Facteur important, j’ai fait Déraciné juste après Sekiro, qui m’a renversé. J’avais aimé les DS, et surtout, j’ai adoré Bloodborne.

Premier point donc : Je mets 8 (8 et demi, en fait), parce qu’en tant qu’amoureux de BB, j’aurais pu mettre 9, voire plus. Mais si je ne connaissais pas From Software, je lui aurais mis un 7.

Autre chose : j’ai payé le jeu 15 boules, soit la moitié de son prix initial. Vu qu’il est court ( 5 à 8 h, en prenant son temps), je n’ai pas eu cet arrière-goût légitime de «Trop cher», qu’on retrouve dans la critique de Jipéf.

https://www.senscritique.com/jeuvideo/Deracine/critique/185713204Quand aux défauts du jeu, Zyva explique bien qu’ils sont en grande partie liés aux limites du psvr :

https://www.senscritique.com/jeuvideo/Deracine/critique/170944956

Je vous passe le pitch. liehd le résume et explique aussi les principes du gameplay.

https://www.senscritique.com/jeuvideo/Deracine/critique/185591875

Vous l’avez compris, ma critique complète les trois autres. Prenez le temps de les lire, c'est assez court.

UN VRAI FROM SOFTWARE ?

Euh, quand je dis ça, je parle pas du gameplay, qui est celui d’un jeu d’énigmes, rien à voir donc avec le celui exigeant et furieux des Dark souls ou de Bloodborne. La direction artistique, c’est une autre histoire.
Le jeu vous place dans un orphelinat au XIXème siècle. Tout est propre et lumineux, vous découvrez les personnages dans une ambiance bon enfant, limite un peu niaise.
Rapidement, pourtant, les événements prennent une tournure dramatique ; s’installe alors une atmosphère de mélancolie très proche de celle diffusée par Bloodborne , comme le fait remarquer liehd.. On pense à la maison de la poupée et à toutes ces ambiances gothiques, crépusculaires, où la tristesse précède l’horreur.

L'ART DE LA PERTE

Si Déraciné révèle peu à peu une intrigue à la Lovecraft qui nous aspire lentement mais sûrement en enfer, ici, pas de créature visqueuse. L’horreur est émotionnelle, c’est celle d’un conte cruel. Les circonstances vous attachent peu à peu à ces pauvres créatures dévorées par le destin. Comment les sauver tous, ou au moins quelque uns ? Le titre joue alors avec vous de façon assez atroce, jusqu’à son dénouement...

Car même malgré les limites du du support et son statut d’expérience ultra-courte, on se lie aux personnages de «Déraciné» par la force du scénario et de la mise en scène. En cela, il me fait penser au premier Silent hill ou à Rule of rose. Ici, on nous parle d’attachement et de perte. Plus exactement, la perte accentue l’attachement.
Enfin, la musique est juste parfaite, elle rend le tout encore plus émouvant, encore plus Intense .

Pour finir, mention spéciale à la modélisation de certains objets (la montre, les couvertures de livres, par exemple) quand on les regarde de près.

Bref, un petit bijou, certes, mais un bijou quand même.

(Par contre, pitié pour vous, ne choisissez pas la VF, mais la VA sous-titrée, et pensez à regarder au dessus de vous de temps en temps.)