Annoncé comme un
épisode 2.5, Assassin's Creed Brotherhood semble ressembler trait
pour trait à son prédécesseur. Et pour cause, on dirige le même
héros (Ezio Auditore) à la même époque. Malgré cela, je pense
que finalement cet opus aurait mérité le titre d'Assassin's Creed
3. L'AC 2, en l'occurrence, je l'avais beaucoup moins aimé que le
tout premier. Mais ce Brotherhood, avec lequel j'ai eus de gros doute
à mes débuts, m'a réconcilié avec l'assassin Italien.
(cfMon
premier avis, sur mon blog
)

Ce jeu, je l'ai torché.
Au moment d'écrire ces lignes, j'ai remplis 99.5% de synchronisation
totale dans le scénario, et avec une belle mission que je n'arrive
pas à 100%, uniquement pour me narguer. Et croyez-moi, pour ces
99.5%, j'en ai ma claque! Je le ferais une fois, mais pas deux!

Ce
test est plutôt subjectif. Et il tiendra surtout compte du solo.
Le test est aussi disponible sur mon blog pour plus de claretés.


Pas
de répit pour notre Ezio.

L'histoire reprend à la seconde où on avait laissé Ezio dans AC2,
soit juste en face du cliffhanger et donc très spoilante pour ceux
n'ayant pas fais les précédents opus. D'ailleurs, si vous êtes
néophyte, autant commencé par le 2 avant de se lancer dans
Brotherhood. Le scénario étant très vite expliqué, on vous laisse
devant une horde de garde sans réel tutorial (ok, dans le second
aussi certes), ce qui me laisse douté sur le public visé pour cet
opus. M'enfin, passons.

Toujours est-il que notre ami italien rentre victorieux à sa villa
pour passer un peu de bon temps. Mais sa journée de congés payé
fut de courte durée puisque Cesare Borgia a eut la bonne idée de
frapper gentiment à sa porte. Certes, il n'était pas venu seul.
Cesare était seulement accompagné de toute une armée (des cannons,
des tours de sièges, ... bref, tout ce qu'il faut!). Et ce,
uniquement pour une poignée d'assassins...? Mais bien sûr. Bref,
passé ce détail, on pourra quand même dire que cette entrée en
scène a le don d'attirer l'attention du joueur. Même en ayant déjà
vu cette scène à l'E3, je dois vous dire que j'y ai pris mon pied.
Une belle manière de relancer l'intrigue dira-t-on.

C'est donc à la suite de cela qu'Ezio, le cœur remplit de courage,
prend route vers Rome afin de redorer le blason des assassins.

 

Les
... quêtes annexes!

Commençons de suite par les changements notable dans ce nouvel opus.
Tout d'abord, sachez que la ville de Rome est tétanisé par le joug
des Borgia. En effet, le pape étant Rodrigo Borgia et le chef des
armés étant son fils, Cesare Borgia, l'assassin aura maintes choses
à accomplir. La trame principale étant noyé dans un tsunami de
quêtes annexes, vous aurez de quoi faire.
En
les accomplissant toutes, j'en suis arrivé au bout en 30 heures de
jeu. Et contrairement aux stupide quêtes d'AC 2, celles de
Brotherhood gardent un sens dans l'histoire. Elles ne sont pas là
pour faire beau, mais belle et bien pour apporter un plus. Il y a par
exemple celle du trésor de Romulus, remplaçant dignement les
tombeaux des assassins du précédent volet. Ici, on vous les
introduits dans le scénario et on vous laisse la possibilité de les
faire, selon votre bon vouloir. Car de toutes façon, le but final de
cette quête sera d'obtenir une armure hideuse mais solide
appartenant à un certain Brutus, un proche de Jules César soit il y
a plus de 15 siècles (elle est trop forte la femme de ménages).
Bref, pour parler du point de vue joueur, en faisant cette quête,
mon apriori était très (pour ne pas dire extrêmement) négatif. Ce
que je déteste dans les jeux vidéo, c'est les ruines et les
grottes. J'en ai vraiment horreur. Mais finalement, ils se diffèrent
bien des tombeaux qu'on a connus dans AC 2. On enchaîne les phases
de plateformes avec des combats et mêmes des courses poursuites bien
jouissif (mention spéciale pour la dernière tanière de Romulus).

