En ce début d'année
hivernale, l'Apocalypse s'abat sur nos consoles avec le très attendu
Darksiders. Mais là où beaucoup y voyait un adversaire de la très sexy
Bayonetta et du sanglant Dante, Darksiders nous arrive plus surprenant que
jamais.

Tout d'abord
plantons le décor de cette énième fin du monde, ici point de Maya, de 2012 ou
d'effondrement de la croûte terrestre, juste une fin apocalyptique au sens
biblique. Comprenez par là Jugement dernier, cris, douleurs et Quatre Cavaliers
de l'Apocalypse en colère.

Seulement
voilà l'Apocalypse n'était pas prévue pour tout de suite (peut être pour 2012
finalement...) et War (ou Guerre), l'un des Quatre Cavaliers se voit accusé, à
tort, d'avoir prématurément provoqué la fin des hommes et par la même occasion
d'avoir rompu l'équilibre universel entre le royaume des cieux, celui des
enfers et celui des hommes. Mais une chance lui sera offerte de découvrir ce
qui s'est vraiment passé, et ainsi de se venger. 

A vous donc de prendre le contrôle de
War et de faire tomber son courroux sur les inconscients qui oseront se mettre en
travers de sa route.

Incarner un des Quatre Cavaliers de
l'Apocalypse change des classiques héros surentraînés et chevaleresque et c'est
plutôt bien vu, surtout que la force du personnage se fait rapidement sentir et
monte en puissance tout au long de l'aventure, ce qui est un des points fort du
soft.

En effet la
première originalité de Darksiders est que notre héros perd la quasi-totalité
de ses pouvoirs à peine l'Armageddon déclenchée. Et, à la manière d'une Samus
ou d'un Link dépourvus de toutes leurs aptitudes, il va devoir se battre pour
récupérer sa puissance d'antan. Et la comparaison avec les deux licences phares
de Nintendo ne s'arrête pas là.

Contre toute
attente le déroulement de Darksiderss'articule plus à la manière d'un Zeldaou d'un Metroid Prime que d'un
simple beat'em all. On se retrouve ainsi avec une aventure musclée, parsemée de
combats titanesques et rythmés à la manière d'un God of War entrecoupés de donjons et de quêtes très clairement
inspirées de la légende de Zelda.
Petites clés, cartes, demi-boss et énigmes très proches de celles du petit
lutin au bonnet vert sont donc de la partie. Tout comme les fameux objets clés
chers à la licence de Nintendo. En effet chaque donjon renferme un objet
permettant d'augmenter les compétences de notre cavalier, mais aussi d'accéder
à des lieux jusqu'ici inaccessibles et bien souvent à défaire le maître des
lieux, lui aussi très « Zeldesque » dans sa conception. Les
développeurs ont même été jusqu'à reprendre le système des quarts de cœurs
augmentant la barre de vie avec des artéfacts à collectionner dans ce vaste
monde dévasté.

Vous l'aurez
compris nous avons plus à faire à un jeu d'aventure qu'à un simple beat'em all
où les combats s'enchaînent sans exploration préalable. Ici le monde est vaste
et ouvert, et on peut si téléporter à loisir grâce à un marchand démoniaque qui
n'est pas sans rappeler un certain Resident
Evil 4
. Ce même marchand nous permettra d'acquérir de nouvelles compétences
et des objets en échange d'âmes collectées au cours de notre périple.

Des
compétences qui ne seront pas superflues face aux hordes démoniaques envoyées
par le Destructeur, le grand vilain de service. Hordes que l'on aura vite fait
de renvoyer dans leur enfer sordide grâce à un solide système de combat fluide
et dynamique provoquant un sentiment
de puissance à chaque coups portés, ce qui n'est pas sans rappeler un certain God of War.

God of War, Zelda, Metroid, Resident Evil 4, ou encore Soul Reaver, tant de références variées
pour un seul jeu, cela peut paraître beaucoup. Mais la grande force de ce Darksiders, c'est aussi de s'affranchir
de ces modèles pour apporter sa propre ambiance, son propre univers grâce à la
patte de Joe Madureira, grand nom du
comics book américain. Directeur artistique et membre de l'équipe originelle du
titre, on sent son influence et son style à chaque coup porté, à chaque pose du
héros ou personnage rencontré. Ce qui rend l'aspect visuel de Darksiders très agréable à l'œil malgré
des graphismes inférieurs à un Bayonettaet un problème récurent de « screen tearing » qui provoque un
découpage latéral de l'image assez fréquent (d'autant plus sur X-box 360 que
sur PS3).

Au final on
pourrait reprocher à Darksiders un
manque d'originalité ou encore  des
graphismes  pas assez clinquants mais en
cette année 2010 où les Beat'em all vont se suivre (Bayonetta, Dante's Inferno,God of War III), et peut-être se
ressembler, il est bon de voir un peu de finesse et d'exploration dans ce monde
de tatane et d'hémoglobine. Bref un peu de Zeldalà ou on à si peu l'habitude d'en voir.