Cela fait déjà presque deux ans que nous avons rencontré tous les vieux briscards de la Bad Company. Anticonformiste, bourrée d'humour et n'ayant pas froid aux yeux, la Bad Company avait de quoi mettre une flopée de joueurs derrière elle. Surtout que le jeu profitait d'un moteur physique permettant de faire voler en éclat n'importe quelle bâtisse. De quoi décompresser d'une longue journée de boulot. Voyons voir si ce second volet reste dans la même veine.

Scenario : DICE et EA ne réinventent pas la roue en nous proposant un scénario bateau qui sert de prétexte pour enchainer des missions un peu partout dans le monde. Pour faire rapide, un vilain méchant prend possession d'une arme dévastatrice vielle de 50 ans, et pour éviter qu'il réduise à feux et à sang les Etats-Unis (On s'en fout du reste du monde), c'est à la Bad Company de s'y coller et de visiter des contrés hostiles propices à l'échange de plombs. Pas passionnant pour un sous, heureusement que nos joyeux lurons ont gardés leur charisme histoire de sauver la donne. A noter que l'humour se fait moins présent.

Graphismes / Technique : Battlfield Bad Company 2 se base sur le même moteur que son ainé et offre donc des graphismes du même acabit. Comme le jeu propose des niveaux plus linéaires et moins étendus, l'ensemble gagne en finesse et en couleur. Par contre, les textures sont parfois bien baveuses et grossières. Le jeu manque clairement de régularité et fait même dans le médiocre à certains endroits. Mais globalement, le jeu est agréable à regarder.

D'un point de vue plus technique, le moteur physique du jeu offre toujours autant de plaisir. Débusquer la vermine en faisant exploser des murs est toujours exaltant. Néanmoins, certains éléments ne peuvent toujours pas être détruits, ce qui casse le délire par moment.

Même si certaines phases de castagne armées provoquent des chutes de framerate, le jeu reste assez fluide et on ne ressent pas de gêne.

A noter que le jeu subit de nombreux bugs disgracieux, comme des éléments qui traversent magiquement les murs ou nos coéquipiers qui ont l'air d'être de grands adeptes de la téléportassions. On sent que le jeu a été terminé sur les chapeaux de roues. En espérant qu'un patch vienne nous régler tout ça.

 

Gameplay / Maniabilité : Contrairement au premier Bad Company qui offrait de vastes arènes de jeu et un gameplay ouvert, ce second volet lorgne du côté de Modern Warfare en nous offrant un jeu linéaire et résolument orienté action. Malheureusement, il faut croire que la maestria d'Infinty Ward à nous mettre dans le feu de l'action n'est pas à la portée de tous. Le jeu manque d'intensité et se résume à un long et large couloir parsemé de spots d'ennemis à abattre. Même si certains passages sont bien fun à jouer, notamment du à la possibilité de faire exploser le décor, l'ensemble manque un peu d'originalité et d'envergure.

Par contre, la prise en main est toujours aussi agréable. On prend ses marques rapidement et les sensations, arme au poing, sont toujours aussi jouissives. De plus, il est possible de se déplacer en véhicule (Quad, buggy, char d'assaut), ce qui assure un peu de variété.

En voulant s'orienter sur le sentier du badass, la bad Company s'est un peu perdu en route. Dommage.

Multi-joueurs : C'est le cœur et l'essence du jeu. Basé sur les mêmes mécaniques et les mêmes modes de jeu que le premier Bad Company, ce second volet introduit de nouvelles maps immenses qui feront le bonheur des habitués. Par contre, les nouveautés sont assez rares et les joueurs auraient sans doute préférés une grosse MAJ plutôt que de débourser 70 euros supplémentaires. Mais le fait est que le jeu est ultra addictif et a de quoi vous scotcher des heures durant. Un pur moment de plaisir.

Bande Son : Si les différentes musiques peuvent paraitre anecdotiques, en comparaison du premier Bad Company, les effets sonores sont toujours aussi savoureux. Ecouter une rafale de balles siffler dans les airs est un pur petit bonheur. De plus, les différents sons des armes et explosions renforcent les sensations de jeu et l'immersion. Quant aux doublages, c'est selon le moment. Autant ils peuvent paraitre ridicules que crédibles.

 

Si certains seront déçut par le changement d'optique de Battlefield Bad Company 2, les qualités du jeu de DICE ne sont tout de même pas à écarter. Possédant un mode multi-joueurs titanesque et terriblement prenant, les seuls défauts du titre sont le manque d'inspiration du mode solo et le peu de nouveautés globales. Malgré ça, la prise en main est toujours aussi jouissive et on passe de très bons moments au final. Ce n'est peu être pas le meilleur épisode de la série, mais ça n'en reste pas moins un bon jeu.