Final Fantasy XIII m'a déçu, et il a déçu des milliers des joueurs, ils seront peut être bien plus nombreux au bout du compte. Après m'être exprimé dernièrement sur ma déception, amère, cruelle, et un titre provocateur à souhait, qui faisait effectivement écho à mon bouleversement. Final Fantasy XIII est probablement MA plus grande déception vidéoludique. Et vous allez comprendre pourquoi....

Plus de trois ans de développement, un voile d'ombre imposant, limite décourageant, et notre dose qui survenait une ou deux fois par ans via une nouvelle vidéo, repompe de la précédente avec 10 secondes en bonus. Deux années durant lesquelles les développeurs ont entretenu un buzz fabuleux. Final Fantasy XIII faisait rêver, c'était la matérialisation du rêve de tous les joueurs: la qualité FF couplée à la haute définition, la grande aventure qui allait enfin prouver aux occidentaux qu'ils avaient encore beaucoup à apprendre des japonais, pourtant preuve est définitivement faite qu'ils ont dorénavant un train de retard! La purge a commencé pour le marché Japonais...

  
Une transition maladroite qui fait bien entendu référence au début de Final Fantasy XIII. Un début identique à ce que l'on a pu apperçevoir dans la démo de Final Fantasy VII: Advent Children. Le premier environnement tient ses promesses, c'est un couloir certes, mais ça bouge de partout, c'est assez rythmé, et puis on imagine LA SUITE, si on nous propose un début aussi prometteur, on peut s'attendre à des paysages extraordinaires, des choses qui vont nous éblouir, et qui vont enterrer définitivement la concurrence. Parce que FF XIII ne devait pas être simplement bon, il devait être le meilleur. Le meilleur de sa généraiton, et pourquoi pas l'un des meilleurs de la saga. L'épopée Final Fantasy sur l'ère PS2 fut difficile. Après avoir remporté tous les suffrages sur PSONE, SE accusait un FF X jugé trop linéaire, et un douzième épisode un peu léger scénaristiquement parlant, FF XIII se devait de reconcilier tous les joueurs.

s 20 premières heures de jeu sont plutôt excellentes, parce que je m'étais persuadé que par la suite, j'allais FORCEMENT retrouver tout ce que j'aime, retrouver des quêtes à la con dans plusieurs villes, fouiller de vieilles ruines à la recherche d'un diamant en forme d'anus, débloquer l'invocation cachée dans l'estomac du boss de fin, mais rien de tout ça, au bout d'un moment, les illusions s'envolent toutes une à une, et tu te rends compte que tu as adulé un jeu plutôt décevant.
En soit, Final Fantasy XIII n'est pas un mauvais jeu, loin de là, il réalise une certaine performance en matière de technique, de battle system, et d'ambiance. D'ailleurs, jamais les protagonistes n'ont été aussi "adultes". On assiste à de véritables meurtes organisés, des tentatives de suicide, STOP, on va pas spoiler non plus =) Mais ce qui gêne au final, c'est l'impression que Final Fantasy XIII est un magnifique chateau de sable qui va nous échapper au fil du temps. Vous arrivez dans un paysage grandiose, vous le traversez plus ou moins rapidement, certain que pourrez y revenir bientôt pour en apprécier l'architecture, la culture, et autres détails importants, mais il n'en est rien, vous ne reviendrez jamais. Tant pis pour vous, tant pis pour Final Fantasy XIII. Vous l'avez compris il vous sera impossible de revenir sur les terres foulées dans les 25 premières heures, celles là mêmes qui nous ont fait rêver, théâtres d'évènements tragiques, des parcs d'attractions incroyablement éblouissants, une ville où même les habitants vous traitent comme le dernier des traitres, bref autant d'environnements magiques que vous abandonnez derrière vous. Sans même vous en rendre compte, vous traversez un monde qui ne vous appartiendra JAMAIS. Vous n'y reviendrez jamais. 