Ensuite, on peut parler des quêtes de nos factions (courtisanes,
voleurs, et la guilde). Ezio étant presque aussi fort que Chuck
Norris, il n'en reste pas moins impuissant face à la forte influence
Borgienne. C'est pourquoi il aura besoin d'un petit coup de pouce. On
aura alors entre autre une aide donnée par la chef des courtisanes
(je vous laisse découvrir qui), le patron des voleurs La Volpe ou
encore de Machiaveli et Bartolomelo. Chacun d'eux faisant face à
diverses problèmes qu'Ezio se fera une joie de résoudre.
Par exemple, les courtisanes récoltant des informations auprès
d'hommes d'influence, auront parfois besoin d'aides. En assurant la
protection de l'une d'entre elle entre autre, ou encore sauver l'une
d'elles d'un empoisonnement. Ezio les aide, et en retour, on peut
bénéficier de leur coup de main en cas de pépin. Bref, comme je
l'ai déjà dis, ces quêtes ont vraiment le mérite d'enrichir le
scénario. Cela me change beaucoup des vulgaires demandes de
vengeance adultère d'AC 2 dont je n'en avais rien à battre. Peut-être prenaient-ils Ezio pour un psychiatre vengeur?

Ces quêtes sont certes très nombreuses, mais ne sont pas si
envahissantes que ça. D'autant plus qu'ils restent facultatifs.
Certains restent fortement recommandés à mon goût comme celles de
Léonardo da Vinci qui apportent de beau visuel en plus d'un gameplay
varié et entraînant. Puisqu'en les accomplissant toutes, vous aurez
un nouveau gadget fort utile. Et puis, les missions de Léonardo sont
sans doute les plus jouissifs du jeu.

 

AC
Brotherhood : d'une facilité déconcertante

Attaquons de suite le bas qui blesse : les combats.
Ceux-ci sont globalement les mêmes que dans AC 2, à peu de choses
près : elles auraient été rendue plus dynamique. « Strike
first. Strike fast. » disaient-ils à l'E3. En clair, les
combats ne seront plus une plaie dans ce jeu, du moins dans la trame
principale. Un système de série d'exécution a été mis en place
de sorte que, lorsque vous venez de tuer un adversaire, vous pouvez
enchaîner avec un second exécution sans délais (dans le sens où
Ezio tue en un coup). Le soucis, c'est qu'après celui-ci, vous
pouvez aisément poursuivre avec un troisième, puis un quatrième,
et un cinquième, ... et ainsi de suite. Avec un minimum de réflexe
et de savoir faire, plus aucun combat ne vous poseront problèmes.
Vous voyez les brutes en armures qui était bien costaud dans AC 2?
Vous avez toujours peur d'eux? Pas de soucis! Il y aura toujours un
garde de seconde zone à ses côtés, vous n'aurez qu'à vous en
prendre à lui pour ensuite commencer votre série d'assassinats sur
le bonhomme en armure. Et hop, en dix secondes, il n'y a plus rien.
Lorsque je dis « dix secondes », je n'exagère
aucunement. Un bataillon d'une douzaine de gardes pouvant réellement
se faire en dix secondes. C'est juste aberrant de facilité. Ezio
pourrait même se faire l'armée à lui seul, si il le voulait.
D'autant qu'il y a toujours la technique über cheated qui consiste à
contrer une attaque. Sachez qu'elle a été favorisé puisque les
ennemis préviennent avant d'attaquer via leur indicateur de santé
qui clignote. Autrefois, on trouvait AC 2 facile, je peux vous dire
que AC Brotherhood l'est tout autant si ce n'est plus.

Quant aux phases d'infiltrations, celles-ci auront été réduit au
strict minimum. Je ne suis pourtant pas un adepte des Splinter Cell,
mais honnêtement, ces phases sont mal faites. L'IA est tout
simplement catastrophique et gâche l'immersion que le joueur
pourrait avoir:
Je
suis Ezio Auditore, et je dois infiltré la maison du pape, sans
doute le lieu le mieux gardé du Vatican. Même en se dissimulant aux
travers de la foule, il m'est très difficile de m'y introduire.

