Fragile Dreams porte incroyablement bien son titre: Le gameplay est
"Fragile" mais l'ambiance nous fait "Rêver".

Commençons par les choses qui fâchent, le gameplay. On lit partout qu'il est
d'un autre temps et c'est clairement le cas, en effet les déplacements sont
lourd, lents, laborieux et nous ramène rapidement à la 3D période 32 bit.

Indissociable du gameplay le level desing est lui aussi recouvert de
poussière, en effet loin des couloirs linéaires qui caractérisent la
production vidéoludique actuelle on erre le plus souvent dans des couloirs
interminables, mais est-ce vraiment un défaut ? Pour la première fois
depuis des années on se surprend à regarder la carte et à chercher son chemin
sans jamais vraiment se perdre. On explore ces couloirs de métro autrefois
plein de vie mais aujourd'hui déserts, hanté par les fantômes de cette
civilisation oublié.

Des fantômes ? Bon, peut-être le moment est-il venu de parler du
scenario, ou plutôt de l'ambiance qui se dégage du jeu. Le héro de ce Jeu, Seto, à la suite d'un événement tragique se retrouve seul et décide
de partir à la recherche d'une âme qui vive dans un futur dévasté par on ne
sait quel cataclysme mondial.

Tyler dit qu'on ne possède pas les choses, il dit que c'est elle qui nous
possèdent. Chuck Palahniuk
- Malheureusement sur son chemin notre héro d'un
jour ne trouve que désolation et mort, en effet il possède un médaillon qui lui
permet de lire les derniers souvenirs des morts, inscrit dans les objets de la
vie de tout le jours. Rapidement, le poète en herbe se retrouve à faire la
chasse aux objets caché dans chaque recoin. Dans ce jeu aucune impasse n'est
placé là au hasard et c'est au joueur de chercher dans chaque recoin ces objets
qui permettent d'écouter des morceaux de vie émouvant, voir bouleversant pour
peu que l'on soit suffisamment réceptif.

On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est
invisible pour les yeux. Antoine de Saint-Exupéry
- Quant aux graphismes,
ils sont tantôt impressionnant pour cette console, tantot vide et désespérants,
pourtant ce sont bien les même graphismes que nous avons devant les yeux, seul
changent les sentiments de celui qui regarde.

Le principal a été dit, ce jeu d'une autre époque nous plonge dans un voyage
initiatique d'où le joueur se découvre lui-même, entre agacement et
émerveillement, entre poésie et pixels. Un jeu de contraste, mais définitivement
japonais, à jouer en version original ou à ne pas jouer (pensez à passer dans
les options avant de commencer le jeu, par défaut le jeu est en Anglais).