L'aventure FF XIII se vit en deux temps. La première partie, et de loin la plus passionnante, Cocoon. De nombreux environnements sublimés à outrance, des cut scènes qui laissent sans voix, car il y a effectivement des morceaux qui me reviennent en tête, derrière toute mon amertume, et je me dis, AH OUI QUAND MEME, il y a ça aussi dans Final Fantasy XIII. Puis, vous arrivez sur Pulse, oui la plaine géante, techniquement sublime, mais tellement ininteressante, tellement vide, tellement pretexte à n'importe quoi. C'est à ce moment que FF XIII aurait dû me passionner, mais c'est là que je me suis rendu compte du problème: les développeurs ont complètement oublié ce que l'on attendait de ce jeu. Pulse est en fait une réelle déception, dites vous bien qu'il sagit d'une plaine que l'on peut parcourir montre en main en 10 minutes environ, disons 20 minutes maximum en évitant les combats, et il n y a RIEN à voir, strictement rien à faire, la première fois, c'est assez impressionnant, car c'est très réussi sur le plan technique. Ensuite, vous avez quelques embranchements, une vieille mine, et puis un chemin menant vers un donjon (je n'en dis pas plus), donjon à étages, que j'ai fouillé de fond en comble, il n y a pas de quêtes annexes là dedans, c'est certain. Vous avez néanmoins sur Pulse une "chasse", assez semblable à celle du XIIème épisode, la surprise en moins. Je n'ai abattu qu'1/3 de ces monstres, il faudrait que je me motive à effectivement tuer tout le monde, mais je ne sais pas pourquoi, je n'en ai pas envie, pour le moment en tout cas.... 

 

Ainsi, une fois arrrivés sur Pulse, il ne vous reste plus qu'à reprendre les couloirs qui vous mèneront vers le boss final. Mention spéciale au retour sur Cocoon, incroyablement bien mis en scène, techniquement exceptionnel, mais qui finalement m'a aussi déçu, notamment à cause du bestiaire, pas renouvelé d'un pouce. De la redite. Heureusement, le système de combat est exceptionnel. Aborder FF XIII sans le couvrir de louanges à propos de son sytème de combat serait de toute façon bien injuste. Le système de combat est une vraie réussite, fluide, tactique, fun, délirant, il a dépassé mes espérances. S'il était déjà terriblement séduisant dans son habillage de la démo, il resplendit aujourd'hui, et m'a effectivement beaucoup interessé. Le système OPTIMA est très bien pensé, impossible de faire l'impasse sur lui d'ailleurs, c'est une composante essentielle, et c'est tant mieux. Jusqu'au combat final, il faudra appuyer sur L1, et supplier un healer d'empêcher le leader de mourir (car cela signifie la mort du groupe). Le Crystarium permet à ce sujet de faire évoluer ses compétences, d'en acquérir de nouvelles, de booster sa barre ATB (limitée à 5 slots, dommage), chaque job étant associé à un Crystarim bien particulier.

En terme d'évolution de l'équipement, il faudra en passer par les points de sauvegarde, qui permettent également d'acheter les objets habituels. Cette particularité pallie à l'absence de villes et villages, un choix très discutable, voire même incompréhensible. Allons plus loin, je qualifie cette décision d'absurde, une idiotie qui laisse un très mauvais arrière goût, j'aimerais beaucoup d'ailleurs que les développeurs expliquent leur choix, mais il ne faut pas rêver, car les interviews du staff restent toujours très complaisantes. J'en ai ras le bol de toute façon de ces interviews de merde, avec des questions de merde, et de ce jeu de m..., bon je me calme, on ne va pas recommencer, nous sommes civilisés  

Globalement, Final Fantasy XIII est plutôt bon, il possède une aura, celle des grands jeux, pourtant ses carrences finissent par avoir raison de lui à certains moments. FF XIII frappe par son manque de finition, un défaut majeur auquel la saga ne nous avait pas habitué. La déception intervient surtout lorsque vient le moment de choisir entre l'ultime bataille et l'occasion de fouiller les entrailles de l'univers. C'est à ce moment que l'on se rend compte que le magnifique château de sable que l'on a entrevu tout au long de l'aventure a disparu, il vous est finalement impossible de le retrouver, de vous emerveiller à nouveau devant lui, il ne reste plus que quelques grains de sable, et une plaine aride.