Le pot-pourri de Vigil Games fonctionne plutôt bien et offre au joueur un large panorama des gameplays qui font recette ou qui ont marqué l'histoire du JV. On retrouvera donc du God of War, du Zelda, du Shadow of the Colossus, du Portal, et même un zeste de shooter. Si pris un à un ces gameplays de faussaire n'égalent pas les originaux, ils construisent un ensemble solide et finalement cohérent. Rien de génial mais pas trop de fautes de goût non plus, pour peu qu'on accroche à l'univers et au dessin, signé Joe Madureira.

Côté background, on va à la source des mythes, on cite Milton et son Paradis Perdu, on lorgne chez le Dune d'Herbert dans une ambiance post apocalyptique avec un zeste de Dark Fantasy. C'est souvent premier degré et bas du front pour un résultat à la gloire de la finesse américaine. Le parfait produit pour le joueur mature adolescent donc...

Darksiders n'invente rien. Zelda et son level design peuvent dormir sur leurs deux oreilles d'elfe. La violence et la barbarie de God of War restent souveraines. Kamiya aurait signé un gameplay similaire à l'âge de 5 ans, même malade. Et Ueda peut rester dans sa tour d'ivoire, Vigil Games n'ira pas réclamer sa tête sur un pique en convoitant le trône.

Chez Vigil Games, le talent est davantage du côté des dessinateurs et des graphistes que des concepteurs. Le level design est pauvre et sans surprise mais les environnements sont variés. Le système de combat est bourrin et sans finesse mais les ennemis et surtout les boss en imposent. On n'y recherche pas de la profondeur mais on y trouve de l'efficacité et de la variété.

Darkisiders est un blockbuster à l'américaine, sans âme, ni génie mais mené avec un évident savoir-faire. Une recette suivie à la lettre qui frôle juste l'indigestion sur la fin (le coup des portails dont la mécanique s'étire sur bien trop longtemps).