Un émigré chinois débarque à Liberty City à la suite du meurtre de son
père, l'un des chefs des Triades de la ville. Son nom: Huang Lee. Son
objectif: venger son paternel et apporter à son oncle également dans les affaires l'épée Yu Jian, symbole de la puissance familiale. Problème: à peine débarqué, Huang se fait attaquer, est laissé pour mort et
dépouillé de l'épée... ce qui fait bien peu plaisir à Oncle Kenny. Le
voici donc embrigadé dans une aventure pleine d'action, de trahison et
de vengeance, au service des Triades mais aussi d'autres intervenants,
comme tout GTA qui se respecte.

L'histoire se déroule dans le Liberty City de GTA 4, en même temps que
les pérégrinations de Niko, Luis et Johnny; à l'exception du quartier
d'Alderney qui n'est pas visité cette fois-ci. Huang n'est pas un garçon que l'on pourrait qualifier de sympa, c'est un jeune de vingt-cinq
piges qui ne s'intéresse pas aux autres sauf s'il y trouve un quelconque intérêt (ou s'il est tenu par les c...), son dénigrement d'autrui et sa nonchalance faisant partie intégrale de son caractère - et ça nous
change des anti-héros qui ont du coeur comme précédemment. N'hésitant
pas à se battre pour arriver à ses fins, il est envoyé par Kenny pour
régler les divers conflits que subit le clan, mais fait également la
connaissance des autres mafieux de LC, d'une journaliste avide de scoops sanglants ou encore d'un flic véreux. Beaucoup d'action donc autant
véhiculée qu'armée, et en cas de manque de munitions Huang en vient à
faire parler ses poings. Mais au-delà de la trame principale, il y a
aussi pas mal de chose à effectuer dans ce titre.

L'argent est important dans Chinatown Wars, il permet ainsi de s'équiper en armes et d'acquérir des logements partout en ville, mais réussir les missions imposées ne remplit pas convenablement le portefeuille. Voila
donc pourquoi il ne faut pas négliger les quêtes annexes et mini-jeux
proposés ici, tels les séances de tatouages, les tickets à gratter
(encore faut-il avoir la chance de son côté), et surtout le deal de
drogues - ce dernier s'avérant très lucratif! Et l'on s'adonne alors à
un vrai commerce, recherchant les prix les plus bas pour l'achat et les
clients désespérés pour la revente, en faisant attention à ne pas se
faire serrer par les keufs, sous peine de tout perdre; super immoral
mais tellement passionnant qu'il m'a déjà fait décrocher de la trame
principale. D'autres jeux comme des courses chronométrées, le vol de
camions remplis de poudre, les missions taxi ou ambulance, ou encore du
dézingage d'innocents (genre Burn zombie burn!) font également partie
des activités secondaires que l'on peut pratiquer ici.

La réalisation de Chinatown Wars tranche avec les derniers épisodes
portables de la série, et revient à une vue d'hélicoptère mais toujours
en 3D comme dans GTA 2. La prise en main nécessite un temps
d'adaptation, mais quand elle est domptée ne pause pas de problème
majeurs. Les cinématiques sont présentées par des écrans fixes façon BD, et les dialogues ne sont malheureusement pas doublés. Quant à la
musique, cinq stations y sont présentes.

Avec son contenu riche et sa durée de vie bien longue, GTA Chinatown
Wars est un titre indispensable du marché portable, présent sur tous les supports (DS, PSP, iPhone et iPad). Certes, la vue de dessus est
déstabilisante au début, mais on s'y fait bien vite et l'aventure mérite amplement que l'on s'y attarde.