Alan Wake avança sur la route pour se rendre au phare. Une sorte de grossière cinématique lui indiqua le chemin de droite, mais il prit d'abord à gauche et découvrit une chose étrange ; un thermos à café gros comme sa cuisse ! Il le ramassa et le mit... ben on sait pas, et au cours de son aventure il continua à en ramasser sans qu'on sache où ils ont fini, mais en même temps son histoire était tellement chiante qu'il lui fallait beaucoup de caféine pour venir à bout de ce périple sans s'endormir, ce qui est paradoxal car en fait c'est un cauchemar.

Il ramassa aussi régulièrement des pages manuscrites de son roman pas encore écrit ; DÉPARTIOURE. Qui lui racontait dans un style fan-fic du plus grand amateurisme ce qui allait lui arriver dans les secondes suivantes. Il rencontrait ainsi des possédés possédés (ce qui est logique) par les... ténèbres ! et ils aiment pas la lumière. Et curieusement Alan avait lui aussi un problème avec la lumière. Sous un lampadaire il guérissait de ses blessures, et ça, ben c'était quand même cool, probablement les effets combinés de plantes médicinales et de photo-synthèse. Mais sa lampe de poche avait des ratés pénibles. Elle pouvait rester indéfiniiiiimeeeeeeeeeent allumée, mais dès qu'il la braquait sur un ennemi la batterie s'épuisait en 3 secondes. Flûte alors ! À partir de deux ennemis ça devenait le bordel, et comme Alan court pas vite en plus de se fatiguer en 5 secondes, c'était vraiment pas marrant pour lui.

Alan Wake était un écrivain. Ça se voyait car il portait un veston avec des patchs aux coudes, et un sweat à capuche, et il avait un chalet comme dans les films de Stephen King, alors on pouvait pas se tromper. Sans le sweat à capuche ça aurait été un prof d'université qui couche avec ses étudiantes, mais là non. Mais surtout, Alan wake était un euméricain. Un euméricain, écrivain ou non, il embarque pas dans un cauchemar comme un gros lâche qui sait pas se battre. Un euméricain il a un flingue, puis au bout de 30 minutes il trouve même une carabine. C'est pas un survival-horror. Quand y'a un euméricain, c'est l'horreur qui cherche à survivre. God Bless Eumérica.

Alors, flingue en main, Alan Wake avança vers les ténèbres, déclenchant toutes les 5 minutes des cinématiques inutiles, du poussage de stick ou des dialogues chiants pour retrouver sa femme disparue, évidemment blonde et générique, mais le pire restait d'affronter les sortes de démons avec sa lampe de poche s'épuisant en 3 secondes. Comprenant que ce qu'il vivait était en fait le fruit de son imagination par ailleurs inexistante, il ne parvenait tout de même pas à admettre que des tracteurs maléfiques et des possédés par les ténèbres, c'est un peu le degré zéro de la création littéraire horrifique.