Hop! J'arrête ici mon mode RP puisque la suite serait gâcher par le
jeu. On est donc en zone interdite, ce qui équivaut à dire que les
gardes seront aux aguets... Vraiment? Parce qu'il faut bien trois
bonnes secondes à ces myopes pour comprendre que dix mètres devant
eux passait un intrus. A la limite, si le mec me voyait de loin, je
comprendrais qu'il ne s'enflamme pas. Mais là non! Je passe dans son
champ de vision une seconde en marchant, dix mètres sous son nez, et
rien (je souligne que j'étais en face de lui, pas sur les côtés!).
La barre d'alerte du garde n'a pas suffisamment monté pour qu'il
décide de bouger son derrière. Encore pire, il m'est arrivé une
fois de... marcher à côté d'un garde sans que rien ne se passe!
Certains même ignorent purement et simplement la dépouille d'un de
leur collègue étendue sur le chemin. Et quand l'un d'eux n'a ne
serait-ce qu'un peu de compassion. Il se contente de le fixer cinq
secondes... avant de reprendre sa ronde. Ca fait plaisir de savoir
qu'on peut compter sur ses camarades.

Ensuite, l'un des ajouts majeur est la gestion de nos recrues
assassins. En effet, après avoir incendié une tour Borgia, symbole
de leur autorité, le peuple avoisinant se soulève et des résistants
font leur apparition. En les aidant, ils peuvent nous rejoindre et
nous épauler pendant nos agissements. Mais pour qu'ils deviennent un
aussi bon assassin qu'Ezio, vous devez les envoyer aux quatre coins
de l'Europe afin qu'ils remplissent des contrats et gagnent de
l'expérience. Ce dernier leur donnant des niveaux et chaque niveau
donne la possibilité d'améliorer soit l'armure, soit l'arme de la
recrue. Le temps de s'en occuper, et de faire quelques quêtes
annexes, les voilà déjà à un niveau plus que raisonnable.
En fait, dès qu'ils acquirent la capacité d'utiliser les bombes
fumigènes, plus rien ne les arrête. On pourrait très bien les
laisser se débrouiller seul face à une dizaine de garde sans
sourciller. Une fois, j'ai cru que l'un d'entre eux aller se faire
avoir, mais en fait non : un coup de fumigène, et hop, plus rien.
Ces recrues atteindront très vite le niveau 10 qui équivaut au rang
de vrai assassin, au point même qu'ils auront les mêmes
accoutrements que vous. J'en serai presque jaloux qu'ils me volent
mon rôle, mais ces recrues sont tellement fortes qu'ils arrivent à
s'introduire en une seconde, un endroit que j'aurai mis trois heures
à atteindre pour ensuite tuer un garde. Pire, en cas de vrai pépin,
je peux demander à quelques assassins discrètement cachés (si
discret que moi-même, un maître assassin ne ferait pas mieux) pour
tuer tout les gardes dans mon champ de vision à coup de flèches.

Peut-être que certains d'entre vous auront compris là où je veux
en venir : en cas du moindre pépin, un coup sur L2 suffit pour
redresser la situation. En infiltration? Appelez vos gars, vu que
vous pouvez rester cachés pendant leur méfait, il n'y aura aucune
désynchronisation. Une fois le ménage de fait, allez-y pépère. En
combat? Appelez vos gars, un bon coup de fumigènes alliés donneront
du frais aux gardes.

 
Bref, quelque soit la situation, dès que le scénario vous
l'autorise, le moindre petit problème est vite contourné. Il n'y a
hélas pas de réel difficulté dans AC Brotherhood... Sauf peut-être
un petit point : les synchronisations totales.

 

Les
conneries des synchronisations totales

Rappelons-le, la vraie histoire d'Assassin's Creed se passe en 2012
avec Desmond Miles qui revit les souvenirs de ses ancêtres. Afin
d'avoir une meilleur synchronisation ADN avec Ezio, il sera
nécessaire au joueur d'accomplir des objectifs secondaires en plus
de ceux demandés. En cas d'échec de ceux-ci, la séquence ADN en
cours ne sera remplit qu'à 50% et non 100%. Cela apporte qu'un léger
challenge parfois très mal géré par les développeurs.
En
effet, ceux-ci nous ont avoués que cet ajout a été faite pour que
nous, joueur, agissons comme Ezio l'aurait fait, comme un assassin
l'aurait fait. Étant un joueur privilégiant l'immersion (cfl'article
de Harle
)
je ne pouvais qu'applaudir devant cela. Hélas, mon délire est vite
arrêté par la négligence des développeurs...

