En quelques années, GTA a ouvert la voie à une série de jeux calquant les éléments de gameplay ayant fait le succès de la série de Rockstar.

En deux volets, Saints Row a donc réussi à se faire une petite place au soleil en proposant une véritable alternative. Certes, le titre de THQ repompe grandement le gameplay de son illustre ainé, mais là où GTA gagne en sérieux, en noirceur et en maturité, Saints Row choisit la voie du fun, du délire et de la surrenchère.

C'est donc avec une grande réjouissance que les afficionados de la série attendait ce troisième opus.

Ca se présente donc sous les meilleurs auspices : on incarne un membre des Saints, bande de lascars aux casiers judiciaires plus long que la tapisserie de Bayeux. Les premières missions sont explosives, et le rythme de celles ci n'a d'égal que leur surrenchère.

Pourtant, le soufflet retombe vite. On est déchu de notre titre et on se retrouve sur la case départ pour le chemin de la gloire. S'ensuit alors une interminable série de missions inintéressantes, ennuyeuses et de surcroit, même pas drôles. Et cette impression d'ennui est renforçée par un scénario plat, voire inexistant. Vos missions s'enchainent sans lien logiques, rien n'est correctement scénarisé et la sauce ne prend pas du tout. Ne compter même sur le charisme au rabais de vos accolytes pour donner un peu plus de profondeur !

Autre gros défaut, c'est que tout se débloque très vite et avec une facilité déconcertante. En une dizaine de missions, vous aurez droit à tout ce qui se fait de mieux en matière d'avions de chasse, de tanks et de gros calibres, ne laissant pas l'ombre d'une chance à vos ennemis.

Coté technique, Saints Row ne s'est jamais pavoisé de son graphisme et de sa technique. Les couleurs sont flashys et criardes, c'est un style et un parti pris, après on aime ou pas. Mais ce qui est lamentable c'est l'optimisation abominable sur PC. Le jeu affiche (sans explications) des framerates dégueulasses sur des configs hyperpuissantes ( le problème connu de Volition n'était pas résolu à l'époque du test).

Résultat, avec votre Core I7 et votre dernière carte graphique de-la-mort-qui-tue-vidia, vous vous retrouvez à jouer en Low...pathétique !

Enfin, ce qui faisait la force de Saints Row, à savoir ses missions annexes, ne le sauve même pas du naufrage. On s'emmerde tellement dans la "quête" principale que ca  nedonne pas plus envie que ça de s'intéresser au reste du contenu.

Conclusion : Les deux premiers opus de Saints Row avaient ouvert la voie à une série fun, délirante et complétement addictive dont la principale force était de ne pas se prendre au sérieux. THQ nous a fait miroiter une formule identique, au final, même si le contenu est toujours aussi gargantuesque, l'inexistance du scénario, la pauvreté des missions et la technique douteuse du titre ont littéralement plombé la série.