Voila un jeu que j'ai acheté suite aux nombreuses critiques positives faites dessus - presse et surtout potes - alors que je n'avais en fait même pas vu le moindre trailer. Un achat à la confiance pour un titre sorti l'an passé et qui m'était alors présenté comme un savant mélange entre Devil May Cry et Zelda et que je ne pouvais donc pas ignorer. Et pour la première fois, je ne partage pas vraiment l'optimisme général alloué à un soft. Explications.

Devil May Cry. Ouais, ben c'est vrai qu'il peut pleurer le diable de se faire comparer ainsi effrontément à Darksiders, car ici notre héros est tout de même bien loin des amis Dante et Nero. On a des arènes qui se ferment avec tous les ennemis à éliminer, d'accord, des attaques gagnant en puissance et assez nombreuses au final, encore d'accord, mais au niveau du gameplay c'est très loin de ce qui se fait chez Capcom. Avec une caméra à constamment recadrer, des sauts imprécis avec chute dans le vide si trop proche du bord, on a intérêt à faire autant attention à nos adversaires qu'au terrain lorsque l'on bastonne, chose jamais vu chez l'autre. Et sur les combats en eux même, et bien je trouve que notre perso manque d'animations avec des attaques pas assez fluides et des finish identiques tout au long de la partie. De plus, il n'est pas svelte, et ça se ressent pleinement. Côté action donc, les combats sont sympas à jouer mais souffrent de carences techniques désagréables.

Zelda. La ressemblance avec le hit de Nintendo vient du fait que l'on joue des niveaux non-pas linéaires mais agencés sous formes de donjons avec labyrinthe, mécanismes, pouvoirs et armes à obtenir, mini-boss et Boss. Et c'est vrai que ces niveaux sont bien foutus, tant dans leur réflexion que sur les ennemis qui les jalonnent. Par contre, on reste dans un jeu d'action et même s'il est possible de revisiter certains lieux - pour accéder à des coffres inaccessibles avant - il n'existe aucun village à visiter ni aucune quête annexe au scénario (à l'exception des divers coffres à ouvrir), comprenez-le bien.

Une fois remis ces deux références dans leur contexte, regardons le scénar qui nous attend ici. Le monde des Cieux et celui des Enfers se tapent sur la gueule dans celui des hommes, et l'un des cavaliers de l'Apocalypse est présent et participe même à cette rude bataille. Guerre - c'est son nom - est accusé d'avoir violé la loi sacrée en causant cette, euh, guerre et se voit privé de tous ses pouvoirs. Une chance lui est donnée de retourner sur Terre pour prouver son innocence: il redescend donc dans un monde où les hommes ont disparu, où démons et anges se bastonnent encore.

Un pitch de départ assez sympa j'avoue, mais finalement mal mis en scène, pas très expressif (comme le héros) et dont je me fous comme de ma première dent de lait. Ce qui me pousse à continuer, ce n'est clairement pas l'histoire mais l'envie de découvrir de nouveaux lieux et de nouvelles attaques; celles-ci s'obtiennent d'ailleurs par achat en échange des âmes de nos victimes. Techniquement, le soft est joli sans plus, ne rame pas et charge peu: un bon point.

Pour conclure, je m'attendais à une tuerie en lançant ma partie de Darksiders, je n'ai finalement qu'un jeu moyen qui combine des systèmes vus ailleurs avec plus ou moins de réussite. Si les niveaux sont bien foutus, le rendu visuel est en-deçà de ce à quoi l'on est en droit d'attendre et les soucis de saut et de caméra sont réellement exaspérants. Les séquences d'action sont pleines de bonnes idées, mais la lourdeur de notre perso et - là encore - une caméra hasardeuse nous empêchent d'en profiter pleinement. L'histoire est quant à elle mal racontée et en devient malheureusement inintéressante. Tout ça me donne donc un jeu qui aurait pu être génial mais pas assez terminé, un jeu dont la suite devra passer tous ces défauts pour devenir une référence. Question: mais ai-je envie de jouer au prochain opus? Euh, non.