Prenons
exemple des deux-trois premières tanières de Romulus, dans lequel
vous devez finir la séquence en 8 minutes montre en main pour une
synchronisation totale. Cependant, pour vous compliquer la tâche,
ces tanières abritent deux-trois drapeaux Borgia à retirer (pour un
succès/trophée et une cape à débloquer) en plus des quelques
coffres à ouvrir. Hélas, pour avoir accès à tout ceux-ci, un gros
détour et de l'observation seront de mise. Ce qui va à l'encontre
totale de l'objectif secondaire imposé par Ubisoft. Ou plutôt,
devrais-je dire que ce sont ces objectifs qui vont à l'encontre des
principes des jeux de plateformes. Ces trois premières tanières
étant surtout orienté plateformes à la Prince of Persia, on se
retrouve dans un énorme paradoxe. D'un côté, on nous demande de
nous magner le popotin. Et de l'autre, le genre impose de
l'observation et de la patience. Par conséquent, on est obligé de
recommencer la séquence une fois pour choper les drapeaux, et une
seconde pour la synchro. Quant aux coffres, oubliez-les. Le timing
des 8 minutes est en réalité très serré et ne vous donne pas
beaucoup de marge de manœuvre. Ces débuts donnent très vite une
mauvaise image du jeu... Poussant le joueur aguerris de défi au
dégoût.

Autre exemple d'immersion gâché avec la séquence 8 (ne vous
inquiétez pas, je ne spoil pas :p). Ezio doit infiltré un certain
bâtiment et l'objectif de la synchro total est de ne pas se faire
repéré. Soit. Rien de plus facile. Mais après une cinématique,
l'objectif change et devient subitement « Ne tuez
personne. »... Attendez, vous vous foutez de la gueule de qui,
là? Il y a deux minutes, j'avais le droit de buter tout les gardes
sur mon chemin pour rester discret et on me demande de ne plus tuer
personne? Ezio serait-il devenue pacifique en si peu de temps? C'est
complètement grotesque! Là où on pourrait continuer notre
infiltration en avançant tout droit, on n'a pas d'autres choix que
de faire un gros détour, là où on aura pas à tuer de gardes.
Attention, ce n'est pas finit! Parce que plus loin, il y a un garde
dont on ne peut point échapper à la vue, du moins, d'après mon
expérience. Ne devant tuer personne, je décide de le neutraliser au
poing. Mais une fois ceci fait, le jeu m'indique une échec de la
synchro totale... WTF?!?!
Plus tôt, j'avais fais la mission des
aqueducs (édition Auditore/Codex) dans lequel on me demandait de ne
pas tuer plus de deux innocents. Je les ai neutraliser au poings et
ça marchait! Pourquoi diantre le même coup ne marcherait pas contre
un garde?! C'est vraiment grotesque.
Pire encore, plus loin, Ezio acquis une certaine arme. Celle-ci
empêche étrangement notre héros d'utiliser ses armes (ni fumigène,
ni pistolet, ni épée, rien) en plus du fait que le jeu nous bloque
la possibilité d'appeler nos recrues (pourquoi? Je n'en sais rien.)
et comme de par hasard, le scénario a décidé qu'à cette instant,
on ne peut pas compter sur une quelconque aide extérieur. Le soucis,
c'est qu'il faut s'enfuir du Vatican. Le deuxième soucis, c'est que
la zone à fuir est immense et qu'il y a des gardes qui sortent de
partout, mais de vraiment partout. Le troisième soucis, c'est que la
synchro total demande de ne pas perdre de santé. Ok, je vais
utiliser la nouvelle arme d'Ezio, on verra qui rigolera bien le
dernier! ... Et ben de toute évidence, ce ne sera pas moi. Parce que
dès l'utilisation de celle-ci, Ezio perds de la santé. OK! En fait,
ce qu'il faut faire, c'est courir. Et comme les gardes agile courent
plus vite que nous, il est préférable de passer par les toits.
Problème : les archers. En clair, il faut se la jouer Matrix et
esquiver les flèches sans l'effet bullet time. Et ce, pendant deux
bonnes centaine de mètres.

Suis-je le seul à trouver cette synchro total complètement
grotesque et hors de propos?

