre, qui ne sera pas pour déplaire aux fans de la chauve souris.

 

 

 

Cependant le moteur Unreal Engine 3, qui brille toujours autant pour les intérieurs, a vraiment du mal à faire honneur à Arkham City: Affichage des textures tardif, clipping, aliasing... la technique, même dans un environnement très sombre, limite le plaisir du design soignée. Cependant le plaisir de voler de toit en toit, de surprendre les ennemis depuis les hauteurs est vraiment là, mais comme beaucoup de jeu du genre (Just Cause 2, Prototype), passé la première heure de fun, on a envie que ce gameplay ouvert soit utilisé pour autre chose que des aller retour entre les différents bâtiments/donjons ou la quête principale va se dérouler.

 

 

 

Malheureusement ce n'est pas vraiment le cas, Arkham City est la pour faire faire des quêtes secondaires assez basique, bien que plutôt jouissives, vu qu'elles introduisent de nombreux Vilains de la mythologique Batman. La ou un Assasin's Creed arrive a utiliser sa ville pour des tas de missions liées à la quête principale, la comparaison fait un peu mal.

 

 

 

Justement cette quête principale, c'est pour moi le gros point noir du jeu - Largement en dessous du premier épisode en terme de narration, de suspens, d'émotion, de variété, de surprises... Ici vous êtes le larbin de service qui va être manipulé par tout le monde de manière grossière et évidente, faire des aller retour en ville, refaire plusieurs fois les mêmes donjons, prétexte pour rencontrer une poignée de Vilains et leurs sbires, dans des affrontements beaucoup moins mémorables que dans Arkham Asylum. Là ou le premier épisode varié les situations, vous amenant tantôt lentement dans l'antre de votre ennemi pour le débusquer, ou alors vous transformant en sa proie et vous forçant à lui glisser entre les doigts pour survivre, ici les choses sont différentes. Les Vilains de la quête principale (spoilé a 90% sur le net) sont pour la plus part de faibles humains, ce que j'entends par là, c'est que vous allez les mettre K.O en un coup de point (Double Face, Joker, le Pingouin), il suffit juste de maitriser leurs gardes ou quelques gros molosses pas très fun a combattre. Honnêtement aucun combat (ou la façon dont il est amené) ne m'a autant marqué que les rencontres avec Killer Croc, L'Epouvantail ou Poison Ivy.

 

 

 

Les environnements (donjons en intérieurs) sont aussi un peu décevant, peu nombreux, ils manquent cruellement de personnalité (Commissariat, Égouts,...) , a part un musée vraiment superbe, le reste ne restera pas dans ma mémoire bien longtemps.

 

 

 

On perd donc deux points forts du premier épisode, en plus de l'effet de surprise... Il reste donc évidemment un système de combat corps a corps et en furtif toujours aussi efficace, un poil plus riche que par le passé. Ou encore la possibilité de varier les plaisirs en jouant avec Catwoman, pour ceux qui ont acheté le jeu neuf bien sûr. La durée de vie de la quête principale est un poil plus courte que dans le premier épisode, heureusement les quêtes annexes permettent au jeu de dépasser son ainé à ce niveau là. Bien sûr l'hommage au Comics est toujours aussi grand, la mythologie toujours respecté à la lettre, les design des vilains sont tous réussi, et on prend un plaisir immense à boucler le jeu. Cependant j'ai vraiment un arrière goût de déception, surtout en voyant le générique de fin et avoir l'impression de n'avoir rien accompli : « déjà fini ? »