 

Je termine avec un dernier exemple : le DLC affaire de Copernic
(exclusivité PS3).
Déjà, sachez que ce DLC n'apporte rien au scénario. Il est juste
là pour compléter l'aspect historique. Ensuite, les synchro totales
de ce DLC sont plus dur que la moyenne, mais aussi débile. Il vous
sera entre autre demandé d'assassiner un peu moins d'une dizaine de
cible en temps impartit. A ce moment là, suis-je le seul à me poser
la question « Comment Ezio fait pour savoir que monsieur est la
cible et pas son voisin?
» Il n'y a pas d'enquête, rien.
Uniquement le GPS et la vision d'aigle. Ensuite, le temps impartit
est tout aussi très serré. N'y allons pas par quatre chemins : vous
êtes obligé de foncer comme un attardé mentale le long des
quartiers de Rome pour réussir. Si votre doigt lâche le bouton R1
pendant que vous êtes à cheval, autant dire que c'est finit. Et là,
la chute de framerate extraordinaire sera là pour vous dire que la
console pourrait freeze à tout moment, génial. Bref, aucune
immersion n'est apporté par la plupart des synchronisation totales de
ce DLC. Uniquement de la frustration et les yeux rivés sur notre
GPS, dommage.

 

Quelques
détails en vrac avant de parler du multi.

Je
consacre un petit paragraphe pour vous dire que le jeu inclut un mode
entraînement virtuel fort sympathique. Sans doute ce qui m'a permit
de me passer les nerfs. En effet, ce mode est un peu comme celle de
Metal Gear Solid premier du nom. Vous êtes dans un décors virtuel
où vous devez par exemple parcourir, chercher ou assassiner des
cibles. Ceux-ci restent relativement courts à effectuer mais très
plaisant à jouer. Il y a par exemple la série d'assassinats bien
défoulant à faire. Avec un minimum de technique, les corps
s'entassent sur le sol en un rien de temps. Et si vous remplissez
toutes ces objectifs, vous aurez un beau costume alternatif à
porter. Une référence au très justement saga des Metal Gear Solid.

La quête des drapeaux & plumes à récolter est beaucoup plus
simple. En rénovant toutes les boutiques d'arts, ceux-ci vous
propose des cartes indiquant la position de ces items. Aussi, le
sujet 16 refait surface avec dix glyphes à trouver (uniquement
visible avec la vision d'aigle cette fois) donnant suite à dix
énigmes. Et ceux-ci sont plus compliqués que ceux d'AC 2. De la
patience et de la jugeote seront de mise. Le résultat ne sera
peut-être pas ce que vous attendez, mais je peux vous dire que ça
vaut le coup (même si très honnêtement, j'ai quand même réussi à
ne rien comprendre au message du sujet 16! mdr). Et enfin, Rome a
besoin d'être reconstruit. Le même système de gestion de la villa
dans AC 2 est réutilisé à l'échelle du Vatican. En sachant que
l'économie est légèrement nerfé (on ne gagne plus autant de
millions qu'avant) sans pour autant vous laisser dans la pauvreté
très longtemps. Enfin, par rapport à AC 2, il est possible de
rejouer des séquences ADN déjà joué.

Quant à l'aspect historique, elle reste très fidèle à la réalité.
Sur ce point, la série Assassin's Creed a toujours fait du bon
boulot.

Pour terminer, je veux faire un petit coup de gueule sur les bad guy
de l'histoire pas si mise en avant que ça. Dans AC 2 et AC lineage
(le court métrage), Rodrigo Borgia était clairement montré comme
le grand méchant intrépide à vaincre. Malheureusement, ce même
Rodrigo Borgia semble être devenue subitement sage et ne se fait pas
si entendre que ça. Juste histoire de toucher son chèque avant de
partir. C'est plutôt son fils qui est badass sans trop l'être. Ses
apparitions étant pour moi trop brefs (hormis la fin du jeu) et par
moment pas assez convainquant sur le personnage. En fait, je crois
qu'en rentrant dans la peau du personnage d'Ezio, je haïs plus la
reine que Cesare lui-même.

 

Quelques
mots sur le multi.

Le principe ici est plutôt original. Vous incarnez un assassin ayant
une cible attribué, que vous devez éliminer le plus silencieusement
possible afin de marquer des points. Seul contrainte : vous aussi
êtes la cible d'un autre joueur qui est lui même une cible d'un
autre et ainsi de suite. On arrive à un jeu de chat à la souris
version assassin. Bien sûr, vous devez abattre le joueur, et non le
pnj portant la même skin que votre cible. Quant aux maps, la plupart
d'entre elles sont repris des environnements d'AC 2 avec Venise ou
Forli par exemple.

Donc pour marquer des points, une jauge indique la discrétion avec
lequel vous procédez. Si votre adversaire est dans le champ de
vision, tout action en profil actif est à proscrire. Auquel cas,
votre jauge diminuera et donc réduira les points bonus obtenue lors
de l'assassinat. Pire : si cette barre descend à zéro, votre cible
sera informer de votre présence et prendra ses jambes à son cou.
En supposant que ce soit vous qui êtes poursuivis, la réussite de
la fuite vous donnera des points en plus de l'annulation du contrat
de votre poursuivant. Bref, il sera évidemment recommandé d'agir
discrètement si vous voulez gagner.

Malheureusement, certains joueurs ne semblent pas avoir compris le
principe d'Assassin's Creed ou la transgresse délibérément et se
mettent à bourriner comme s'il s'agissait d'un FPS. Ils ne se
contentent jamais de le faire à la réglo et marquent une bonne
série de 100 points à chaque fois. Sauf que cette méthode ne fera
que gâcher les parties, puisque la manière fourbe permet de marquer
par exemple 400 points en une fois. Même mieux : avec certains
bonus, il n'est pas impossible d'arriver jusqu'à 700 voir 800 points
en un coup.

Il y a bien sûr à côté un système de niveau permettant de
débloquer diverses joyeuseté. Il y a entre autre le morphing
permettant de transformer les pnj vous entourant avec la même skin
que vous. Ou encore la bombe fumigène idéal pour humilier un
adversaire qu'on a repéré, car grâce à l'humiliation, vous
échappez à la mort et marquer 200 points. D'ailleurs, histoire
d'équilibrer les parties, le joueur en tête aura tendance à...
avoir plusieurs chasseurs à ses trousses. Tandis que le tout dernier
n'en aura pas. Peut-être est-ce ici que la jalousie de vouloir
gâcher les matchs est née...? Je ne sais pas. Toujours est-il que
ce système se relève fort utile pour remonter dans le classement.
Le premier étant en mode paranoïa, il ira difficilement chassé sa
proie alors qu'il y a sûrement trois bonhommes assoiffés de sang
qui le traquent.

M'enfin, ce mode multi, bien qu'original, n'arrive pas à me
convaincre suffisamment. Bien trop de défauts viennent tâcher mon
avis. Trop souvent, j'ai pu identifier mon poursuivant mais
l'humiliation est très (trop?) difficile à pratiquer avant que
celui-ci ne me saute dessus. Trop souvent, le gameplay m'a fait
grimper là où je ne voulais pas, laissant ma cible s'échapper au
loin. Trop souvent je n'arrive plus à faire une série d'assassinat
parce que ma cible est justement l'un des gars qui ne jouent pas le
jeu. Ce multi reste quand même sympa, mais sans plus. Un petit mode
multi pour un grand mode solo, voilà le fin mot de cette histoire.

 

En
définitif, il y a beaucoup trop de points qui m'ont fâché dans
Brotherhood. Malgré cela, je me rend compte que si je n'avais pas
mon côté gamer collectionneur qui veut tout débloquer, j'aurai
pris beaucoup plus de plaisir à jouer ce jeu. Les objectifs des
synchronisations totales vous limite dans les actions et gâchent
l'immersion. Parce que le scénario, dans sa globalité, reste très
bon. Bien qu'un peu court, en ne faisant que la trame principale, le
jeu promet une dizaine d'heures plaisant. Sur mes trente heures de
jeu, j'ai du m'amuser que pendant la moitié d'entre elles pour tout
vous dire. D'où mon avis très mitigé sur ce titre.

Si
vous avez aimé AC 2, il est certain que vous aimerez ce AC
Brotherhood. Dans le cas contraire, tout dépend de vous si vous
voulez passer le cap. Il ne s'agit pas là d'un petit mode solo pour
un grand mode multi mais bien l'inverse. J'ai peut-être été un peu
sévère mais comme on dit : qui aime bien châtie bien.

Enfin,
si vous avez la chance d'avoir les deux consoles HD, je vous le
recommande sur la version Xbox 360. La version PS3 possède plus de
ralentissement. Et son DLC exclusif gratuit n'apporte pas grand chose
de plus, si ce n'est une heure de jeu supplémentaire.

Donc,
ce jeu, je vous le conseil malgré tout. Un bon cadeau de fin d'année.